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  • : Les Amis de Karl Marx
  • : Rien d’autre qu’un lieu de rencontre pour tous les communistes qui se réclament des principes édictés par Marx, Engels et Lénine et qui proclament la nécessité d’un parti révolutionnaire. Un lieu de rencontre pour tous les militants toujours fidèles à un syndicalisme de lutte de classe.
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9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 20:20

Déclaration de l’ANC

Moyen Orient : les risques de guerre et les faux-culs de l’union européenne

mercredi 8 janvier 2020 par ANC

Alors que les hommes et les femmes épris de paix peuvent légitimement s’inquiéter des derniers événements au Moyen-Orient et de leur incidence sur la paix mondiale, l’UE, fidèle à elle-même, continue de s’aligner sur les faucons US.

Notre Président Macron aime à se présenter comme la belle âme humaniste de l’Union Européenne, le chevalier blanc des Droits de l’Homme que tout opposerait à des chefs d’Etat ou politiciens comme Trump, Bolsonaro, ou Orban, (ou Marine Le Pen), méchants autoritaires et xénophobes. Mais cette soi-disant opposition se révèle très vite fausse à l’épreuve des faits. Aucun des cinq ne combat le Capitalisme et son corollaire l’Impérialisme, qui sont la cause des inégalités sociales, de l’exploitation des ressources des peuples d’Afrique, d’Amérique ou d’Asie (et d’Europe !) par quelques centaines de sociétés transnationales et les Pouvoirs d’Etat à leur service, et des risques de guerre qui en découlent ici ou là. Tous en sont au contraire d’ardents partisans, dans leur style particulier, à commencer par Macron, qui tente en France de livrer le juteux marché des retraites aux investisseurs privés, et qui envoie ses troupes au Sahel protéger ses zones d’influence sous le prétexte fallacieux de combattre l’intégrisme alors que l’occupation étrangère ne fait que le répandre après être parvenu à détruire l’État libyen en état de guerre permanente depuis l’intervention de l’OTAN en 2011 et aujourd’hui menacé d’une nouvelle intervention, cette fois celle de la Turquie, notre « partenaire » au sein de l’OTAN qui collectionne lui-aussi les interventions hors de ses frontières et à qui on semble ne rien pouvoir refuser.

Mais cette hypocrisie est cette semaine encore plus évidente en ce début d’année, face aux risques de guerre majeurs créés au Moyen Orient par l’Impérialisme États-unien, qui rêve de détruire l’Etat national d’Iran, comme Il l’avait fait en Irak. Ces peuples sont à ses yeux coupables d’avoir voulu nationaliser les sociétés pétrolières occidentales pour en rendre les bénéfices aux citoyens du pays. Après avoir tenté sans succès de provoquer un soulèvement en Iran grâce aux pénuries entraînées par les "sanctions économiques", les USA de Trump ont assassiné un général Iranien grâce à un bombardement ciblé au cœur de la capitale de l’Irak.
Acte de guerre, dans un pays en principe indépendant et même en principe allié des USA ! Une agression inqualifiable, au mépris de toute loi internationale, que ni Macron, ni les autres dirigeants de l’Union européenne n’ont clairement condamnée !

Mieux, selon nos médias, Macron a téléphoné à Trump " pour l’assurer de notre fidélité à l’alliance" (l’OTAN), et a ensuite condamné publiquement la réaction iranienne indignée !

Une nouvelle preuve de cet alignement hypocrite sur l’Impérialisme dominant, que les mêmes européens avaient déjà exprimé il y a quelques semaines, en "reconnaissant" le pro-US Guaido Président autoproclamé du Venezuela à la place de l’élu du suffrage universel Maduro, (alors même que ses partisans de Droite l’ont abandonné depuis !), la même attitude qu’en Bolivie vis-à-vis de Morales. Cet alignement est d’ailleurs confirmé ce jour par la réaction des dirigeants européens parlant maintenant de la nécessité de la désescalade…Un peu tard.

Au moment où la réaction militaire iranienne fait craindre pour la paix même si l’Iran a affirmé via sa télévision d’Etat qu’il s’en tiendrait là si les Etats-Unis ne ripostaient pas et a, dans la foulée, assuré qu’il s’agissait d’une « réponse proportionnée » et qu’il ne voulait pas « d’escalade ou la guerre », il est important que les peuples se fassent entendre.

Le peuple iranien s’est rassemblé par millions dans les rues pour crier son refus de l’agression impérialiste occidentale, et son attachement massif à l’indépendance nationale et à la paix mondiale.
Aux USA, des milliers de citoyens états-uniens ont manifesté contre l’agression ordonnée par Trump et pour la paix.

L’Association Nationale des Communistes (ANC de France) partage leur indignation et l’idéal de paix et d’égalité entre les Nations !

Paris le 08 01 2020

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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 20:15

https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/philippe-martinez-on-appelle-tous-les-francais-a-se-mettre-en-greve-1211963.html

 

Message de Philippe Martinez sur les réseaux sociaux de la CGT :

 

"Dès lundi, des assemblées générales dans toutes les entreprises, tous les établissements, tous les services publics !"

Voir les commentaires

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31 décembre 2019 2 31 /12 /décembre /2019 10:51

sur la page des cheminots de Versailles

"Pas une journée sans recevoir des soutiens des 5 continents, de nos Syndicats frères de la Fédération Syndicale Mondiale, y compris depuis "le toit du monde" au Népal !!!

