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  • : Les Amis de Karl Marx
  • : Rien d’autre qu’un lieu de rencontre pour tous les communistes qui se réclament des principes édictés par Marx, Engels et Lénine et qui proclament la nécessité d’un parti révolutionnaire. Un lieu de rencontre pour tous les militants toujours fidèles à un syndicalisme de lutte de classe.
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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 11:52

 

 

Grève Espagne

 

 

 

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Sixième grève générale en trente ans en Espagne, et d'après les chiffres divulgués par les syndicats, il s'agirait de la grève la plus suivie de ces trois dernières décennies, bien au-delà des journées de grève de 2002 ou 2010.

 

D'après les syndicats, 77% des salariés espagnols auraient participé à cette journée de grève générale du 29 mars, soit près de 11 millions de travailleurs qui ont répondu à l'appel lancé par les Commissions ouvrières (CC.OO) et l'UGT.

 

Cette journée de grève générale était convoquée sous le mot d'ordre « Non à la réforme du travail ! ».

 

La réforme du gouvernement de droite prévoit notamment une réduction des indemnités de licenciement, 33 jours par année travaillée (et seulement 20 en cas de licenciement économique) au lieu de 45, etl'institutionnalisation de « contrats aidés », payés par l'Etat pour le privé, contratsprécarisés au salaire minimum.

 

Si le patronat et le gouvernement ont tenté de minimiser le grève, ils ne pouvaient masquer l'ampleur d'une grève qui a paralysé les transports urbains des grandes villes : seuls 30% des métros de Madrid étaient en état de marche, 30% des trains régionaux et 20% des trains régionaux. Une grève qui a fait chuter la consommation d'électricité de 23%, preuve de la paralysie du pays.

 

C
ette grève se concluait ce soir par 111 manifestations dans tout le pays qui ont mobilisé sans doute au-delà des 2 millions de manifestants du 19 février dernier.

 

Les premiers chiffres dans des petites villes de province donnaient déjà le vertige : 100 000 à Vigo, 60 000 à La Corogne 50.000 manifestantes àValladolid ou 60 000 à Palma de Majorquec'est du jamais vu. D'après les derniers chiffres, on serait à1 million de manifestants à Madrid, 400 000 dans les diverses cités d'Andalousie, 300 000 à Barcelone et à Valence.

 

« Le succès indiscutable » d'une grève qui touche tout le pays et tous les secteurs, et en premier lieu l'industrie

 

« Cette grève a été un succès indiscutable »a déclaré le secrétaire de l'UGT Candido Mendez lors de la conférence de presse. Ignacio Fernandez Toxo, des CC.OO, a partagé le constat ajoutant toutefois que « son ampleur a été plus importante dans l'industrie que dans les services ».

 

Difficile de contester, même dans les services, le succès d'une grève qui a mobilisé 70% du personnel de l'Education nationale, 70% des agents des collectivités locales, 85% du personnel universitaire et surtout 95% des travailleurs des transports.

 

Dans les secteurs où la grève a été moins suivie, comme dans la santé et les administrations centrales, un travailleur sur deux a arrêté le travail.

 

C'est dans l'industrie que la grève a été le plus largement suivie, avec 97% de grévistes.

 

49 sites industriels ont été arrêtés et occupés par les travailleurs : dans les grandes usines autombiles (Nissan, Renault, Mercedes, Seat, General Motors), leurs équipementiers (Mann-Hummel, Fico Mirrors, Valéo), les mines (Hullera Vasco-Leonesa), l'aéronautique (EADS), la sidérurgie (Acerinox, Siderurgica Balboa, Sidenor).

 

Face à des manifestants qui appellent à une « grève générale illimitée », les syndicats lancent un appel à la « négociation » pour corriger la réforme !

 

Le potentiel de mobilisation est inédit en Espagne, 15 millions de personnes en grève, 3 milions dans les rues, une combativité qui se mesurait au mot d'ordre scandé par les manifestants à Madrid et ailleurs : « Allez, allez, ne reculons pas d'un pas sur la réforme. Grève générale ! »

 

Le mot d'ordre des syndicats lors de la conférence de presse étaient tout autre. Ainsi, Ignacio Fernandez Toxo, secrétaire des CC.OO, et président de la CES (Confédération européenne des syndicats) : « La grève est une grande occasion pour changer de cap et ouvrir une phase de dialogue. Nous sommes ouverts à la négociation, nous avons des propositions et des alternatives ».

