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31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 18:49

Vingt jours après l’attaque terroriste contre l'ambassade de Cuba à Washington, ni cet acte en soi ni les maintes déclarations du gouvernement de l'Île exigeant des explications officielles du pays où l'événement dangereux s'est produit ne constituent les nouvelles les plus significatives.

Vingt jours après l’attaque terroriste perpétrée contre l'ambassade de Cuba à Washington, ni cet acte en soi ni les maintes déclarations du gouvernement de l'Île exigeant des explications officielles du pays où l'événement dangereux s'est produit ne constituent les nouvelles les plus significatives.

« Il y a une nouvelle importante, du moins la plus importante, et c'est qu'après 20 jours, le gouvernement des États-Unis refuse de formuler une déclaration. Chaque jour qui passe est un jour qui démontre sa complicité. Ce silence est un silence complice », a déclaré le directeur général pour les États-Unis du ministère cubain des Relations extérieures, Carlos Fernandez de Cossio, lors d’un point de presse.

Lors cet entretien, qui s’est déroulé au siège du ministère des Relations extérieures à La Havane, le diplomate a fait référence à l'inclusion contre-productive de son pays dans une liste illégitime de nations « qui ne coopèrent pas avec le gouvernement des États-Unis en matière de lutte contre le terrorisme ». Il a tenu à souligner que la puissance du Nord « sait très bien, comme la communauté internationale le sait également d’ailleurs, que Cuba a toujours eu une position verticale et cohérente contre le terrorisme. Cuba a été elle-même victime du terrorisme », a-t-il rappelé.

Il a qualifié cet acte d'unilatéral, délibéré et malhonnête, qui n'a aucune valeur devant aucun forum ou organe compétent, et n'est utilisé que comme un instrument de pression sur des pays tiers en raison de leurs positions envers Cuba.

Concernant l'hostilité croissante de l'administration Trump, Fernandez de Cossio a déclaré que « ce gouvernement a pris l'engagement politique d’adopter des mesures extrêmes pour mettre fin à la Révolution cubaine ». Et il a insisté sur le caractère non conventionnel de ces positions, qui sont typiques d'une guerre ouverte, avant de mentionner plusieurs des obstacles qu'elles dressent au développement des relations bilatérales, tant dans le domaine de la diplomatie, des échanges universitaires et culturels, que dans les liens directs entre les peuples de part et d'autre du Détroit de Floride.

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31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 18:45

A propos du soutien syndical à l'opération Macron-Merkel ci-après l'analyse de nos camarades J.-P. Page et Pierre Lévy

http://www.frontsyndical-classe.org/2020/05/jean-pierre-page-pierre-levy-incroyable-attelage-syndical-pour-soutenir-le-plan-macron-merkel.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

 

Incroyable attelage syndical

pour soutenir le plan Macron-Merkel.

 

Cinq organisations syndicales françaises dont la CGT, et la Confédération des syndicats allemands (DGB) ont publié, le 20 mai, un texte commun. Son propos explicite et avoué est de soutenir l’initiative commune du président français et de la chancelière allemande pour une « relance » européenne.

Les directions syndicales n’ont vraiment pas perdu de temps : moins de quarante-huit heures après la conférence de presse conjointe d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel, elles exhortent à « emboîter le pas » à la proposition franco-allemande, tout en revendiquant plus d’intégration et donc moins de souveraineté. Simultanément, les organisations patronales allemande, italienne et française se sont exprimées de manière tout à fait convergente. Bel unanimisme !

« Emboîter le pas »… l’expression est savoureuse. Et sur le fond, l’événement est inédit. Certes, depuis deux décennies, le cousinage avec des centrales d’obédience sociale-démocrate au sein de la Confédération européenne des syndicats (CES) a profondément transformé l’idéologie qui prévaut au sein de la direction confédérale de la CGT. Jusqu’à présent cependant, celle-ci n’était jamais allée jusqu’à donner un satisfecit aux deux grands défenseurs des travailleurs qui siègent respectivement à l’Elysée et à la chancellerie fédérale.

Le texte ne se contente pas d’un soutien. Il appelle à aller plus loin dans la voie conjointe et indissociable : encore plus d’Europe, et encore plus de « vert ». Il y a quinze ans tout juste, la direction confédérale de la CGT essuyait un cinglant désaveu quand le Comité Confédéral National se positionnait clairement pour rejeter le projet de traité constitutionnel. Aujourd’hui, les dirigeants confédéraux récidivent, en pire : ils n’hésitent pas à marteler que « seule une réponse européenne ambitieuse » pourra faire repartir la croissance.

D’abord, une telle affirmation apparaît comme farfelue au regard de l’expérience de ces dernières années la zone euro, avec l’austérité qui en est indissociable, a eu les pires résultats au monde. Du reste, sa politique de restrictions et de rentabilité à tout prix en matière de santé n’est pas étrangère aux dramatiques conséquences de l’épidémie de Covid 19 et au désastre de sa gestion. Cela a d’ailleurs conduit des pays comme l’Italie à faire appel, avec succès, à la solidarité de Cuba, de la Russie et de la Chine.

D’autre part et surtout, les dirigeants européens, et la Commission européenne en particulier, définissent désormais comme priorité numéro un leur « Pacte vert », qui vise ouvertement une « transition écologique ». Est explicitement visée l’industrie « carbonée » : l’automobile, la construction aéronautique (ainsi que le transport aérien), mais aussi les raffineries et la sidérurgie sont en première ligne.

Au nom d’un « verdissement » que réclament de plus en plus d’appels patronaux et de médias dominants, il s’agit de se débarrasser des secteurs qui rassemblent bien souvent la classe ouvrière aux traditions de luttes les plus ancrées. La liquidation des mineurs avait joué un rôle précurseur. Du reste, le président de la confédération européenne des syndicats industriels IndustriAll, le syndicaliste belge Luc Triangle, signalait que ledit Pacte vert allait menacer pas moins d’onze millions d’emplois, précisant qu’il n’évoquait là que les emplois directs. Pourtant, IndustriAll est partie prenante de la CES, et donc insoupçonnable d’être climato-sceptique…

Dans le « monde d’après » dont essayent de nous faire rêver les élites dirigeantes, patronales, politiques, syndicales et médiatiques, il est peu probable que les millions de futurs chômeurs se recasent tous comme auxiliaire de vie, comme designer de sites Web, voire comme techniciens d’isolation des bâtiments.

On notera enfin que parmi les axes de Bruxelles dans le cadre de la « transition écologique » figure la proposition de « rendre à la nature » (sic !) 10% des surfaces agricoles. On a bien lu : à l’heure où des centaines de millions d’êtres humains souffrent de la faim, la Commission ose sans trembler suggérer de diminuer les surfaces à cultiver – au nom de la « biodiversité » !

Et que dire de la désignation de Black Rock comme expert « social et environnemental » de la Commission européenne ? Premier gestionnaire de fonds mondial, la firme US administre 7 000 milliards de dollars d’actifs. Elle a fortement inspiré Macron dans sa réforme des retraites.