 

 


 
 

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21 décembre 2019 6 21 /12 /décembre /2019 14:26

SYNDICAT C.G.T.

MULTIPROFESSIONNEL

DES RETRAITES DU SECTEUR DE

BOUCAU-TARNOS-ONDRES

11, rue jean Pierre TIMBAUD

64 340 - BOUCAU

 

 : 05 59 64 69 26

Mail : Retraités CGT- « ret.cgt@orange.fr »

 

 

 

Camarades,

 

 

Depuis le 4 décembre, les cheminots sont en grève reconductible pour obtenir le retrait immédiat

et intégral du projet patronal et gouvernemental de retraite par points.

 

Ils ont ouvert une caisse de solidarité .

 

Nous appelons, tous nos syndiqués (et au-delà!) à faire preuve de solidarité dans ce combat

commun en nous adressant, de toute urgence, leur soutien financier sous forme de chèque libellé

à l'ordre du Syndicat des retraités CGT/FSM de Boucau-Tarnos et Ondres, en mentionnant au dos :

« Cheminots en grève. »

 

N'hésitez pas à solliciter vos proches, amis, voisins... !

 

CETTE BATAILLE, IL NOUS FAUT LA GAGNER , TOUS ENSEMBLE !

 

Fraternellement,

 

 

Le Bureau.

 

Boucau le 21 décembre 2019

 

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 20:57
logo
 

 

La Fédération Syndicale Mondiale (FSM), seule expression du mouvement syndical international de classe et représentant 97 millions de travailleurs.ses  dans 130 pays, exprime son soutien le plus chaleureux et sa solidarité internationaliste avec la grève générale du 5 décembre en France

La classe ouvrière de France, suite à l’appel de la CGT France, sortira dans les rues et bloquera la production pour défendre leurs besoins contemporains, contre les recettes du capital, du gouvernement bourgeois de Macron et de l’Union européenne.

Les principaux secteurs du pays participeront aux mobilisations de classe, notamment les transports, le commerce et les services, l’éducation, l’énergie, les services publics, les raffineries et carburants, l’industrie alimentaire, le caoutchouc, la collecte et le traitement des déchets, l’industrie automobile, les hôpitaux, les pompiers et les ports ainsi que les médias parmi d’autres.

Alors que les mobilisations de la dernière période ont montré que le pouvoir bourgeois peut saigner, les travailleurs.ses français.es peuvent désormais renforcer la résistance des peuples d’Europe, paralysant et bloquant la production, contre les mesures anti-ouvrières promues aux quatre coins du continent.

La FSM s’engage à continuer de façon constante aux côtés de la classe ouvrière de France, en soutenant ses justes luttes, pour mettre fin à l’exploitation capitaliste.

Nous appelons tous et toutes les travailleurs.ses en France, quelle que soit leur affiliation syndicale, à participer à la grève du 5 décembre et à ignorer les appels de la nomenclature bureaucratique de la CES qui est alignée avec la bourgeoisie européenne.

Tenez bon les camarades !

Tous et toutes uni.e.s dans la lutte !

 

Le secrétariat de la FSM

 
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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 20:28
De : Comité Français Soutien au Peuple VENEZUELIEN <cfspvenezuelien@gmail.com>
Date: mer. 13 nov. 2019 à 12:27
Subject: "SOUTIEN A LA BOLIVIE D’EVO MORALES" - Appel de PARIS
To: <evomorales.soutiendeparis@yahoo.fr>


 

"SOUTIEN A LA BOLIVIE D’EVO MORALES" - Appel de PARIS du Lundi 11 novembre 2019 - Manifestation et Pétition
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SOUTIEN A LA BOLIVIE D’EVO MORALES

Appel de PARIS du Lundi 11 novembre 2019

Appel de soutien et manifestation

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Réunis ce lundi 11 novembre 2019, l’ensemble des organisations politiques et sociales suivantes disent leur inquiétude quand à la situation politique en Bolivie.

Evo MORALES vient de démissionner sous la pression de militaires et d’une opposition illégitime.

Un véritable « coup d’Etat » est en cours en Bolivie.

Nous craignons pour la vie du président légitime de Bolivie.

Nous exigeons la garantie de son intégrité physique ainsi que celles de tous ses soutiens.

Nous demandons au gouvernement Français de s’engager à faire respecter les principes de la Charte des Nations-Unies, les Conventions de Genève et la Constitution de la Bolivie dans toutes ses dispositions.

La situation en Bolivie s’inscrit – bien sûr – dans un contexte régional où les interventions américaines insupportables menacent tous les peuples souverains. Cela suffit.

Nous appelons l’ensemble des Français à se mobiliser et à rejoindre cet appel national.

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APPEL NATIONAL A MANIFESTER

DIMANCHE 17 novembre 2019 – 15H00

ESPLANADE DU TROCADERO - PARIS

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LISTE des organisations SIGNATAIRES : France Insoumise, Parti Ouvrier Indépendant (POI), Parti de Gauche, Lula Livre, Colombia Humana, Révolution Citoyenne , Colombia Solidaridad, PRCF, Penser la France, Rédaction de Politique-actu.com, Pluma. Net, ACAF (Assemblée de Citoyens Argentins en France), (liste de 30 organisations en cours de publication).