 

Mais le dirigeant syndical met en garde le gouvernement, si il veut aller à la confrontation, « le conflit social ira en s'intensifiant, jusqu'à ce que nous obtenions la modification de la réforme du travail ».

 

Pas de retrait de la loi, mais sa modification ainsi qu'un appel à la « concertation », on est loin des attentes des grévistes du 29 mars.

 

Une « concertation sociale » déjà mise en œuvre par les deux syndicats qui avaient négocié avec le gouvernement des « services minimums »dans les grands services publics et dont Fernandez Toxo s'est revendiqué : « Nous avons respecté scrupuleusement les services minimums ! », a-t-il déclaré à la presse.

 

Le PSOE, responsable de 6 des 8 dernières lois de libéralisation du marché du travail, prompt à la récupération !

 

Un mouvement énorme freiné par les syndicats, et dont le PSOE, fidèle à sa tradition, est prompt à récupérer. A la tête de la manifestation madrilène, se trouvait outre le coordinateur général d'Izquierda Unida Cayo Lara, le secrétaire à l'organisation du PS, Oscar Lopez.

 

On retrouvait dans le cortège plusieurs dirigeants socialistes dont Manuel Chavez, ancien ministre du travail de 1986 à 1989,lui qui fut aussi le maître d’œuvre d'une contre-réforme du marché du travail dans le gouvernement Gonzalez, et qui a connu une des six grèves générales de l'après-franquisme, en décembre 1988.

 

C'est un comble que les socialistes qui furent à l'origine de six des huit contre-réformes du travail depuis la chute du franquisme, qui ont mis en œuvre avec zèle sous Zapatero la politique d'austérité de 2008 à 2011, puissent se faire passer pour l'opposition aux projets gouvernementaux !

 

L'avenir du mouvement social espagnol, entre pression de la base pour une grève générale illimitée et freins de directions syndicales acquises à la ligne du « dialogue social », est incertain. Toutefois, comme au Portugal et en Grèce, le potentiel existe pour construire un mouvement de convergence des luttes susceptible de mettre en échec les plans du gouvernement Rajoy.

 

AU PAYS BASQUE SUD : 85 % DE GREVISTES !

Voir les photos : http://www.flickr.com/photos/txeng/sets/72157629332939298/

 


 

 

 



 

 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 17:36


Syrie : Information sous influence et faux pacifisme

Le 6 mars 2012, le Conseil Municipal de Tarnos a voté (21 voix POUR et 2 abstentions) une motion intitulée « Pour la paix et la démocratie en Syrie ».


Les A.K.M. ne peuvent qu'exprimer leur désaccord avec une déclaration qui prend pour argent comptant les proclamations de la presse aux ordres, qui en appelle à des sanctions contre la Syrie, et justifie (qu'elle le veuille ou pas !) la politique d'ingérence des grandes puissances capitalistes.


Ce texte, véritable copié-collé des officines de presse impérialistes, qualifie les rebelles syriens de « résistants du XXIème siècle » en butte à la répression et la mort malgré « la pression internationale (sic) ».


Laquelle ?....Dans tous les cas, pas celle de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie ni de l'Equateur (entre autres) qui comme chacun le sait sont d'horribles dictatures communistes !...


Comment peut-on sérieusement accorder le moindre crédit à cette idée d'une opposition désarmée et pacifique aux prises avec un tyran sanguinaire, quand il est de notoriété publique que les combattants de « l'Armée syrienne libre » sont financés et armés par les dictatures de la péninsule arabique (Qatar, Emirats, Arabie Saoudite) maîtres d'œuvre, par ailleurs, dans l'intervention qui a mâté dans le sang le mouvement populaire au Bahreïn avec la bénédiction de l'impérialisme -dont la France- et du sionisme.)


Les conseillers municipaux tarnosiens du P.C.F. ignorent-ils que le Parti Communiste Syrien a toujours soutenu, depuis le début, les manifestations des masses et proclamé le droit du peuple à protester contre les injustices commises à son encontre ?