Mais qu’importe : pour les organisations signataires du texte « cinq + un », on « ne doit rien délaisser des ambitions affichées avec le ‘Green Deal’ », appellation officielle du « Paquet vert » de Bruxelles ainsi officiellement désigné dans la langue du pays qui vient de dire adieu à l’UE…

Curieusement, si les signataires saluent l’initiative Merkel-Macron, ils restent discrets sur son contenu exact. Il faut donc le préciser : Paris et Berlin proposent que l’UE emprunte 500 milliards sur les marchés financiers. Puis répartisse cette somme entre les pays bénéficiaires en fonction de leurs difficultés économiques et sanitaires (Italie, Espagne…). Quant au remboursement de cette somme et des intérêts, il sera à la charge des pays les plus « riches ». Autrement dit de l’Allemagne… et de la France – détail sur lequel le maître de l’Elysée ne s’est pas étendu.

Pour ce dernier comme pour sa collègue de Berlin, cela doit être ainsi fait « au nom de la solidarité » vis-à-vis des pays du sud, et c’est sans doute cet affichage qui séduit les dirigeants syndicaux. Tout syndicaliste digne de ce nom devrait pourtant savoir qu’il n’est de solidarité que de lutte.

La réalité – et nul ne s’en cache vraiment – c’est qu’à Paris et à Berlin, on s’inquiète pour l’avenir de la zone euro. Car la crise provoquée par des années d’austérité, et qui risque de tourner au carnage social et industriel dans les mois qui viennent, menace de creuser encore plus le fossé entre les différents pays de la monnaie unique. Les dirigeants français, et plus encore allemands, doivent donc jouer les pompiers pour sauver une zone euro menacée par l’éclatement. Une stratégie dans l’intérêt bien compris de la classe possédante qu’ils défendent, et au détriment de tous les peuples d’Europe, au nord comme au sud.

Pour bien comprendre l’empressement des syndicalistes dont la CGT courant à la rescousse du duo franco-allemand, il faut avoir en tête que la Commission européenne présente son propre plan le 27 mai, et que celui-ci sera ensuite discuté par les chefs d’Etat et de gouvernement des vingt-sept pays membres de l’UE (notamment lors d’un sommet les 18 et 19 juin).

Quatre pays en particulier rechignent à être les dindons de la farce de la (pseudo)-solidarité, et sont de ce fait accusés de « radinerie » par d’autres dirigeants européens (dont l’ancien banquier de chez Rothschild). Non pas tant parce qu’ils seraient des défenseurs du peuple, mais parce que leurs électeurs sont les plus réticents à se sacrifier « au nom de l’Europe ». En l’occurrence : les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède.

Ces deux derniers pays ont comme particularité d’être dirigés par des sociaux-démocrates, très liés à leurs syndicats nationaux selon la tradition scandinave. Or ni les syndicalistes danois, ni leurs camarades suédois ne sont enthousiastes pour que les travailleurs de ces pays payent les pots cassés des drames italiens, espagnols et, à nouveau, grecs causés par les politiques communautaires.

On peut raisonnablement penser qu’au sein de la « grande coalition » qui gouverne l’Allemagne, les sociaux-démocrates se soient donc vu demander de tenter de convaincre leurs petits camarades scandinaves. Parallèlement, le DGB allemand pourrait bien avoir mobilisé ses homologues français pour tenter de faire pression, à travers le texte commun, sur les confédérations suédoise, danoise – et autres. Avec l’aide décisive de Laurent Berger, à la fois leader de la CFDT et président de la CES.

Il revient donc aux syndiqués CGT de décider si la direction confédérale était fondée à s’embarquer dans cette galère.

Des milliers et des milliers de militants CGT ont, depuis plus d’un siècle, employé leur énergie, déployé intelligence et courage, et parfois donné leur vie en liant le combat pour défendre les intérêts de classe et la souveraineté du pays.

Face à la classe dominante qui réussit aujourd’hui à marquer des points en étendant son emprise idéologique, la meilleure manière d’être fidèle aux générations qui ont fait la CGT est de poursuivre ce double combat.

Jean-Pierre Page, ancien responsable du département international de la CGT

Pierre Lévy, journaliste, ancien responsable CGT au sein d'un groupe de la métallurgie

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31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 18:38

Traduction NK pour Solidarité Internationale PCF

http://solidarite-internationale-pcf.fr/2020/05/declaration-du-parti-des-communistes-des-etats-unis-pcusa-sur-le-meurtre-recent-de-george-floyd-et-d-autres-afro-americains-aux-etat?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Le meurtre de George Floyd constitue un acte de terreur et de lâcheté policière démontrant le mépris total des droits de l'homme et de la dignité des populations pauvres et travailleuses aux États-Unis. Un Afro-Américain innocent et non-armé a été exécuté lentement par des "gardiens de la paix" assermentés et chargés de protéger leurs concitoyens.

Le Parti des Communistes des États-Unis condamne fermement le meurtre récent de George Floyd, commis par des officiers de la police de Minneapolis partisans du suprématisme blanc, le lundi 25 mai 2020. Ce que le Département de Police de Minneapolis et la ville de Minneapolis ont prouvé une fois de plus, c'est qu'ils défendent les privilèges, la propriété et la structure du pouvoir de la classe capitaliste monopoliste.

RIEN N'A CHANGÉ DEPUIS QU'A ÉTÉ ÉCRIT : "STRANGE FRUIT"* ! Un communiste, Abel Meeropol, avait écrit ce poème en 1937. Plus tard, le poème est devenu une chanson, interprétée par Billie Holiday en 1939.

 

Les choses ont continué d'empirer depuis que William L. Patterson et Paul Robeson ont présenté en 1951 la pétition intitulée "WE CHARGE GENOCIDE!"** à l'Organisation des Nations Unies (ONU). Rien ne changera tant que le peuple américain ne remettra pas ouvertement et sincèrement en question la culture du "profit au-dessus des gens".

Le capitalisme monopoliste est toujours vivant en Amérique ! Il persiste sans cesse, comme en témoignent les événements de Minneapolis, dont les victimes sont toujours les pauvres et les travailleurs de la société !

Tout comme notre frère George Floyd a été asphyxié, les pauvres et les travailleurs des États-Unis le sont aussi. Le Parti des Communistes USA revendique :


STOP AU GÉNOCIDE !

UNE ATTAQUE CONTRE UN EST UNE ATTAQUE CONTRE TOUS !

LA VIE DES PAUVRES ET DES TRAVAILLEURS COMPTE !

SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES OPPRIMÉS !

 


Notes du traducteur :

*"STRANGE FRUIT" (Fruit étrange) est un poème écrit par le communiste américain Abel Meeropol et publié en 1937, puis enregistré en tant que chanson par Billie Holiday en 1939. Elle proteste contre le racisme américain, en particulier contre le lynchage des Noirs américains. Ces lynchages avaient atteint un pic dans le sud des États-Unis au début du siècle, et prenaient la forme de pendaisons publiques. Dans cette chanson, le "fruit étrange" renvoie métaphoriquement aux corps des pendus, qui se balançaient aux branches des arbres.

