Uncle Sam : One more time ?...
En juillet 1953, un armistice est intervenu en Corée et a mis fin à l'affrontement militaire entre les deux camps ennemis : la Corée du Sud et les Etats-Unis d'un côté, la Corée du Nord et la Chine, de l'autre.
Mais la paix n'a jamais été proclamée et malgré le pacte de non agression signé en 1991 entre Séoul et Pyongyang, le peuple coréen a toujours vécu, depuis lors, dans la crainte d'une reprise des hostilités.
Les médias occidentaux se font l'écho, aujourd'hui, d'une tension dans la péninsule, portée à son comble par le dernier essai nucléaire nord coréen du 12 février (le 3ème depuis 2006) effectué, selon Pyongyang, dans une logique de dissuasion « du faible au fort. »
Bien entendu, il ne peut s'agir là aux yeux de ceux qui nous informent que d'une nouvelle provocation du régime communiste dont l'ardeur belliqueuse menacerait la sécurité de la Terre entière...
En fait de provocation, il convient quand même de se poser la question suivante : « Qui provoque, qui dans cette affaire ? »
Dans le cadre de manœuvres militaires hostiles actuellement en cours et menées conjointement avec les forces sud-coréennes, les Etats-Unis ont publiquement revendiqué le survol de la péninsule par des bombardiers furtifs B 2, le 28 mars 2013. (Ces sympathiques engins de mort, réputés indétectables, peuvent emporter jusqu'à 18 tonnes d'armement guidé par satellite ou huit GBU 37 « antibunker. »)
Les mouvements de troupes ont été précédés par la présentation d'un « plan opérationnel conjoint anti provocation » qui constitue une menace directe, à l'utilité d'ailleurs contestable, compte tenu de l'écrasante supériorité militaire américaine. (Le budget militaire de la RPDC représente moins de 1 % de celui des USA.)
Sans qu'il soit nécessaire d'éprouver une quelconque sympathie pour le régime de Pyongyang, il apparaît clairement que les menaces d'utilisation de missiles balistiques par la Corée du Nord contre les bases américaines, notamment celles du Pacifique, répondent à l'engagement des bombardiers nucléaires US
dans le ciel de la péninsule. Les faucons de Washington n'en demandaient pas tant pour préparer l 'opinion publique mondiale à l'éventualité d'une prochaine intervention (y compris nucléaire) en Corée. Si un tel carnage venait à avoir lieu, il se solderait sans l'ombre d'un doute par des centaines de milliers ou en millions de morts.
Il est particulièrement remarquable que l'Administration Américaine à travers l'Histoire, nous a régulièrement servi les mêmes salades, sans que pour cela, une très large majorité des populations occidentales ne se pose la moindre question.
Citons quelques exemples significatifs mais non exhaustifs qui devraient pourtant nous inciter à ne pas constamment avaler les mensonges de la propagande US fidèlement répercutés par nos médias :
- Le 15 février 1898, les Etats-Unis prennent le prétexte de l'explosion de leur cuirassé « Le Maine » ancré dans le port de La Havane, pour déclarer, sans la moindre preuve de son implication, la guerre à l'Espagne et s'approprier l'île et sa plantation de canne à sucre...
- C'est en août 1964, que la CIA monte de toutes pièces une fausse agression Viet-cong contre ses troupes
qui lui servira de justification pour bombarder et envahir le Nord Vietnam...
- Le 25 octobre 1983, sous le prétexte absolument bidon de défendre la sécurité de ses ressortissants, les Marines débarquent à La Grenade et renversent le gouvernement légitime de l'île...
- Le 5 février 2003, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, Colin Powells exhibe de fausses preuves de l'existence d'armes de destruction massives en Irak. Ce méga-mensonge éhonté et criminel aurait entraîné pour n'importe quel autre gouvernement que celui des Etats-Unis sa mise au ban de la communauté internationale et son inculpation devant le Tribunal de La Haye...
On en passe et des meilleures...Alors, aujourd'hui, Oncle Sam, tu ne nous remettrais pas le couvert, par hasard ?....
Nous constatons en tous cas que l'impérialisme américain et ses supplétifs européens règlent leurs comptes avec les pays qui ont, peu ou prou, résisté à leurs ambitions économiques et politiques durant la période de la Guerre Froide et du bouclier soviétique . Après la destruction de l'Irak, de la Libye et celle en cours de la Syrie, est-ce aujourd'hui le tour de la Corée du Nord ?...En attendant, sans doute, celui de l'Iran et du Vénézuela ?...
Devant l'agressivité sans limite de l'impérialisme prêt à tout pour la conquête de nouveaux marchés, de nouvelles richesses, de nouveaux profits, les Amis de Karl Marx réaffirment le droit de chaque Etat à exercer sa souveraineté ; le droit de tous les peuples à disposer d'eux-mêmes sans intervention étrangère dans leurs affaires intérieures.
Ouvrons les yeux : Le capitalisme c'est la guerre !
Boucau le 2 avril 2013