Le Parti Communiste Syrien tout en exigeant que les revendications légitimes soient entendues par le pouvoir s'oppose au colonialisme et à toutes les formes d'ingérence étrangère dans les affaires de son pays. Il appelle à la tenue d'une conférence nationale pour le dialogue et la réconciliation réunissant tous les partis politiques, y compris l'opposition intérieure, syndicats et leaders intellectuels, économiques et religieux.


La Syrie n'a nul besoin de « partenaires » qui devraient être là, sur un pied d'une soi-disant égalité (sic) ! Elle ne se souvient que trop bien de l'intervention armée de la France au temps béni du protectorat....


Et qu'en est-il de la situation des peuples irakiens et libyens après les guerres impérialistes autorisées ou pas par l'O.N.U. ?...


Les interventions extérieures ont provoqué et provoquent encore aujourd'hui, un véritable désastre, l'éclatement des sociétés et la mort de centaines de milliers de civils sacrifiés pour de faux motifs politiques !


A la vérité, tous ceux qui cherchent des informations sur ces luttes les trouvent ! Et il suffit d'ouvrir les yeux et les oreilles pour se rendre comptent que comme en Irak ou en Libye, l'impérialisme est à la manœuvre pour détourner le juste combat du peuple syrien à son profit.


Les ordinateurs de la Mairie de Tarnos sont-ils en panne ?


Une telle cécité et un tel suivisme témoigne d'une perte totale de repères de classe. La solidarité internationale d'un mouvement progressiste digne de ce nom s'est toujours exprimée dans le respect de la souveraineté des peuples.


La motion faussement pacifiste votée à Tarnos le 6 mars dernier ressemble à s'y méprendre à un retour à « l'union sacrée », à un alignement sur la propagande militariste de notre gouvernement toujours disposé à satisfaire les appétits impérialistes des grands groupes industriels et financiers. Rompant ainsi avec la lutte pour la fraternité entre les peuples, elle peut constituer la justification auprès des travailleurs d'une future intervention en Syrie.


Boucau le 26 mars 201

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 16:42
Halte aux crimes racistes

 

lundi 19 mars 2012 par le Bureau National de l’UJFP

Le 19 mars 2012 17h15

À Toulouse et Montauban, des militaires ont été froidement assassinés. Certains étaient d’origine afro caribéenne ou arabe. À Toulouse, une école confessionnelle juive a été attaquée à l’arme lourde. Un rabbin et plusieurs enfants ont été également froidement assassinés.

L’Ujfp exprime son total soutien aux familles touchées par ces meurtres

À l’heure où ces lignes sont écrites, il est possible que ces crimes abjects soient liés mais il n’y a pas de preuve.

L’Ujfp qui compte en nombre, parmi ses membres, des victimes ou des descendants de victimes d’une époque où le racisme d’Etat assassinait en masse les gens en fonction de leurs origines, dénonce ces crimes. Ces meurtres se déroulent dans notre pays où règne actuellement un climat dominé par un discours d’Etat raciste et xénophobe d’une extrême violence.

Tous les racismes, qu’ils frappent les Roms, les Noirs, les Arabes, les Juifs ou d’autres ne sont pas des opinions mais sont des incitations aux passages à l’acte criminel.

Toute essentialisation des êtres humains en fonction de leurs origines, de la couleur de leur peau, de leurs croyances ou de leurs non-croyances conduit à la barbarie.

Toute banalisation des discours racistes ou d’exclusion, qu’ils soient antisémites ou islamophobes, qu’ils désignent les pauvres, les jeunes, les femmes, les enfants … est inadmissible et doit être combattue avec force.

L’Ujfp espère que la lumière sera faite sur ces crimes et que tous les discours racistes seront combattus sans exclusive.

Le Bureau National de l’Ujfp

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 10:40

 

300px-Barricade18March1871.jpg

 

 

 