**"WE CHARGE GENOCIDE" (Nous accusons [l'État] de génocide : Le crime du gouvernement contre le peuple noir) est une pétition qui accuse le gouvernement des États-Unis de génocide contre les Noirs américains. Ce document a été rédigé par le Civil Rights Congress (CRC), proche du Parti communiste, et présenté aux Nations Unies en décembre 1951. Pour étayer son argumentation, le document cite de nombreux cas de lynchage aux États-Unis, la discrimination juridique et la privation des droits des Noirs dans le Sud, une série d'incidents de brutalité policière ainsi que les inégalités systémiques en matière de santé, d'emploi ou de qualité de vie. L'argument central : Le gouvernement américain est à la fois complice et responsable d'une situation génocidaire selon la définition juridique du génocide donnée par l'ONU. (Texte à lire ici en anglais :  https://www.blackpast.org/global-african-history/primary-documents-global-african-history/we-charge-genocide-historic-petition-united-nations-relief-crime-united-states-government-against/)

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31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 18:26

  Article paru sur le Site du Front Syndical de Classe

Le 18 mai dernier Macron et Merkel dans une déclaration commune annoncent leur intention de mettre en place un plan de relance au niveau européen.

2 jours plus tard, cinq confédérations françaises dont la CGT et la fédération des syndicats allemands se positionnent dans une tribune en soutien de cette initiative.

Pour le Front Syndical de Classe comme pour de nombreux militants CGT, la signature de Philippe Martinez de cette tribune aurait nécessité la réunion des instances de direction confédérale et constitue un fait gravissime. Voici pourquoi :

 

Le contexte

 

Le contexte souligne la gravité de cette démarche d'accompagnement syndical.

Nous sommes en effet dans une période historique charnière, en butte à un système capitaliste en crise profonde confronté à une pandémie mondiale dont il est largement responsable et qu'il est structurellement incapable de combattre efficacement (abandon des classes populaires, casse du service public hospitalier, délocalisations des productions de masques, médicaments, absence de planification, concurrence entre entreprises pharmaceutiques privées…). Et qui accélère une grave crise économique qui était latente.

 

Dans ce moment exceptionnel, en opposition totale aux politiques mises en œuvre par les forces réactionnaires et social-démocrates depuis des décennies, la pandémie a fait affleurer dans les réalités et les consciences la nécessité des solidarités, le rôle essentiel des professions invisibilisées en temps "normal", l'impératif de l'intervention de la puissance publique, les nationalisations, l'importance du secteur public… et finalement l'idée que ce système économique est incompatible avec le progrès humain et bientôt la vie tout court.

 

Autant de points d'appui pour l'après en propositions concrètes, en objectifs de lutte, et dans la lutte idéologique tandis que les peuples, notamment en France font preuve d'une profonde méfiance à l'égard du pouvoir dans la gestion de la crise sanitaire et dans sa capacité à promouvoir une issue positive à celle-ci.

 

Nécessité et possibilité, tout est réuni pour promouvoir et préparer une riposte unitaire du monde du travail contre ce système et pas seulement contre certaines de ses conséquences.

 

Or, au sortir du confinement, que proposent Macron et Merkel le 18 mai ?

 

Pour eux, pas d'autre issue – à l'inverse des évidences révélées par la crise – que la fuite en avant vers une Europe fédérale supranationale soi-disant sociale proclamée sans aucune espèce d'effet depuis plus de 30 ans !

Tenons-nous en à l'essentiel dans le fatras des déclarations d'intention :

 

la France et l’Allemagne proposent d’autoriser la Commission européenne à financer ce soutien à la relance en empruntant sur les marchés au nom de l’UE d'un montant initial de 500 milliards d'euros.

 

Les médias dominants et les éditocrates de tout poil s'empressant de proclamer urbi et orbi qu'il s'agit d'un magnifique plan de solidarité envers les plus faibles (sous-entendu les pays du sud de l'Europe), seulement combattu par les « radins » attachés à l'orthodoxie budgétaire. Ils assurent que les avances consenties, les aides ne devront au final pas être remboursées ou seront renvoyées aux calendes grecques, cela sans aucune espèce de condition!

Emmanuel Macron rajoutant que "Ce ne seront pas des prêts mais des dotations" directes aux pays les plus touchés.

 

MENSONGES :

 

Dès le 9 avril dernier Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE) mettait les choses au point en déclarant « totalement impensable » d'annuler les dettes de la zone euro après la crise !

La déclaration commune Macron-Merkel précise d'ailleurs dans ses attendus apparemment secondaires que :

 

« Ce soutien à la relance complète les efforts nationaux et la série de mesures arrêtée par l’Eurogroupe ; elle s’appuiera sur un engagement clair par les États membres d’appliquer des politiques économiques saines et un programme de réformes ambitieux. »

 

Il s'agit donc là du traditionnel positionnement des grandes puissances financières, comme celui du Fonds Monétaire International (FMI), d'assortir l'« aide » aux pays endettés de conditions impératives d'ajustements structurels (baisse des salaires et des pensions, réduction des dépenses de santé et des dépenses publiques, privatisation des secteurs non encore concernés …) .

 

La dette fonctionnera donc, selon l’habitude, comme un outil politique destiné à contrôler les décisions des États et à mettre sous dépendance austéritaire les peuples livrés à la domination et aux diktats des marchés financiers. En outre, une dette commune fait naturellement voler encore un peu plus en éclat la souveraineté des Etats et dessinent un mécanisme fédéral de lien direct entre Bruxelles et les différents euro-régions.

 

La proposition commune franco-allemande comportant par ailleurs un fort volet de projet économique combinant un « pacte vert », menace potentielle contre les « industries carbonées » où existe encore une classe ouvrière organisée et combative et une accélération de la transformation numérique menace majeure contre des centaines de milliers d'emploi.

 

L'alignement syndical

 

La déclaration syndicale du 20 mai se place donc en soutien remarqué de la déclaration Macron-Merkel et de celle parallèle des patrons de Business Europe du 11 mai.

Elle se prononce pour une « convergence économique, fiscale et budgétaire des États membres de l’Union européenne » avec le modulo « les 500 milliards ce n'est pas assez ! ».

Elle considère au final que seule une réponse européenne est adéquate et enjoint les autres États d'emboîter le pas à la proposition franco-allemande !

 

Sans la moindre critique sur cette proposition, sans en révéler les aspects masqués et les dangers qu'elle recèle pour les travailleurs assujettis à la dette publique contractée sur les marchés financiers et « qu'il va bien falloir payer ».

Autant dire que la facture, très supérieure à celle de 2008-2010, sera comme la précédente présentée inéluctablement aux travailleurs, aux salariés, aux sans emploi, aux précaires, aux femmes …

Et en validant au final le cadre même de l'UE et sa fuite en avant fédérale, stratégie centrale des forces dominantes du capitalisme européen pour écraser les conquis et détruire les espaces de souveraineté populaire.