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Petition publique 1.JPG

Liste pétition à signer : Pétition SOUTIEN A LA BOLIVIE D’EVO MORALES

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Contact mail evomorales.soutiendeparis@yahoo.com

 

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13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 20:53
Les racistes de Bolivie prennent le pouvoir
Les racistes de Bolivie prennent le pouvoir

Le putschiste Camacho pose avec la bible sur le drapeau national au palais présidentiel de Bolivie.

Une nouvelle fois, les USA et leur système médiatique mondial viennent de frapper un gouvernement progressiste. C’est en Bolivie. Les « forces démocratiques » en insurrection contre le gouvernement légal ont commencé par faire des pogroms contre les indiens, tabassé des gens dans la rue, incendié les maisons de militants et ministres, attaché à un arbre le directeur de la télévision et ainsi de suite. Puis l’armée a envahi le palais présidentiel pour « réaliser la démocratie et protester contre la violence du pouvoir d’Evo Morales ».

Le chef des putschistes n’a jamais été élu par personne. Mais c’est un démocrate paraît-il. Il s’inscrit dans le profil du crétin vénézuélien, Guaido, « président de fait » reconnu par Macron mais détesté par tout le monde au Venezuela. Y compris l’opposition de droite, surtout depuis les révélations sur ses liens avec les narco-trafiquants. Le fasciste bolivien s’appelle Camacho, un beau gosse de riches, pourri d’argent sale.

Dans « un souci d’apaisement », le président Morales a appelé à de nouvelles élections qui devaient être organisées par un Tribunal électoral renouvelé. Malgré, cela l’opposition a continué les meurtres d’indiens et les incendies de maisons de dirigeants de gauche en réclamant la démission immédiate de Morales et son exclusion du futur scrutin. Ce qui prouve l’inutilité des concessions à de telles personnes.

Selon France 2 et la propagande Macroniste, Morales, pourtant élu et reconnu comme tel, était un « dictateur soutenu par le seul Maduro » ce qui suffirait à le disqualifier. C’était les éléments de langage des faux comptes de la CIA sur les réseaux sociaux toute cette soirée-là. Ce qui en dit long sur le point où en sont rendus certains médias en France qui les suivent avec ou sans ordre de le faire. Bien sûr, France 2, le service de l’information politique du régime Macroniste, ment. Toute l’Amérique du sud est consternée, de droite ou de gauche, car tout le monde sait que les tireurs de ficelles nord-américains du putsch bolivien exigent une obéissance absolue que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Et personne n’aime vraiment leur obéir. Il existe aussi une droite nationaliste dans cette région. Si bien que seuls les éléments les plus corrompus liés aux pires trafics se vendent aux agents des USA.

Plusieurs gouvernements ont donc condamné le putsch. Le Mexique a également offert l’asile politique à Evo Morales. Cela, France 2 n’a pas été autorisé à dire, selon des sources dans la rédaction qui préfèrent rester anonymes. Sur place, en Bolivie, un massacre raciste est à craindre car les « amis de la démocratie », surtout ceux de santa Cruz sont coutumiers des viols et meurtres d’indiens jusque dans la rue. Mais aussi d’humiliations sexistes et raciales absolument inouïes. Rien de tout cela n’affectera la pseudo « communauté internationale » et autres faiseurs de phrases sur les droits de l’homme.

En tous cas une nouvelle fois est prouvée le caractère intrinsèquement mauvais des États-Unis d’Amérique. Ce pays a été en guerre pendant 233 ans sur ses 240 ans d’existence. En Amérique du sud, depuis le début du nouveau siècle, les USA ont manigancé ou tenté des coups d’États avortés dans une longue série de pays : Honduras, Paraguay, Salvador, Nicaragua, Brésil, Venezuela, Guatemala par exemple. Mais leur contrôle du système mondial de l’information ne permet pas au public d’accéder à cette vue d’ensemble.

En France, radio et télé du gouvernement dressent un mur entre les faits et l’info. Il faut donc suivre sur les réseaux l’évolution de la situation sans jamais manquer d’intervenir sur les réseaux internationaux, diffuser l’information et contrecarrer le soutien des médias aux violences racistes des putschistes et de leurs commanditaires aux USA. Quand nous recevons un coup il faut le rendre.

Certes, le peuple a perdu en Bolivie. Mais il est inutile et nuisible de rester prostrés à pleurer. Il faut s’inscrire dans l’occasion qui se présente. Donc il faut en faire un matériau pour continuer la lutte en faisant connaître aux nouvelles générations ce que sont les USA et le système médiatique qu’ils dominent. Tout ce qui aura été appris au calme, comme nous y sommes en ce moment, restera dans les esprits quand il faudra réagir ou quand d’autres évènements comparables se produiront. La lutte ne s’arrête pas. Des révolutions citoyennes sont en cours dans une dizaine de pays. La vague n’est pas contrôlable par le système. Si incertaines que soient les issues, l’avenir reste ouvert. Il dépend de ce que nous faisons.

 
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1 novembre 2019 5 01 /11 /novembre /2019 11:03

Publié le : 31 octobre 2019

Une démarche contre le nouveau maccarthysme qui sévit en europe, de l’interdiction des partis communistes à l’Est, aux campagnes médiatiques insultantes comme celle du monde évoquée dans cette lettre ouverte.

La lettre sera transmise avec les 50 premiers signataires

"Le Monde" veut-il participer à la chasse aux sorcières ?