Elle n'est pas morte
On l'a tuée à coups d'chassepots,
À coups de mitrailleuses,
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse !
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.
Refrain
Tout ça n'empêche pas, Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte !
(2 fois)
Comme faucheurs rasant un pré,
Comme on abat des pommes,
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent-mille hommes !
Et les cent-mille assassinats,
Voyez c'que ça rapporte...
Refrain
On a bien fusillé Varlin,
Flourens, Duval, Millière,
Ferré, Rigault, Tony Moilin,
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l'aorte.
Refrain
Ils ont fait acte de bandits,
Comptant sur le silence,
Achevé les blessés dans leur lit,
Dans leur lit d'ambulance !
Et le sang inondant les draps
Ruisselait sous la porte !
Refrain
Les journalistes, policiers,
Marchands de calomnies,
Ont répandu sur nos charniers
Leurs flots d'ignominies !
Les Maxime Du Camp, les Dumas
Ont vomi leur eau-forte.
Refrain
C'est la hache de Damoclès
Qui plane sur leurs têtes :
À l'enterrement de Vallès,
Ils en étaient tout bêtes,
Fait est qu'on était un fier tas
À lui servir d'escorte !
Refrain
C'qui prouve en tout cas, Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte.
(2 fois)
Bref, tout ça prouve aux combattants
Qu'Marianne a la peau brune,
Du chien dans l'ventre et qu'il est temps
D'crier : « Vive la Commune ! »
Et ça prouve à tous les Judas
Qu'si ça marche de la sorte,
Refrain
Ils sentiront dans peu, nom de Dieu,
Qu'la Commune n'est pas morte !

 

 

 

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 13:08

 

 

 

zioug.jpgPrésidentielles en Russie : le candidat du Parti communiste, plus que jamais leader de l'opposition au régime des oligarques avec 17% des voix, dénonce des fraudes massives

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

On aurait pu écrire le résultat de cette élection avant même son déroulement, Vladimir Poutine revient à la tête de l'Etat russe, pour un mandat de six ans cette fois. Le candidat communiste Guennadi Ziouganov reste plus que jamais le premier représentant de l'opposition au régime des oligarques.


Après le décompte de plus de 55% des bulletins, il n'y a plus de suspense, le candidat du pouvoir et du parti de l'ordre Vladimir Poutine est élu président de la Fédération de Russie avec 64% des voix.


Derrière, le candidat du Parti communiste (KPRF), avec 17,1% des voix, devance plus que jamais l'opposant officiel, le leader d'extrême-droite Vladimir Jirinovski (6,7%), et les « oppositions de sa Majesté », les vieux amis de Poutine, le vieux politicien de centre-droit Serguei Mironov (3,7%) et le milliardaire Mikhail Prokhorov (6,9%).


Tout semblait écrit à l'avance dans un contexte de fraudes massives commises dans la plus totale impunité, à tel point que le président Dmitry Medvedev pouvait se permettre à quelques jours du scrutin de lancer à une série d'opposants « officiels » du régime que le« scrutin présidentiel de 1996 n'avait pas été remporté par Eltsine »et que la fraude avait alors empêché Ziouganov de devenir président !


Un triomphe d'autant plus surprenant en apparence que la colère gronde depuis plusieurs semaines en Russie. Contrairement aux allégations des médias occidentaux et du pouvoir poutinien, ce ne sont pas une poignée d'agitateurs libéraux qui la mènent.Dans l'immense majorité des cas, les communistes avaient pris la tête des manifestations d'opposition au régime.

L'excellent score réalisé aux législatives (20%, soit une progression de 90%) masquait sans nulle doute un résultat bien meilleur, sans doute égal ou supérieur à celui de Russie Unie, selon plusieurs centres d'estimation indépendants.Le pouvoir a eu peur d'un deuxième tour face au candidat communiste comme en 1996, si ce n'est indécis, en tout qui aurait remis en cause la légitimité supposée incontestable du président Poutine.


Les raisons de la colère populaire, des conditions de vie ui ne soutiennent pas la comparaison avec l'époque soviétique

Les origines du mécontentement populaire massif au sein de la population russe remontent à loin, ils ne sont pas le simple produit de la crise capitaliste actuelle.Ils remontent à 1991, la liquidation de l'Union soviétique et du modèle social égalitaire qu'il portait, avec toutes ces imperfections.


La décennie 1990 reste une « decennis horibilis » pour les Russes, la privatisation de la moitié des entreprises d’État, bradées à une poignée d'oligarques conduit à la chute de la production, de moitié, et à l’appauvrissement général. Les conséquences sociales sont dramatiques.


Cinq millions de russes « disparaissent » entre 1991 et 2001, un déficit qui ne peut s'expliquer seulement par des raisons naturelles.Selon la revue médicale britannique Lancet, au moins un million d'hommes russes en âge de travailler seraient morts depuis 1991en conséquence directe de la privatisation du système de santé. Mais les chercheurs, très prudents, émettent l'hypothèse que le chiffre réel était bien supérieur.