 

LA DÉCLARATION SYNDICALE DU 20 MAI, est donc UNE DOUBLE TRAHISON :

 

trahison du rejet populaire du Traité européen de 2005 (TCE) dont nous fêterons la défaite ce 29 mai 2020.

 

trahison des intérêts des travailleurs auxquels on cache les clauses contraignantes qui vont accompagner cet emprunt et ces dettes et sans dire un mot sur les licenciements massifs déjà clairement annoncés par le patronat bénéficiaire des « emprunts », eux, non remboursables (Renault, General Electric, grande distribution ...)

 

A l'inverse

 

Il est impossible de prétendre lutter contre la politique de Macron en France et de soutenir ses choix et initiatives au niveau européen. L'heure n'est pas à l'accompagnement des choix politiques de l'oligarchie européenne, qui entend poursuivre dans ses projets politiques et économiques, mais :

 

comme les hospitaliers (16 juin), engageons la lutte immédiate pour imposer au pouvoir les mesures nécessaires en ne comptant QUE sur nos luttes. Pour l'hôpital, un puissant investissement financier, des créations de postes, des lits, l'arrêt de toute fermeture, la revalorisation massive des carrières …

 

- comme la CGT du Val de Marne nous appelons à la reconquête des " Jours heureux " et à engager d'ores et déjà la lutte et à rassembler dans l'immédiat sur les mesures d'urgence qu'impose la situation. En dénonçant au passage l'entreprise récurrente où « tout est dit pour affaiblir le cadre de l'exercice de la souveraineté populaire, la Nation, comme communauté politique essentielle. »

 

- comme de très nombreux camarades et organisations de la CGT dans leur appel du 1er mai, nous appelons à « redevenir RESISTANTS », à l'unité d'action des travailleurs et du peuple pour de nouvelles conquêtes et changer de société « !

 

Une signature dont il faut se dégager !

 

La signature par Philippe MARTINEZ de la tribune commune du 18 mai, une fois de plus après la déclaration commune du 19 mars avec la même clique syndicale et le MEDEF sans concertation des organes de direction et des militants et donc en rupture avec la démocratie syndicale constitue une forfaiture.

 

Nous demandons DONC que la signature de cette tribune intersyndicale soit désavouée.

 

Pour cet objectif, la protestation doit monter et s'enfler dans la CGT afin que ne soit pas compromis l'immense investissement des militants et des organisations de ces dernières semaines, mois et années.

 

Il s'agit d'un choix majeur d'orientation et d'un choix d'INDEPENDANCE : la CGT doit se libérer des financements extérieurs, ceux de l'Europe et ceux du patronat dans le financement du « dialogue social » (18 millions d'euros par an) !

Financements qui sont le salaire de la trahison et de l'assujettissement à la bourgeoisie et à l'idéologie de la collaboration de classe.

 

Les principes qui pendant des décennies ont fait l'efficacité et le prestige de la CGT ne sont pas morts.

Ils vivent dans les centaines de lutte que l'organisation et ses militants animent.

 

Face à une bourgeoisie en difficulté pour poursuivre sa politique, l'heure est venue que toute l'organisation assume les engagements qu’exige la situation exceptionnelle dans laquelle nous sommes en renouant avec le syndicalisme de classe et de masse, en quittant la CES et en engagent une offensive vitale pour le monde du travail et plus largement encore l'avenir de l’humanité.  

 

http://www.frontsyndical-classe.org/2020/05/sous-la-houlette-de-laurent-berger-les-dirigeants-syndicaux-europeistes-dont-philippe-martinez-en-soutien-a-l-operation-macron-merke?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

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23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 12:45

 

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22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 22:14

La crise de la Covid-19 est une crise de la civilisation libérale toute entière.

C’est toute la logique capitaliste qui est en réalité dans le box des accusés : attaques contre les  ressources du vivant qui font ressortir des virus depuis les entrailles de la terre ; délocalisations massives qui ont affaibli notre souveraineté, notre puissance industrielle et donc, notre capacité à produire masques, tests, médicaments ou respirateurs ; baisse des dépenses publiques au nom des dogmes budgétaires qui ont saccagé les capacités des hôpitaux, supprimé des milliers d’emplois et démantelé l’ensemble des entreprises et des services publics.

Comme le montrent les premières offensives contre la durée légale du travail ou les congés payés, les tenants du capital veulent faire de l’attaque et de la stratégie du choc la meilleure défense.

La crise sanitaire et ses conséquences économiques seront l’occasion pour eux de nous culpabiliser (dette publique, déficit de la sécurité sociale) pour imposer au pays des reculs sociaux plus terribles encore.

 

Il faut donc se préparer à des luttes acharnées et des mobilisations massives pour que le monde de demain sorte de l’obsession destructrice du profit.

Loin d’être dans une logique défensive, il faut au contraire poser nos exigences en toute clarté. Celles-ci sont d’ailleurs confortées par cette crise globale et systémique.

Dire haut et fort ce que nous revendiquons comme ruptures et transformations radicales.

 

La crise c’est eux, la solution c’est nous !

 

Nous exigeons des mesures immédiates pour protéger les salarié.es et l’ensemble de nos concitoyen.nes.


• Mise à disposition et gratuité immédiate des moyens de protection : masques FFP2,
gel hydro alcoolique, gants de protection ;
• Augmenter et rendre gratuits par millions les tests de dépistage pour la population ;
• Décréter l’état de catastrophe sanitaire exigeant des assurances privées une forte contribution à la solidarité nationale ;
• Reconnaitre en maladie professionnelle la COVID-19 pour tou.tes les salarié.es atteint.es ;
• Reporter la rentrée scolaire en septembre ;
• Abandon des mesures de régressions sociales, de la réforme des retraites à point, la contre-réforme de l’assurance chômage, et toute politique d’austérité envers les services publics ;
• Interdire toute fermeture d’usine en lien avec le secteur médical ;
• Supprimer la TVA sur les produits de première nécessité ;
• Reversements des dividendes aux biens communs ;
• Suppression du CICE

 

Nous exigeons des mesures pour réorienter les missions et le rôle de l’État au service des populations et non plus des marchés financiers.


• Soutenir, revaloriser et embaucher les fonctionnaires et agents publics des trois versants de la fonction publique qui maintiennent le fonctionnement de la société ;
• Hausse des salaires et reconnaissance des métiers ;
• Conditionner les aides publiques aux politiques d’emploi et de salaires ;
• Réquisitions, relocalisations et nationalisations des secteurs stratégiques et vitaux pour le pays : santé, médicament, soins, logement, énergie, transport, alimentation, banque... ;
• Hausse du Smic à 1900 € brut ;
• Passage aux 32h avec maintien des salaires pour embaucher les 6 millions de privé.es d’emplois dont un grand nombre de jeunes ;
• Nouveaux droits de contrôle et d’intervention des salariés dans la gestion des entreprises ;
• Maintien et développement des libertés syndicales et démocratiques, dont le droit constitutionnel de grève et mise en place d’une loi d’amnistie sociale et syndicale.


Le financement de toutes ces revendications est crédible.