Lettre ouverte à signature

Suite au vote anticommuniste du Parlement européen, des articles dans le style jésuite du "Monde" ou bien ouvertement insultants comme "le Figaro" battent du tambour pour apporter de l’eau à ce moulin.

Dans "le Monde", Adrien Sénécat défend le révisionnisme historique à propos du pacte germano-soviétique. Quant à Nicolas Lecaussin « Ian Brossat, la tête de liste du PCF aux Européennes, serait, selon Le Parisien (8 mai), un communiste "new look". Mais pourrait-il y avoir aussi un nazi "new look" ? ». Cette insulte mériterait d’ailleurs une réponse du PCF et de Ian Brossat.

Sur proposition de Jean-Claude Delaunay et de Jean Julien, plusieurs militants ont rédigé une lettre ouverte / pétition au journal le Monde, qui sera transmise à ce journal avec une première liste de signatures.

Nous vous invitons donc à signer et partager largement cette lettre.


Sous le titre « Le Parlement européen a-t-il réécrit "l’Histoire" de la seconde guerre mondiale ? », Adrien Sénécat publie dans vos pages un article qui se veut honnête quant à la vérité historique, à propos de la résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019.

Adrien Sénécat se prétend aussi détenteur d’un avis éclairé et impartial au point d’animer votre décodex, c’est-à-dire qu’il s’autorise à juger qui ment et qui dit la vérité. Il aurait été bien inspiré d’appliquer à son article les scrupules avec lesquels il veut faire la chasse aux « fake news ».
 
Citant Annette Wieviorka, il écrit que « le pacte germano-soviétique lève une hypothèque et tout le monde sait à son annonce que ce sera la guerre ».
Puis Sophie Cœuré : « Si l’on regarde la chronologie courte, le pacte Molotov-Ribbentrop signé le 23 août 1939 permet bien à Hitler d’envahir la Pologne le 1er septembre, ce qui déclenche la guerre ».

Or la « chronologie courte » ne voit pas beaucoup plus loin que le bout du nez, si on examine la succession des événements qui ont précédé le conflit, et sur laquelle Adrien Sénécat est étonnamment silencieux :
- Dès 1931 l’URSS tente de reconstituer l’alliance franco-russo-anglaise de 1914 qui avait contraint la Reichsweihr à diviser ses forces.
- Le « Pacte de non agression » Herriot-Dovgalevsky (ambassadeur d’URSS à Paris) du 29 novembre 1932 reste lettre morte.
- Dès 1933 les diplomates et attachés militaires franco-britanniques en poste à Moscou signalent vainement la volonté soviétique d’une triple-alliance.
- Le pacte franco-soviétique du 2 mai 1935, qualifié de « chef d’œuvre de galimatias » par le Quai d’Orsay, est privé jusqu’au bout de l’accord militaire promis à Staline par Laval.
- De juillet 1936 à la victoire de Franco en février-mars 1939, Paris et Londres soutiennent l’agression germano-italienne contre l’Espagne républicaine, que l’URSS est seule à aider.
- Le 17 mars 1938, soit cinq jour après l’Anschluss, l’URSS propose une alliance soviéto-britannico-française.
- Dans la nuit du 29 au 30 septembre 1938, Munich est signé, en l’absence de l’URSS et de la Tchécoslovaquie, et immédiatement suivi de « pactes d’amitié » anglo-allemand puis franco-allemand. L’URSS a proposé fermement de défendre la Tchécoslovaquie jusqu’au bout, avec 90 divisions.
- Le 15 mars 1939, assaut définitif du Reich contre la Tchécoslovaquie, immédiatement suivi de la proposition soviétique d’une conférence réunissant tous les pays menacés. Les Occidentaux traînent les pieds jusqu’en août inclus.
- Le 20 mai 1939, l’Italie et l’Allemagne ont signé le Pacte d’acier, ouvertement offensif.
- Enfin le pacte germano-soviétique est signé le 23 août, soit plusieurs jours après l’aveu clair des Français et des Anglais, à Moscou, qu’aucun accord n’est possible puisque les Occidentaux refusent d’autoriser l’Armée rouge à entrer en Pologne et en Roumanie contre une attaque allemande. L’URSS, privée de tout allié, est alors confrontée à la perspective d’une attaque allemande immédiate.
- Elle a alors aligné un million d’hommes à ses frontières occidentales. Il y en aura trois en juin 1941. En tant qu’alliée du Reich ?

Adrien Sénécat s’est abstenu de faire allusion aux travaux de l’historienne Annie Lacroix-Riz concernant la stratégie de nombreux milieux d’affaire sur le thème « Plutôt Hitler que le Front Populaire ».

Les puissances "démocratiques" européennes ont cru pouvoir se débarrasser de l’URSS en se servant de Hitler pour la détruire. Ce dessein lâche, hypocrite, criminel et stupide a été bouleversé lors du pacte germano-soviétique ; tous les politiciens qui avaient spéculé sur ce sombre scénario ont alors poussé des cris d’orfraie et se sont déchaînés contre les communistes. Le sang versé par eux et particulièrement les 27 millions de Soviétiques, la victoire de Stalingrad qui a retourné le sort des armes et scellé la fin de l’hitlérisme n’ont jamais effacé la haine anti communiste de ceux qui ont ainsi favorisé la montée du nazisme et la 2ème guerre mondiale.