L'ère Poutine a conduit à un rétablissement de l'ordre politique nécessaire au développement capitaliste, alors que le « capitalisme sauvage » d'Elstine conduisait à une impasse pour les « nouveaux riches » même. Néanmoins, Poutine a poursuivi sur la même voie, celle des privatisations mais encadrées, celle d'un modèle de croissance basé sur la rente pétrolière et gazière et la casse de l'appareil industriel national, celle de la compétitivité internationale par la compression du coût du travail.


Les indicateurs sociaux ne peuvent masquer une misère réelle dans la population russe.Le pays compterait 24,5 millions de pauvres(18% de la population) mais 40% des Russes s'estiment pauvres. Derrière les 6 millions de chômeurs reconnus selon les critères du BIT, une pratique du sous-emploi et des bas salaires généralisée.


Enfin,le salarié russe moyen est aujourd'hui plus pauvre que le salarié moyen soviétique en 1991. Le salaire moyen réel en Russie (500 euros par mois) est encore en 2001 selon les chiffres du Rosstat (INSEE russe) inférieur à 5% à celui de 1991.


Et derrière ce salaire réel se cachent des profondes inégalités.Le salaire minimum, que touchent 30% des salariés russes, s'élève à 100 euros par mois, au moins 25% en-dessous du minimum vital pour survivre.


Le différentiel entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres est de 1 à 60.Le pays compte en 2011 101 milliardairessoit deux fois plus qu'en 2008. Les milliardaires ne connaissent pas la crise ! En 2008,16 d'entre eux étaient députés de Russie Unie. On est jamais aussi mieux servi que par soi-même.


Des fraudes massives, du « tour de manège » aux « âmes mortes » !

On comprend mieux la nécessité pour le pouvoir d'orchestrer cette grand-messe électorale comme une forme de légitimation d'un pouvoir de plus en plus illégitime, de frauder un résultat censé apporter une caution au régime de la corruption et de la fraude.


Néanmoins,les fraudes ont atteint des niveaux inédits, que les commissions d'observateurs du Parti communiste dénonçaient heure par heure aux quatre coins du pays. Ivan Melnikov, numéro 2 du Parti communiste russe, souligne des cas risibles où le nombre de votants a excédé le nombre d'inscrits. En voici un petit aperçu édifiant :


Le refus sans raison valable des observateurs du Parti communiste ; à Volgograd, deux observateurs ont été interdits d'entrer dans un bureau de vote sous prétexte qu'ils n'étaient pas à jour... du vaccin contre la rougeole ! A Tula, le véhicule des observateurs communistes a malencontreusement trouvé ses roues crevées avant le départ. A Krasnodar et à Tambov, les observateurs se sont trouvés emmurés chez eux, incapables de sortir le jour du scrutin ;


Le vote organisé par les entreprises privées, massif et « légal », le scrutin était alors organisé dans des urnes portatives entreposées sur le lieu de travail et rapportées ensuite au bureau de vote le plus proche. Les observateurs étaient absents de ces entreprises, et les travailleurs ont alors voté sous la supervision de leurs patrons ;

L'emploi de « nouvelles technologies » frauduleuses ; Melnikov donne l'exemple du vote à Dzerjinsk avec une nouvelle technologie de décompte du vote dite « KAIB » sauf que les bulletins comptaient déjà une imperceptible encoche en face du nom de Poutine. Chaque bulletin blanc passait dans la machine comme un vote pour Poutine, chaque vote pour un autre candidat passait pour un vote nul ;


le « tour de manège » ; sans doute la fraude la plus massive, rendue possible aussi par l’éventualité légale de voter ailleurs que dans son bureau de vote de référence. Les commissions d'observation du Parti communiste ont repéré des dizaines de ces cars dans toute la Russie composés à leur tour de plusieurs dizaines de personnes qui font ainsi le tour de Russie en votant dans chacun des bureaux compris dans le « Tour ». Une pratique dénoncée par le Parti notamment à Orenburg, ou encore à Novossibirsk, bien qu'elle fut la plus signalée à Moscou naturellement ;


les « âmes mortes » ; telle est la référence littéraire privilégie par l'observateur local du Parti communiste d'Orel. Alors que le Tchitchikov de Gogol achetait les propriétés des « âmes mortes » des serfs pour réaliser de petits profits, les agents du pouvoir achète les voix des « âmes mortes », c'est-à-dire de personnes décédées mais encore présentes sur les listes électorales. A Orel, le nombre de personnes désirant voter par correspondance avait explosé avant le scrutin, et il s'est avéré qu'un certain nombre d'entre eux avait passé la date de péremption ;