 

• Rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune (ISF) et suppression de la Flat Tax (limitation de l’imposition du capital) ;
• Rapatrier l’argent des paradis fiscaux, volé à la solidarité nationale et lutter efficacement contre l’évasion fiscale ;

• Mettre fin à toutes les exonérations de cotisations patronales des entreprises du CAC40 et de toute entreprise qui licencie ou qui baisse les salaires ;
• Taxer les dividendes ;
• Réforme de la fiscalité plus juste et redistributive.


Le capitalisme et l’impérialisme : des fléaux à abattre au niveau mondial !

 


• Imposer, dans une logique de solidarité et de coopération internationale, un autre rôle aux banques centrales pour geler les dettes des états ;
• Imposer, dans la même logique, la rupture avec les traités européens de l’Union Européenne organisant l’austérité budgétaire qui empêchent les états d’agir au service de leur population ;
• Obtenir l’annulation de la dette de l’Afrique et la fin du pillage des ressources de ces pays ;
• Imposer sans délai la fin du blocus criminel et illégal contre les peuples de Cuba, du Venezuela et de Palestine.

 

C’est une autre société et un autre monde que nous voulons et revendiquons !

 

Pas des recyclables de vieilles recettes libérales qui nous ont précisément précipité dans ce chaos sanitaire et cette crise économique, sociale, politique et environnementale !

«Plus jamais ça !» est devenue une évidence pour chacun.e et un véritable étendard pour tou.tes les premier.es de corvée que nous incarnons.

Nous sommes en effet bien plus utiles que les parasites de la finance et technocrates qui nous gouvernent.

C’est nous les créateur.trices de richesses et nos conquis sociaux arrachés de haute luttes qui ont permis à notre pays de rester debout et de ne pas sombrer dans un chaos plus grand encore.

Aussi déterminé.es que le camp d’en face qui veut nous faire payer l’ardoise de la crise, nous devons nous organiser, nous unir et agir.

Dès à présent, dans toutes les entreprises et les services publics il nous faut débattre et bâtir le rapport de force dont nous avons besoin pour imposer nos exigences, pour déconfiner nos colères et nos luttes comme le montre courageusement nos collègues de la santé et des centres commerciaux.


La CGT du Val-de-Marne vous invite à la rejoindre pour amplifier notre puissance collective et décider ensemble ce que demain sera !

 

Union Départementale CGT 94 - Mai 2020

 

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17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 18:42

Face à l'offensive commune pouvoir macronien, CFDT et MEDEF appuyée par les médias dominants, la prise de position ci-après largement soutenue et dont le soutien doit s'étendre constitue une initiative hautement nécessaire et appropriée :

 

SIGNATURE :

http://http://chng.it/qLy42dHMQ9

________________________________

 

Alors qu'un grand nombre de salariés a repris le chemin du travail, un large collectif de personnalités syndicales, politiques et intellectuelles appellent « à la mobilisation citoyenne, syndicale, associative, politique », pour le droit des salariés au dépistage et le rétablissement complet de la responsabilité pénale des employeurs. « La vie, la santé, la dignité ne se négocient pas! »

 

Cette semaine, en France, des millions de personnes – enseignant·e·s, travailleurs/euses, salarié·e·s intérimaires, enfants – reprennent le chemin de l’école, de l’usine, des chantiers du BTP ou du nettoyage, du bureau, de la plate-forme logistique, des transports…

 

Pour chacun·e, il s’agit d’entrer dans la quadrature du cercle que connaissent ceux qui n’ont pas pu interrompre le travail depuis le début de l’épidémie, et avec quelles conséquences physiques et psychiques ! Il s’agit de travailler, enseigner, étudier, sans se retrouver à risque d’être contaminé et contaminant par un virus redoutable et omniprésent.

 

On veut faire porter aux individus exclusivement la responsabilité de la circulation du virus avec comme seule arme les « gestes barrières ». Et ceci sous injonction insupportable du gouvernement et du patronat quant à l’urgence de la reprise économique, qui justifierait toutes les infractions à la sécurité sur les lieux de travail, le plus dramatique étant que quelques syndicats aient cru utile de se joindre au concert, alors que la question fondamentale est celle de la vie et de la santé des travailleurs/euses.

 

Alors que, dans le cadre du référé Renault Sandouville, le juge a clairement indiqué que « cette reprise ne permettait pas d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs de l’usine face au risque lié au Covid-19 », la déclaration de Muriel Pénicaud considérant que « les conditions sanitaires sont réunies »[1] revient, de fait, à critiquer la décision du juge des référés et donne un signal aux employeurs sur le fait que même s’ils ne respectent pas le code du travail, notamment sur l’évaluation des risques, ils auront le soutien de la ministre contre les syndicats, voire contre l’inspection du travail et la justice elle-même.

 

Alors que le gouvernement a eu la main très lourde en sanctionnant les citoyen.ne.s hors des clous des injonctions du confinement (1 million de verbalisations et des peines de prison ferme!), avec un seul message : « Restez chez vous. Sauvez des vies ! », pour ceux qui n’ont pas d’autres choix que d’aller à l’usine, à l’école ou sur le chantier, le discours est tout autre « Sortez ! Allez travailler ! N’exigez rien ! ». Les employeurs bénéficient d’une totale impunité dans le non respect des règles de droit conçues pour la protection de la santé et de la vie des travailleurs. Pour preuve, un inspecteur du travail, Anthony Smith, est suspendu pour avoir « osé » exercer sa mission de contrôle en entreprise.

 

La démarche courageuse du syndicat CGT Renault Sandouville, qui a subi de violentes attaques abondamment relayées part les médias, prend tout son sens dans ce contexte d’une épidémie non maîtrisée, en accordant la priorité absolue à la défense de la santé des travailleurs/euses. Dans cette situation de danger grave et imminent pour les travailleurs/euses et leur entourage, en présence de la contagion, saisir le juge des référés s’est imposé aux syndicalistes CGT Renault Sandouville comme la seule voie possible pour obliger les dirigeants de Renault au respect du droit des travailleurs/euses à ne pas être mis en danger, au travail comme à l’extérieur.

 

L’ordonnance des référés[2], qui d’ailleurs fait suite à d’autres décisions judiciaires du même type concernant d’autres entreprises, et pas des moindres, notamment La Poste, Amazon et Carrefour[3], porte sur 4 points essentiels à la prévention :

 

1- L’infraction première est le fait que « l’évaluation des risques est insuffisante ». Elle ne prend en compte ni « les risques biologiques », ni « les risques psycho-sociaux »et ne garantit pas « une maîtrise satisfaisante des risques spécifiques à cette situation exceptionnelle », en référence aux principes généraux de prévention. L’ordonnance précise que l’évaluation des risques doit être « faite par unité de travail »et « doit être adaptée à la situation particulière de chaque usine » (p13-14).