Cette détestation perdure à tel point que certains pays d’Europe ont maintenant criminalisé l’activité et l’idéologie communiste. Le 20 mai 2016 le président polonais Andrzej Duda a interdit toute référence au communisme. Le 13 juin 2019 le code pénal rend le communisme illégal et punissable de 3 ans de prison.
 
Contrairement à ce qu’affirme Adrien Sénécat, il y a bien falsification et révisionnisme dans le texte voté au parlement européen, qui assimile communisme et nazisme sous la notion de « régime totalitaire », concept controversé et nullement scientifique lorsqu’il définit de manière identique deux régimes foncièrement différents.

Un vote européen liberticide

Mais parlons des conséquences : Bien loin de protester contre ces lois liberticides, le vote du Parlement européen les a entérinées pour les généraliser à toute la Communauté européenne. Il signale que « dans certains Etats membres » la loi interdit l’idéologie communiste, se dit préoccupé par l’existence des symboles communistes dans des espaces publics, rappelle « qu’un certain nombre de pays européens » en ont interdit l’utilisation, et invite à en effacer le souvenir. Il n’y a là aucune "ambiguïté".

Peut-être serait-il approprié de requalifier la station de métro Stalingrad en station Daladier, afin de réhabiliter ce héros oublié et d’effacer une honteuse victoire contre les nazis ? 
 
Adrien Sénécat s’est bien gardé de signaler la finalité du révisionnisme historique dans le vote du Parlement européen : interdire l’expression des communistes. Au contraire il justifie son argumentaire.

Son article n’est pas seulement partial et mensonger sur le plan historique, il apporte aussi une caution qui se prétend "de gauche" à un projet liberticide, un projet qui s’inspire du maccarthysme, de la chasse aux sorcières de la pire espèce, et qui est initié par un régime que vous-mêmes qualifiez dans vos colonnes et dans une sorte d’euphémisme d’ « ultraréactionnaire ». Quelle cause et quelles libertés défendez-vous à présent ?
 
Mais il serait injuste d’incriminer seulement le Monde, alors que chez votre confrère du Figaro, Nicolas Lecaussin écrit dans « Le communisme français, un cadavre qui bouge encore, hélas ! » : « Ian Brossat, la tête de liste du PCF aux Européennes, serait, selon Le Parisien (8 mai), un communiste "new look". Mais pourrait-il y avoir aussi un nazi "new look" ? ».
Ici l’assimilation du communisme et du nazisme atteint un point de non-retour.

Le spectre du communisme hante le monde capitaliste

Cependant Lecaussin a raison de s’inquiéter en disant aussi « Je n’aurais jamais imaginé que, trente ans après la chute du communisme, il y aurait encore un parti communiste en France ».
 
Il faut considérer ce sujet sous un angle plus vaste que la seule presse bourgeoise, qu’elle soit de droite ou "de gauche", un champ plus vaste aussi que le Parlement européen.
 
En Russie, celle qui a vécu le stalinisme, il n’y a aucun amalgame avec le nazisme. Dans son article, Sénécat reproche précisément à la Russie sa « tendance à réhabiliter le régime stalinien ». Il joue ici sur la corde sensible anti Poutine de votre lectorat, pour amalgamer contre toute logique Poutine et stalinisme, mais le nationalisme russe y compris non communiste n’a pas vomi l’œuvre de Staline ni les exploits de l’armée rouge contre le nazisme au point de se renier lui-même, et c’est bien ce qui tracasse votre collègue.
 
Dans le même temps la Chine redresse la tête, met en avant les valeurs socialistes et le slogan « servir le peuple », fait aussi la promotion du marxisme, sort son peuple de la misère et développe la Route de la Soie. Il apparaît ainsi qu’en parallèle au déclin de la domination sans partage des USA, un ensemble idéologique, économique et financier se lève à l’est, marqué de la faucille et du marteau, qui pourrait bien se propager avec la mondialisation, à la vitesse d’internet.
 
Le regain d’intérêt pour le marxisme est symétrique de la crise économique du capitalisme, de l’accentuation des contradictions au sein des pays impérialistes et de l’OTAN, à la remise en cause du libéralisme pur et dur par Trump, de l’échec du démantèlement de la Syrie et au départ des troupes US et française, à l’ébranlement de l’unité européenne dû aux rapports inégaux et à la course au leadership, à l’échec du parlementarisme et de la démocratie bourgeois, liquidés par Macron en France, et source d’atermoiements interminables autour du Brexit. Mais il faut ajouter d’autres contradictions qui fissurent le capitalisme, comme la crise de l’écologie, l’accroissement de la pauvreté, la montée du populisme du racisme et des xénophobies, mais de partout s’élève la colère des peuples.
 
Si on considère l’ensemble, l’article insultant et haineux de Lecaussin transpire la peur. Vous-mêmes, car vous ne manquez jamais une occasion de vous déchaîner contre la Chine depuis fort longtemps et de façon caricaturale, n’avez qu’une hantise, celle du communisme. Et c’est l’objectif majeur de la campagne anticommuniste à laquelle vous participez, briser ce qui renaît.
 
Mais rien n’y fera, ce qui compte réellement est ce qui naît et se développe, et non ce qui meurt. Du 18 au 20 octobre s’est tenue à Izmir en Turquie la 21ème rencontre internationale des partis communistes et ouvriers, coorganisée par les partis communistes de Turquie et de Grèce avec 74 partis communistes de toute la planète.