Les communistes refusent de reconnaître ce scrutin illégitime et construiront la lutte contre ce régime corrompu


Ivan Melnikov, vice-secrétaire du Parti communiste et responsable de la vigilance par rapport aux fraudes électorales, est clair sur le sens à donner à cette farce électorale« Nous regrettons de devoir dire que nous pouvons considérer ces élections ni comme justes ni comme libres. Ce n'est que la confirmation d'une campagne où s'est manifesté un contrôle dictatorial total sur les moyens médiatiques ».


Le candidat communiste Guennadi Ziouganov a osé dresser le parallèle avec le scrutin douteux de 1996 qui avait vu la victoire de Boris Eltsine et annonce avec résolution :« Nous ne pouvons reconnaître ces élections, nous les considérons comme injustes, illégitimes et frauduleuses ! ».


Le secrétaire du Parti communiste a annoncé sa détermination à continuer la lutte contre la fraude électorale, sans illusions tout en indiquant que la lutte à venir serait à mener sur un autre terrain, l'organisation de la colère :


« Nous avons toute une organisation prête à se battre pour les idées que nous avons défendu pendant la campagne. Nous allons tout faire pour le faire de façon pacifique et démocratique, mais nous allons intensifier la pression dans la rue, et pour continuer la bataille des idées, à partir de l'organisation ».

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 10:42

Le KKE répond à Pierre Laurent,

président du PGE et secrétaire-général du PCF:

 

Lettre de la section des Relations internationales du KKE publiée dans le Morning Star, quotidien du PC Britannique

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

« Les larmes de crocodile sur la Grèce, cela suffit ! »

 

 

Chers camarades,

 

il est vrai que le déroulement de la crise capitaliste en Grèce qui s'est accompagné d'une offensive sans précédent contre les droits de la classe ouvrière et des couches populaires, ainsi que d'une intensification en conséquence de la lutte de classe, a retenu l'attention des travailleurs d'autres pays. Dans ce contexte, même des forces politiques bourgeoises, qui portent une énorme responsabilité dans cette offensive anti-populaire, affirment qu'ils « sympathisent » avec la cause du peuple Grec tout en prenant bien soin de dissimuler les véritables causes des problèmes que connaît le peuple grec : la crise capitaliste, le piège qui se renferme sur notre pays, celui des unions impérialistes telles que l'OTAN et l'UE, enfin l'exploitation capitaliste.

 

Les représentants de la « Nouvelle gauche » font des déclarations qui s'inscrivent dans ce contexte, comme la lettre du président du Parti de la gauche européenne (PGE) et secrétaire-général du PCF, Pierre Laurent, au sujet de la Grèce, que vous avez publié dans votre section courrier.

 

En réalité, le problème que rencontrent la classe ouvrière et les couches populaires en Grèce n'est pas un problème de « démocratie », de l'imposition de mesures de l'extérieur, par « les dirigeants européens et le FMI », comme l'écrit Pierre Laurent. La coalition gouvernementale du parti social-démocrate PASOK et du parti libéral Nouvelle démocratie (ND) ne sont pas non plus des « victimes » de ces « leaders européens et du FMI », telle que la situation est présentée à travers les verres déformants du président du PGE.

 

La vérité, c'est que ces mesures, qui sont prises sous prétexte de l'ampleur de la dette publique, ont comme but de renforcer la profitabilité du capital en Grèce, au moyen d'une réduction drastique du prix de la force de travail.Nous ne devons pas oublier qu'en ce moment même 600 milliards d'euros (près du double de la dette publique grecque) appartenant aux capitalistes Grecs se trouvent dans les caisses des seules banques Suisses !