2- Concernant la consultation du Comité social et économique (CSE) d’établissement, selon l’ordonnance, citant l’article R4323-97 du code du travail : « L’employeur détermine, après consultation du CSE, les conditions dans lesquelles les équipements de protection individuelle sont mis à disposition et utilisés, notamment celles concernant la durée de leur port. Il prend en compte la gravité du risque, la fréquence de l’exposition au risque, les caractéristiques du poste de travail de chaque travailleur, et les performances des équipements de protection individuelle en cause » (p15). Il ne s’agit nullement de formalisme mais de la démarche qui consiste à donner toute leur importance au travail réel et au travail syndical nécessaire pour le faire prendre en compte dans le cadre des stratégies de prévention. Par exemple, le port du masque. Nous le savons les masques FFP2 ou FFP3 sont les seuls véritablement protecteurs quand ils doivent être portés sur la durée d’un poste. Cependant, la contrainte respiratoire est telle, que le salarié doit s’arrêter après une heure de travail et faire une pause[4], ce qui n’était pas le cas en l’espèce. Puis un autre masque doit être mis à disposition du salarié. Ceci fait partie de prévention des risques.


3- Selon l’ordonnance, une formation à la sécurité doit « impérativement être dispensée aux salariés pour leur apprendre à travailler sans prendre le risque d’être contaminé ».Il s’agit d’une « formation pratique et appropriée à chaque poste de travail […], conforme à la réglementation générale incluant les équipements de protection individuelle »(p16). Renault est « condamnée à soumettre préalablement les programmes de formation au CSE pour consultation » (p16).

 

4- Enfin la présence sur le site de Renault Sandouville de nombreux travailleurs extérieurs, salariés d’entreprises sous-traitantes, a conduit le tribunal à statuer également sur l’application des règles du code du travail concernant l’intervention d’une entreprise extérieure au sein d’une entreprise d’accueil, en particulier ce qui aurait dû figurer dans les plans de prévention établis entre Renault et chacune des entreprises sous-traitantes, et des protocoles de sécurité. En leur absence, l’ordonnance fait obligation à Renault de « modifier tous les plans de prévention ainsi que les protocoles de sécurité applicables sur le site de Sandouville afin d’y intégrer notamment le risque lié au COVID 19 et les mesures de prévention devant être prises pour y faire face, après les inspections préalables communes avec le ou les chefs d’entreprises extérieures, et après information des membres du CSE pour que l’un d’entre eux soit désigné pour y participer. »(p18) Il suffit d’évoquer le nettoyage et la gestion des déchets, deux fonctions systématiquement sous-traitées, pour mesurer l’importance de cette démarche qui vise à prévenir les risques associés à la contamination COVID 19, sachant que par contact cutané avec des surfaces, outils, déchets contaminés, les salariés de Renault et travailleurs sous-traitants peuvent eux-mêmes subir la contamination.

 

Depuis le début de l’épidémie, a contrario des principes généraux de prévention au travail qui font prévaloir la prévention collective, seule la prévention individuelle est retenue et, comme ici, en mode dégradé. Celle-ci permet à l’employeur de faire des économies et de reporter la responsabilité de la prévention sur les travailleurs qui sont en réalité les victimes.

 

Concernant le COVID 19, une autre stratégie sanitaire générale était pourtant possible, qui aurait dû intervenir dès le tout début de l’épidémie et pas seulement maintenant[5]. Fondée sur une démarche de « dépistage-suivi » digne de ce nom, elle aurait permis d’interrompre beaucoup plus tôt les chaînes de transmission du virus en population générale. Un des points noirs (parmi les autres !) de la stratégie choisie par le gouvernement est le fait de ne pas avoir rendu possible l’accès au test viral pour tous les travailleurs/euses contraints d’aller travailler dans des lieux collectifs, les laissant dans l’incertitude absolue de ce qui les menace.

 

La vie, la santé, la dignité ne se négocient pas. Nous, signataires de cet appel, appelons à la mobilisation citoyenne, syndicale, associative, politique, pour :

 

- La mise en application stricte, dans toute situation de travail, des règles du code du travail, telles que rappelées dans l’ordonnance de référé concernant Renault Sandouville, et dans celles prises à l'encontre de Carrefour, La poste et Amazon. 
 

- Le rétablissement complet de la responsabilité pénale des employeurs privés comme publics ;
 

- Le renforcement des pouvoirs des représentants du personnel et de l’inspection du travail ;
 

- Le droit effectif des travailleurs et travailleuses à utiliser leur droit de retrait en cas de danger grave et imminent ;
 

- L’accès au dépistage gratuit par test, généralisé à l’ensemble de la population, doit être organisé par les pouvoirs publics. Dans l’attente, sur demande du salarié, ou à l’initiative du médecin du travail, celui-ci  prescrit le test de dépistage, dans le respect du secret médical. Le résultat n’est communiqué qu’au salarié. Le médecin du travail conseille le salarié sur le maintien au travail ou la nécessité d’un arrêt de travail et met en place les mesures appropriées individuelles et collectives de suivi et de prévention ;
 

- La reconnaissance automatique en accident du travail ou en maladie professionnelle des travailleurs victimes du COVID-19, par suite d’une contamination professionnelle en temps d’épidémie. 

 

Les premiers signataires  :

Verzeletti Céline, Syndicaliste CGT
Beynel Eric, Porte-Parole Union Syndicale Solidaire
Teste Benoit, Secrétaire Général FSU
Boeldieu Julien, Secrétaire général SNTEFP (inspection du travail)
Le Corre Gérald, Inspecteur du travail, responsable Santé Travail UD CGT 76
Thébaud-Mony Annie, Sociologue  - Association Henri Pézerat
Audoux William, Sécrétaire CGT Renault Cléon
Florent Grimaldi, Secrétaire de la CGT Renault Lardy
Talbot Baptiste, Militant CGT
Martin Benoit, Syndicaliste CGT Paris
Lepine Emmanuel, Secrétaire général FNIC-CGT
Lagha Amar, Secrétaire général Fédération CGT Commerce et Services
Mateu Olivier, Secrétaire général UD CGT des Bouches-du-Rhône
Maneval Yann, Secrétaire de l'UD CGT des Bouches-du-Rhône
Cordat Philippe, Secrétaire général Comité régional CGT Centre Val de Loire
Martineau Sebastien, Secrétaire général UD CGT du Cher
Delaune Josiane, Secrétaire générale du l'UD CGT de l'Indre
Gaeta Florie, membre CGT du CESER Centre Val de Loire
Chapelle Sylvain, Secrétaire UL CGT Harfleur-Sandouville
Fadda André, Syndicaliste, CGT INTERIM
Huez Dominique, Médecin du travail retraité, CGT
Seitz Gilles, Médecin du travail retraité, CGT
Louail Régis, CGT Renault Cléon
Saunier Philippe, CGT Chimie                                                                                 