Son titre est illustratif de ce spectre qui vous hante toujours : « La bataille pour la paix et le socialisme continue ! ».

Article de "Faire Vivre et Renforcer le PCF"


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24 octobre 2019 4 24 /10 /octobre /2019 17:25

Cher-e-s camarades,

Veuillez trouver ci-joint une motion de soutien au Peuple Kurde.

Fraternellement,

Bruno BOTHUA


 


 

LA FEDERATION NATIONALE DES SALARIÉS DE LA CONSTRUCTION, DU BOIS ET DE L’AMEUBLEMENT CGT CONDAMNE SANS RÉSERVE L’OPÉRATION MILITAIRE DU PRÉSIDENT TURC ERDOGAN EN SYRIE

 

 

Aucun argument ne peut justifier l’opération militaire lancée par le président de la Turquie au nord de la Syrie, territoire kurde. La menace terroriste invoquée est ridicule.

 

La CGT dénonce cette intervention militaire qui est une violation flagrante du droit international quant au respect des frontières internationales. Aucun État souverain sur la planète n’accepterait une telle ingérence sur son territoire au prétexte fallacieux de créer une « bande de sécurité » au-delà de ses propres frontières.

 

Il s’agit de la part de la Turquie d’une opération militaire et de mise sous contrôle d’un territoire qui n’est pas le sien. Le risque d’embrasement de la situation dans cette région du monde appelle à l’intervention active et réelle de la communauté internationale sous l’égide de l’ONU.

 

L’une des principales motivations de cet acte de guerre de la part du président turc est de détourner le mécontentement grandissant des couches populaires défavorisées dans son pays, de plus en plus appauvries sous les effets néfastes d’une crise économique qui ne cesse de s’approfondir et de masquer ses échecs politiques depuis les élections municipales et la mise en évidence de détournements de fonds énormes.

 

Encore une fois, la chasse aux Kurdes est avancée pour gonfler le gilet de sauvetage nationaliste. La France et la communauté internationale doivent créer les conditions de soutien et d’aide aux populations kurde et syrienne.

 

La FNSCBA CGT milite et œuvre pour la paix et le désarmement dans le monde. La FNSCBA CGT reste fermement opposée aux interventions extérieures par la guerre qui ne font qu’alimenter le désespoir, la détresse et la misère sociale.

 

La FNSCBA CGT appelle toutes ses syndicats et l’ensemble de ses adhérents à agir avec force pour que la paix revienne, à s’associer aux initiatives de protestation et de solidarité avec les victimes en Syrie et aux forces pacifiques et démocratiques en Turquie.

 

 

 

Montreuil, le 20 octobre 2019

 

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 18:31
LA CGT s’inquiète de la situation des travailleur·euse·s et des droits humains à Hong-Kong

Publié le 20 aoû 2019

Temps de lecture : 4 min.

Depuis plusieurs semaines, une violente et aveugle répression vise les habitants et travailleu·euse·s de Hong-Kong.

La CGT, comme la plupart des organisations syndicales du monde, connaissent la féroce répression qui s’abat systématiquement sur les travailleur·euse·s chinois qui osent réclamer de meilleures conditions de travail, le respect ou le simple versement du salaire dû. Les travailleur·euse·s chinois savent pouvoir compter sur les organisations syndicales Hong-Kongaises ou sur les ONGs du travail présentes à Hong-Kong pour les soutenir.
Selon la convention de rétrocession signée entre le Royaume-Uni et la Chine en 1997, Hong-Kong est régie sous le régime « Un pays – 2 systèmes ».
Les travailleur·euse·s de Hong-Kong bénéficient donc des conventions de l’OIT, entre autres celles visant à protéger la liberté d’association, et des règles de la déclaration des droits de l’homme protégeant la liberté de pensée, le droit à un procès équitable …
En Chine, aucune de ses règles universelles ne sont respectées. Lorsque la Présidente de la région administrative de Hong-Kong - Présidente désignée par Beijing et avalisée par des « grands électeurs » choisis parmi les plus grosses fortunes de Hong-Kong - veux faire voter une loi d’extradition abolissant de fait toutes les règles protectrices des droits de travailleur·euse·s et des droits humains, il est du devoir des Hong-Kongais d’exprimer leur refus.
La déclaration des droits de l’homme de 1793 adoptée par la France précisait en son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. ».
La CGT fait sienne les 5 revendications de la confédération syndicale Hong-Kongaise HKCTU :
- le retrait définitif de la loi sur l'extradition ;
- la libération sans inculpation des manifestants arrêtés ;
- le retrait par les autorités de leur qualification des manifestations du 12 juin comme "émeutes" ;
- une enquête indépendante sur les violences policières et les abus de pouvoir ;
- la mise en œuvre du suffrage universel.
La CGT remarque que les 5 revendications de HKCTU sont les mêmes que celles émises par la CGT à la suite de ses manifestations et à celles des gilets jaunes depuis l’arrivée de Monsieur Macron au pouvoir en France.
La CGT observe, que comme en France, une force excessive a été déployée contre les manifestants pacifiques. Plus de 500 jeunes et étudiants participant à des rassemblements pacifiques - ainsi que certains passants - ont été arrêtés depuis juin - le plus jeune âgé de 13 ans seulement.
Avec la qualification d’émeutes des manifestations, les manifestants pourraient être accusés d’atteinte à la sécurité et à l’intégrité de l’État et risquer, ainsi, de 5 à 14 ans d'emprisonnement.
La police a, sans discernement ou précautions, pris d'assaut deux stations de métro en saturant l’atmosphère de gaz lacrymogènes, en envoyant « à l’aveugle » des balles en caoutchouc à bout portant contre des jeunes. De même, dans les rues, le gouvernement a donné l’ordre d’utiliser les canons à eau - d’ailleurs de conception et fabrication française - à courte distance créant ainsi un risque mortel pour les personnes ciblées.
La CGT s’indigne que les employeurs Hong-Kongais, comme la compagnie aérienne Cathay-Pacific, sous menace de la Chine, fassent pression sur les travailleur·euse·s en les licenciant pour seul motif de soutien aux manifestants en contrevenant totalement aux conventions de l’OIT.
La CGT demande à la Chine de retirer ses troupes militaires de la frontière et de cesser ses pressions sur les Hong-Kongais.
La CGT demande que les violences cessent, que les policiers violents et les membres des triades qui ont frappés les manifestants pacifiques soient identifiés, qu’une commission d’enquête internationale sois nommée afin d’enquêter de façon libre et indépendante et qu’elle soit mandatée pour proposer des solutions acceptables par toutes les parties dans le respect des droits des travailleur·euse·s et humains.
La CGT s’adressera formellement au Président chinois Monsieur Xi Jinping ainsi qu’à la Présidente de Hong-Kong, Madame Carrie Lam pour leur faire part de ses inquiétudes.
La CGT soutient et soutiendra les travailleur·euse·s de Hong-Kong, les organisations syndicales Hong-Kongaises et les ONGs du travail présentes sur le territoire de la région administrative spéciale de Hong-Kong.