 

Il s'agit ainsi de mesures qui correspondent pleinement aux intérêts des capitalistes en vue de faire payer la crise au peuple, afin que la Grèce puisse connaître une reprise capitaliste et que le capital accumulé dans la période précédente puisse trouver un débouché rentable. Il s'agit de mesures qui ont été décidées d'un commun accord, dans le cadre de l'UE, par le gouvernement Grec et la classe bourgeoise dont les intérêts sont défendus par les deux partis au pouvoir et qui n'ont pas été imposées par les « dirigeants européens et le FMI ». Toutes ces mesures se trouvaient plus ou moins dans les programmes du PASOK et de la Nouvelle démocratie, et avaient par ailleurs été prévues par les traités européens, en commençant par le traité de Maastricht. C'est la raison pour laquelle les classes ouvrières Grecques et Britanniques – et bien sûr toutes les autres – ont une si mauvaise opinion de l'UE et de son rôle anti-populaire. Dans le même temps, les représentants du PGE en Grèce, Synapsismos, après avoir voté le Traité de Maastricht, ont nourri et continue systématiquement de nourrir des illusions sur l'UE, en présentant la participation de la Grèce à l'UE comme la seule voie possible et imaginable, s'opposant en cela au KKE qui lutte pour le retrait du pays de l'UE avec pouvoir populaire.

 

Le président du PGE parle d'une « mise sous tutelle » de la Grèce par la Troïka. Est-il au courant que la classe bourgeoise grecque accepte consciemment depuis des décennies de participer aux unions impérialistes de l'OTAN et de l'UE, et que sa participation dans le cadre de relations inter-dépendantes, prévoyait la concession de droits souverains à l'UE et à l'OTAN ? Sait-il que, par exemple, la Politique agricole commune (PAC) ne laisse aucune place à un développement dans le secteur de l'économie agricole qui aille dans les intérêts du peuple ? Il faudrait lui rappeler que la Grèce avait, avant de rejoindre la CEE-UE, un excédent commercial agricole, alors qu'aujourd'hui, à cause de la PAC, elle importe même certains produits agricoles qui sont cultivés en Grèce, tandis que des centaines de milliers de petits et moyens agriculteurs ont rejoint l' « armée » des chômeurs.

 

L'entrée de la Grèce dans l'UE, que le président du PGE évite de mentionner – il préfère plutôt dénoncer les « dirigeants européens » de façon abstraite – tout comme les dépenses militaires exorbitantes de l'OTAN, la politique d'exonérations fiscales pour le capital au nom de la « compétitivité » de l'économie, qui a été suivie dans le passé par les gouvernements du PASOK et de la ND, constituent l'origine de l'inflation de la dette publique et des déficits pour lesquels le peuple Grec ne porte aucune responsabilité.

 

Bien sûr, ces « omissions » réalisées par le président du PGE ne nous inquiètent pas, car nous savons très bien que le PGE a prêté un serment d’allégeance à l'UE, et est généreusement financé en tant que « parti européen », c'est-à-dire en tant que parti qui accepte les « principes » de l'exploitation capitaliste qui caractérisent l'UE – cette alliance prédatrice des monopoles. Le PGE a même pris des engagements en ce sens dans ses statuts et ses documents fondateurs !

 

Les propositions du PGE sur le « développement », un soi-disant « fonds de développement social », ne remettent pas du tout en cause le pouvoir du capital. Au contraire, le PGE et les forces opportunistes à l'échelle internationale jouent un rôle fondamental en semant des illusions, ce qui passe l'enjolivement des organisations impérialistes telles que l'UE et la BCE, c'est-à-dire en disant qu'elles peuvent être transformées dans les intérêts du peuple, au moment même où de plus en plus de travailleurs, et pas seulement en Grèce, comprennent que le capitalisme ne peut pas résoudre les problèmes fondamentaux de la population.

 

Le PGE, en soutenant l'UE et son système d'exploitation, a choisi son camp. Pour cette raison, il constitue un instrument dans la mutation des Partis communistes et dans la liquidation de leurs caractéristiques communistes. Il ne pose aucun problème aux adversaires de la classe ouvrière et des couches populaires en Grèce, peu importe le nombre d'appels qu'il puisse publier.

 

Néanmoins, l'expérience accumulée et le déroulement des luttes de la classe ouvrière en Grèce, avec en première ligne les communistes et le mouvement syndical de classe, le PAME, montrent bien que de plus en plus de travailleurs ont tendance à se radicaliser lorsqu'ils n'écoutent pas les « sermons » des opportunistes et des bourgeois pour la « collaboration de classe » et la « cohésion sociale », lorsqu'ils ignorent leurs « larmes de crocodile » sur les fardeaux qu'aurait à porter le peuple grec.