Cours-Salies Pierre, Sociologue 
Barnier Louis-Marie, Sociologue du travail, Syndicaliste CGT Roissy
Brody Patrick, Syndicaliste CGT
Cukier Alexis, CGT FERC Sup, Ateliers Travail et Démocratie
Filliat Bernard, Ca d’INDECOSA-CGT
Gelot didier, Syndicaliste CGT
Lesage Jean-Yves, CGT Blog communistes libertaires
Tommasini Michel, Secrétaire UL CGT Epinal
Bouché Bernard, Union Syndicale Solidaire
Sinigaglia Yves, Ancien inspecteur du travail Sud Travail
Quirante Gael, Secrétaire Sud poste 92
Cozic Yves, Union Locale Solidaires le Havre
Fouquer Jean-Marie, Union syndical solidaires Le Havre
Mahieux Christian, Cahier les Utopiques, Union syndicale solidaire
Allix Denis, Délégué syndical Sud Orange
Boury François, Sud Education86
Galepides Nicolas, Secrétaire Générale Fédération Sud PTT
Abdessamad Pascale, Bureau Fédéral Sud PTT
Demougin Eric, Enseignant syndicaliste FSU
Rols Dominique, Inspecteur du travail SNUTEF FSU
Meriaux Pierre, Inspecteur du travail SNUTEF FSU>
Roumier Théo, Syndicaliste et libertaire
Adam Etienne, Syndicaliste Caen
Dupeyroux Virginie, Association Henri Pézerat
Farbiaz Patrick, Pour une écologie Populaire et sociale
Mony Patrick, AFVS
Pezerat Pierre, Association Henri Pézerat
Roudaire Josette, Association Henri Pézerat
Sultan Philippe, Fondation Copernic
Talec Francis, Association Henri Pézerat antenne des irradiés des armes nucléaires
Valera Yannick, Association-Réaction 19
Voide Gérard, Collectif des riverains du CMMP  Association Henri Pézerat
Voide Nicole, Ban Asbestos France et Association Henri Pézerat
Bagayoko Bally, Maire Adjoint Saint-Denis
Bayou Julien, Secrétaire National EELV
Besancenot Olivier, NPA
Bruneau Alban, Maire de Gonfreville-l’Orcher, PCF
Coulombel Alain, Porte parole EELV,      

Dharréville Pierre, Député Bouches-du Rhone PCF
Duverger Marie Hélène, NPA 76
Houdouin Gilles, Conseiller régional Normandie
Huet Vincent, Maire adjoint Saint Denis
Lecoq Jean-Paul, Député le Havre PCF
Melenchon Jean-luc, Président du groupe France Insoumise
Mérieux Roland, Membre équipe d'animation nationale d'Ensemble
Panot Mathilde, Vice-présidente groupe France Insoumise
Poupin Christine, Porte parole NPA
Poutou Philippe, Porte parole NPA
Sitel Francis, Ensemble
Vassalo Patrick, Conseiller municipal Saint Denis
Zarka Pierre, Association des Communistes Unitaires/Ensemble
Bantigny Ludivine, Historienne
Baron Pierre, Sociologue du travail
Berbra Karim, Avocat
Béroud Sophie, Politiste
Bouquin Stephen, Sociologue, Revue Les Mondes du Travail
Casamarta Jacques, Inseme a Manca
Chaouat Gérard
Chevalier Mireille, Médecin du travail, 
Chaulet Anne
Coutrot Thomas, Economiste
De Cock Laurence, Historienne, enseignante
Dubreil Patrick, Médecin généraliste
Dufresne Anne, GRESEA
Epsztajn Didier, Blog : Entre les lignes entre les mots
Eydoux Anne, Economiste Association des économiste atterrés, 
Flacher David, Economiste, 
Girard Pierre
Husson Michel, Economiste
Jean Alexandra, Expert CHSCT/CSE, 
Lecercle Jean Pierre
Le Moal Patrick, Inspecteur du travail retraité
Mariette Audrey, Enseignante-chercheuse, Univeristé Paris-8
Mordillat Gérard, Romancier, cinéaste
Moret Noël, Asso-Solidaires
Morin François, Economiste
Muller Séverin, Sociologue du travail
Penissat Etienne, Chercheur CNRS
Reggui Selma, Sociologue intervenante en santé au travail
Richez Yves, Directeur d’Hôpital
Rquena Claudine, Agent Hospitalier
Sanchis Daniel, Expert CHSCT et CE retraité
Silberstein Patrick, Médecin et éditeur
Spire Nicolas, Sociologue du travail
Sterdyniak Henri, Economiste
Tron de Bouchony, Médecin Biologiste
Yon Karel, Sociologue

http://www.frontsyndical-classe.org/2020/05/covid-19-non-a-la-mise-en-danger-des-travailleurs-enseignants-enfants-au-nom-du-profit.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

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17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 18:28

 

Chaque année, le peuple palestinien organise des manifestations à l'occasion du meurtre de 15 000 Palestiniens le 15 mai 1948 et du déplacement de 750 000 autres à cette époque (Journée de la Nakba).

 

Cette année, la commémoration est marquée par la tentative inacceptable d'Israël d'annexer les territoires palestiniens occupés de la vallée du Jourdain en Cisjordanie, sur la base du "plan Trump".

 

La Fédération syndicale mondiale, ses 100 millions de travailleurs militants qui vivent et luttent dans 132 pays à travers le monde, condamnent une fois de plus ces plans des impérialistes qui intensifient l'occupation, l'exploitation et les crimes contre le peuple palestinien et sa terre. Nous exigeons que les colonies quittent les territoires occupés.

 

Nous luttons de manière stable pour la reconnaissance de l'État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. De plus, pour le droit des réfugiés palestiniens à retourner en Palestine et pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

 

Nous soutenons également la demande des syndicalistes militants en Palestine, pour des mesures substantielles de protection des travailleurs palestiniens, tant en termes de santé que de sécurité de l'emploi et des revenus, pendant la pandémie COVID-19.

 

La FSM poursuivra la lutte contre la stratégie de l'État d'Israël et de ses alliés concernant la Palestine. Nous appelons nos frères et soeurs palestiniens à continuer à lutter pour une vie et un travail dans la dignité dans un pays indépendant et souverain et les travailleurs de tous les pays à intensifier leur solidarité internationaliste.

 

Le Secrétariat

 

source :  http://www.wftucentral.org/palestine-wftu-on-the-ocassion-of-the-nakba-day/

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17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 18:22

Déclaration de Dimitris Koutsoumbas, Secrétaire Général du CC du KKE, à l'occasion du 72ème anniversaire de la Nakba
5/15/20 10H44


Le Parti communiste de Grèce exprime son soutien total au peuple tourmenté de Palestine, qui mène depuis 72 ans une lutte juste, durable et héroïque, dans un rapport de forces extrêmement défavorable.

 

Les communistes de Grèce dénoncent les crimes commis contre le peuple palestinien par Israël, avec le soutien méthodologique et intemporel des États-Unis et de l'UE. Par cette attitude, l'impérialisme américain et européen contribue à l'escalade de l'agression criminelle de l'État israélien en Palestine et dans la région au sens large.

 

Le KKE a également dénoncé le nouveau plan américain, soulignant qu'il maintient et protège l'occupation israélienne, cède Jérusalem à l'État d'Israël, qui procède à l'annexion de la vallée du Jourdain, et maintient les colonies.