Montreuil, le 16 Août 2019

 

 

Nouvelle attaque de la CGT contre la Chine

Jean-Pierre PAGE

Vous trouverez ci-dessous une nouvelle déclaration de la CGT sur les évènements à Hong Kong. Elle était prévisible et recoupe sur tous les points celle de la CSI, dont on attend encore qu’elle s’inquiète de la répression du mouvement social en France.

Je me suis exprimé plusieurs fois sur ce sujet et en particulier sur « le mouvement des parapluies » à Hong Kong de 2016.

Celui que nous vivons actuellement en est issu et n’est pas indifférent à la guerre commerciale, monétaire, militaire qui s’aggrave entre les Etats Unis et la Chine. Elle constitue une des sources les plus importantes de la conflictualité mondiale. Elle peut déboucher sur une troisième guerre mondiale. En fait cette guerre est aussi engagée sous des formes multiples et dans de nombreux domaines comme par exemples celui de l’intelligence artificielle ou le contrôle des terres rares ou encore les importantes perspectives de développement économique et social des futures « routes de la soie ».

Par ailleurs les USA ne font pas mystère de leur volonté d’empêcher et repousser toutes alliances anti-hégémoniques en Eurasie. C’est à dire toutes formes de contestation de leur suprématie en déclin dans cette région si stratégique pour le devenir de l’humanité. Ceci constitue une de leurs priorités depuis des années. La Chine et la Russie représentent les deux adversaires déclarés, y compris depuis 2019 en référant y compris ces deux états à « la menace communiste » comme le précise « le Joint Strategic Plan 2019-2022 of the USA). La simultanéité des manifestations à Moscou et Hong Kong avec les mêmes formes d’actions est significative, tout comme la sur médiatisation le prouve. Dans les deux cas on retrouve les tentatives d’appliquer les recettes des révolutions de couleurs expérimentées ailleurs avec des succès inégaux.

A Hong Kong et comme à Moscou le rôle des ONG pilotées par Washington, Bruxelles ou Londres, des fondations US comme « le NED (national endowment for democracy), Freedom House, l’International Republican Institute, ou l’Open Society de Georges Soros » sont clairement identifiés de même que « la CSI » et « l’AFL-CIO » à travers son « Solidarity Center ». Je rappelle qu’en juillet 2016 la direction de la CGT a financé « Memorial »une des antennes du milliardaire escroc Georges Soros en Russie.

Ces derniers jours, des preuves ont été apportées sur l’étroite connexion revendiquée par les Etats-Unis, leurs représentants sur place et les principaux organisateurs de ces manifestations issus principalement d’ONG mettant directement en cause le statut de Hong Kong et son appartenance à la Chine. Il est remarquable de voir défiler à Hong Kong des manifestants avec des drapeaux américains et britanniques c’est à dire les symboles mêmes des anciennes puissances coloniales en appelant Donald Trump à leurs secours. « A vouloir trop prouver… »

La CGT semble trouver normal cet état de choses puisqu’elle ignore délibérément le fait que si selon la formule, Hong Kong est un pays à deux systèmes Hong Kong, c’est surtout la Chine, et ce de nouveau depuis 1997. La Chine fut spoliée de ce territoire pendant 150 ans. Aujourd’hui, il n’y a pas de frontières entre la Chine et Hong Kong et le drapeau rouge à cinq étoiles flotte sur tous les bâtiments publics tout comme en Chine continentale. En fait, il est clair qu’en s’attardant sur « deux systèmes » la CGT privilégie la nature capitaliste de l’ile, que visiblement elle défend. comme synonyme de démocratie.

En fait, il faut noter que ce que vise le communiqué de la CGT c’est le système économique, social et politique qui prévaut en Chine. D’ailleurs la déclaration n’est pas sans manifester une certaine nostalgie du temps pas si lointain ou Hong Kong était colonie britannique. Si cela n’est pas le cas qu’elle le dise clairement en renonçant à publier des communiqués aussi équivoques et ambigus.

Hong Kong est en déclin et ne joue plus le rôle de place forte de la finance, elle qui fut un des tigres asiatiques dans le passé. Elle a été depuis des années largement distancée par ses rivales : Canton (Shengshen) et surtout par Shangaïe. Hong Kong est en crise, et on ne saurait faire par ailleurs comme si la corruption et le blanchiment d’argent n’y existaient pas. On fait maintenant la découverte des « triades », ces gangs criminels qui existent et sévissent depuis des siècles avec lesquels le colonisateur britannique entretenait les meilleures relations du monde pour opprimer les Chinois et faire de Hong Kong une place forte pour le trafic de l’opium. Or, les dirigeants actuels de la Chine ont fait le choix d’une lutte implacable contre la corruption. La loi sur l’extradition à l’origine des manifestations touche en particulier les activités frauduleuses des dirigeant de certaines grandes sociétés. Cela n’est pas sans expliquer une certaine panique de leur part.

Il est significatif et connu que les entreprises, les banques, la finance soutiennent les manifestations. L’exemple de la direction de Cathay Pacific est

de ce point de vue remarquable ! Son patron démissionnaire d’origine britannique Ruppert Hogg au salaire de 1 million 54000 euros s’est déclaré solidaire des manifestations. L’occupation de l’aéroport de Hong Kong dont on beaucoup parlé a été d’autant plus facilité qu’il dépend de Cathay Pacific. Ce n’est pas le seul exemple.

Il faut l’ignorance crasse du département international de la CGT pour ignorer ces faits et tromper les adhérents et militants de la CGT en joignant sa voix à ceux qui chérissent à Hong Kong et Moscou ce qu’ils condamnent avec véhémence à Paris.

Comme peut-on ignorer que la population de Hong Kong c’est près de 8 millions d’habitants, et qu’il faut prendre aussi en compte Macao, mais aussi ce que l’on appelle les « Nouveaux Territoires », Kowloon. Si on parle d’1 million de manifestants et plus la déclaration de la CGT parle de 500 arrestations et semble omettre que le décompte pour les gilets jaunes lui est de plus de 10 000. Bien sur une arrestation à Hong Kong ou Paris est inacceptable, mais ne faut-il pas prendre en compte toute la réalité plutôt que de l’arranger selon un postulat hostile de départ.

Depuis plusieurs semaines et à l’unisson les médias s’émerveillent sur l’esprit créatif des manifestants à Hong Kong mais continue à évoquer les gilets jaunes comme des brutes épaisses. Deux poids deux mesures ! Lire dans la déclaration de la CGT qu’à Hong Kong on applique et respecte les conventions de l’OIT est consternant de bêtise quand l’on connait ce que sont les conditions de vie et de travail de cette immense mégapole.

A Hong Kong personne ne remet en cause les conventions de l’OIT et cela d’autant moins qu’elles ne sont pratiquement pas appliquées. Ce n’est d’ailleurs pas l’objet des manifestations. D’ailleurs cette déclaration n’est pas à une contradiction près puisqu’elle revendique la liberté syndicale là ou existe justement une organisation syndicale ayant pignon sur rue et avec laquelle elle déclare avoir des relations .Plutôt que de s’associer à la CFDT et à d’autres syndicats pour condamner les violences qui ont marqué les manifestations des gilets jaunes, la direction de la CGT serait mieux inspirée si en ce domaine elle assumait toutes ses responsabilités. Ceci est loin d’être le cas-.

Il ne s’agit pas de fermer les yeux sur les problèmes en Chine, à Hong Kong ou ailleurs, dans ce pays/continent de 1,4 milliards d’habitants. Mais sachons faire preuve de discernement.

Enfin, qu’attend la CGT pour débattre de ces problèmes et de ces évènements avec les syndicats chinois dont la représentativité est difficilement contestable ? Pourquoi entretient- elle avec eux des relations formelles, en tournant le dos à sa propre histoire et au besoin de construire des relations fraternelles avec un syndicalisme qui demeure tout aussi respectable que le syndicalisme français.

Le problème c’est que la CGT devrait échanger et partager en toute indépendance avec tous les intéressés, par avec certains et surtout pas avec d’autres. Il y a à Hong Kong plusieurs confédérations syndicales. Il fut un temps ou la CGT entretenait des relations avec « la confédération de Hong Kong (HKCTU) », mais aussi avec la plus importante « confédération syndicale de Hong Kong » qui sur place entretient des relations de travail avec la Fédération des syndicats de Chine. La CGT le faisait sans exclusive, sans ostracisme, dans un esprit de coopération non partisan et de dialogue, sans interdits. C’est cela qui était utile.

Il est à craindre que dans ce cas comme dans d’autres la CGT ne le fera pas parce qu’elle préfère s’en tenir à ce que la CSI et la CES lui recommande de faire. Les raisons de ses renoncements en sont simples : les obligations strictes qui découlent des affiliations internationales à ces deux organisations ne permettent pas la libre expression, pas plus pour la CGT que pour d’autres organisations. Cette déclaration de la CGT en forme de « copier coller » en est l’illustration.

Jean-Pierre PAGE

 

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