 

Nous tenons à exprimer une fois de plus la ferme solidarité du KKE avec la lutte du peuple palestinien pour mettre fin à l'occupation israélienne. Cette lutte juste peut être justifiée par la poursuite de la lutte implacable contre les interventions impérialistes et les plans de la bourgeoisie dans la région, tout en renforçant la solidarité et l'action internationalistes.

 

Mettre fin à l'occupation israélienne et à ses conséquences.

 

Créer un État palestinien indépendant et uni avec Jérusalem-Est comme capitale dans les frontières de 1967, le peuple étant maître de sa propre terre.

 

Pour le droit de tous les réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, sur la base des résolutions pertinentes des Nations unies.

 

Pour la libération immédiate de tous les prisonniers palestiniens et autres prisonniers politiques détenus dans les prisons israéliennes.

 

Liberté pour la Palestine !

 

source :  http://www.solidnet.org/article/CP-of-Greece-Statement-by-Dimitris-Koutsoumbas-General-Secretary-of-the-CC-of-the-KKE-on-the-72nd-anniversary-of-Nakba/

http://mouvementcommuniste.over-blog.com/2020/05/declaration-de-dimitris-koutsoumbas-secretaire-general-du-cc-du-kke-a-l-occasion-du-72eme-anniversaire-de-la-nakba.html

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12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 18:56

"Nos" médias, "nos" éditorialistes, "nos" géopoliticiens à la sauce Bernard Getta ou Serge Raffy sont silencieux et donc complices sur ce qui se passe en Amérique latine et la véritable tentative de coup d'état avec la complicité directe des Etats-unis contre le Venezuela qui a eu lieu dimanche dernier.

C'est pourquoi la dénonciation de ces tentatives te l'affirmation de la solidarité avec le peuple venezuelien constitue un devoir syndical comme l'atteste d'ailleurs le positionnement de la Fédération Syndicale Mondiale dans l'appel suivant :

______________________________

REPRIS du site de Nicolas Maury

Les femmes et les hommes du monde expriment leurs plus ferme rejet et condamnent les actes terroristes perpétrés ce dimanche 3 mai 2020 à Macuto, dans l'État de La Guaira. Cette fois, c'était un groupe de mercenaires aux ordres des intérêts les plus sombres de l'impérialisme américain et du gouvernement colombien. Ils ont cherché à envahir le territoire vénézuélien par voie maritime, dans une nouvelle tentative de saper les institutions démocratiques, la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays. 

Nous rejetons ces nouvelles tentatives de recolonisation sur le continent, qui mettent en danger la coexistence saine, harmonieuse, pacifique et respectueuse de la communauté internationale, ainsi que la stabilité démocratique des pays de la région, et qui violent les principes les plus sacrés du droit international. . 

Nous appelons la communauté internationale et les Nations Unies à dénoncer ces actes terroristes qui portent atteinte à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à la paix des États. Nous exprimons notre ferme soutien au président constitutionnel du Venezuela, Nicolás Maduro et au gouvernement bolivarien. 

Nous rejetons toute tentative de l'impérialisme américain de promouvoir un conflit armé au Venezuela, afin de provoquer la mort et la destruction dans le pays et ainsi saisir ses richesses et ses ressources naturelles. 

Nous félicitons le gouvernement vénézuélien pour l’union civico-militaire et l’organisation du peuple courageux et héroïque du Venezuela et de ses forces armées, qui ont vigoureusement neutralisé une action impériale aussi vile et désespérée. 

Nous appelons également les frères et sœurs de Colombie à rejeter et permettre que leur territoire puisse servir pour attaquer le Venezuela, en jouant contre l'impérialisme américain. 

Nous condamnons fermement le silence complice du gouvernement Donald Trump et des secteurs d'extrême droite de l'opposition vénézuélienne face à ces actes terroristes et actions criminelles qui visaient à commettre un coup d'État dans le pays, à créer le chaos et à assassiner les dirigeants du gouvernement bolivarien.

Les signataires : 

 

ORGANISATIONS SYNDICALES & POLITIQUES 

 

Fédération Syndicale Mondiale. 
Commissions ouvrières. Espagne. 
Partido Comunista de España. 
Organización de Solidaridad, por la Paz y la Liberación de los Pueblos (OSPALP). 
EMANCIPACIÓN, Argentina. 
Partido Comunista Mexicano. PCM. México. 
Juventud Comunista México. JCM. México. 
Chavismo Sur. Argentina. 
Grupo Plural de San Luis Potosi. México. 
Grupo Plural de Queretaro. México. 
Frente Amplio de Izquierda Michoacana. México. 
Frente Amplio de Izquierda Queretana. México. 
Movimiento de Bases Magisteriales de Tlaxcala. Mexico. 
Comuna en Resistencia. México. 
Rosa Roja Ecatepec. México. 
Motor de Sueños Tlalnepantla. México. 
Confederación de cuatro federaciones 4 +-1 Trabajadores del Mar. México. 
Coordinadora Socialista. México. 
Colectivo Misael Núñez Acosta. México. 
Colectivo Ciudadano de San Juanico. México. 
Frente Nacional Para el Desarrollo Emiliano Zapata. FENADEZ. México. 
Frente Emiliano Zapata Tlahuac. México. 
Movimiento Ciudadano del Sur. MCS. México. 
Movimiento Nacional Para la Construcción de Una Nueva Sociedad. México. 
Arturo Salcido, ex diputado del Partido Comunista. México. 
José Rafael Cruz, Militante de MORENA Tlalnepantla. 
Armando Acevedo. Militante de MORENA Tlalnepantla. 
Domingo Juárez Santillán, militante de Morena Tlalnepantla. 
Génova Peralta Piña, México 
Julio Gerardo Padilla Sánchez. México. 
Elías Cabrera Chapina. Organización Calpulli Teyolli, México. 
José Dolores González Ortiz, Dramaturgo, Abogado. México. 
Hilda Rebeca Juárez Rodríguez, Historiadora egresada de la Universidad Autónoma Metropolitana. 
Coordinadora Simón Bolivar, Venezuela. 
R Colectivo Sembrando Dignidad Azcapotzalco. México. 
Colectivo Sembrando Dignidad Iztacalco y Venustiano Carranza. México. 
Proyecto Popular de Educación Comunitaria PPEC. México. 
Movimiento de Cristianos Comprometidos. México. 
Confederación Mexicana de Cooperativas por la Emancipación Social. México. 
Movimiento Nacional por la Esperanza. México. 
Colectivo de Amistad y Solidaridad Tecamac-Cuba, 26 de Julio. México. 
Radio Al Son Del 23. Venezuela 
Guadalupe Rodríguez, Radio Al Son Del 23. Venezuela 
Luis Flores, Radio Al Son Del 23. Venezuela 
Frank León, Radio Al Son Del 23. Venezuela. 
Consejo de Organizaciones Sociales y Populares del Paraguay. 
Red de Bibliotecas Polulares Hugo Chavez Frías- Paraguay 
Movimiento Paraguayo de Solidaridad con la Revolución Bolivariana Chavista.
 

 

http://www.frontsyndical-classe.org/2020/05/appel-international-pour-defendre-le-venezuela-face-a-l-imperialisme-etasunien.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

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