 

C'est en suivant cette voie que la classe ouvrière peut atteindre le but ultime de sa lutte, l'abolition du pouvoir capitaliste et la construction du socialisme.

              


                                                             Jeudi 8 mars 2012 4 08 /03 /Mars /2012 22:18

 

Voila qui est net, clair et précis !
"Le PGE, en soutenant l'UE et son système d'exploitation, a choisi son camp. Pour cette raison, il constitue un instrument dans la mutation des Partis communistes et dans la liquidation de leurs caractéristiques communistes."
Le courrier de Pierre Laurent :
Grèce : «Qui sème la misère récolte la colère» (Pierre Laurent

Les dirigeants européens et le FMI ont exigé du gouvernement grec – non élu et illégitime – un nouveau plan d'austérité pour le déblocage de l'aide de l'UE. Cette aide n'est pourtant pas destinée au développement social dont la Grèce a un besoin vital, mais à garantir le remboursement des dettes de l'Etat grec aux banques.

Ceux qui en France, Nicolas Sarkozy en tête, ont mis la pression pour que ces mesures indignes soient adoptées - et qui d'ailleurs imposent les mêmes aux français - nous font honte. Ils ne représentent pas le peuple français, solidaire du peuple grec.

C'est le 8ème plan d'austérité qui, comme les 7 premiers, est censé régler une fois pour toutes le problème de la crise de la dette grecque.

Les 7 autres plans ont consisté à baisser les salaires des fonctionnaires de 50%, à privatiser les services publics, fermer des écoles et asphyxier les hôpitaux, pour au final, n'avoir pour conséquence que l'explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté.

Aujourd'hui, alors que la récession économique est bien installée, la troïka remet le couvert et le pays est mis sous tutelle pour de nouvelles attaques sur les retraites, la suppression du salaire minimum dans le secteur privé, nouvelles suppressions d'emploi dans la fonction publique... Bref, les mêmes recettes, la même méthode et les mêmes qui trinquent.

Comment alors ne pas comprendre l'exaspération populaire qui s'exprime en ce moment même à Athènes et dans de nombreuses villes grecques ?

Comme on dit «Qui sème la misère récolte la colère».

Le PCF soutient les citoyens grecs en lutte et les parlementaires de gauche qui ont porté la parole du peuple dans la Vouli en votant contre ce texte dangereux pour la Grèce comme pour toute l'Europe. Il appelle, aux côtés de ses partenaires du Front de gauche, au rassemblement ce soir devant l'ambassade grecque à 18h30 à Paris.

Pierre Laurent
Secrétaire national du PCF
Président du PGE

 

Paris, le 13 février 2012.

 

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 20:11

 

 

Le Front Syndical de Classe est affilié à la FSM

Appel aux militants pour la reconstruction d’un syndicalisme gagnant

Le capitalisme en crise et ses institutions attaquent brutalement tous les acquis sociaux et démocratiques

depuis plus de 30 ans. Aujourd'hui, l'Union Européenne expérimente en Grèce la destruction totale des conditions

de vie du peuple et se prépare à imposer la même chose dans toute l'Europe (à travers par exemple le

« Mécanisme Européen de Stabilité » destiné à « sauver l’euro » en sacrifiant les peuples) .

Face à cette offensive sans limite, les travailleurs ont besoin pour se défendre d'organisations qui les

regroupent sur la base de leurs intérêts. Mais la Confédération Européenne des Syndicats, directement financée

par l'UE, se veut un « partenaire social » et a soutenu toutes les régressions et tous les projets européens imposant

la « concurrence libre et non faussée » » entre les travailleurs.

En France, la CFDT est la tête de pont de ce syndicalisme jaunissant : soutien à la casse des retraites en 2003, à la

constitution européenne en 2005, condamnation des grèves dures à la SNCF, dans les raffineries, dans les

transports, intrigues avec Sarkozy contre le statut de la Fonction publique, manoeuvres tous azimuts pour morceler

les luttes et éviter qu'elles ne cristallisent dans un « tous ensemble en même temps »...

Malheureusement, les organisations majeures du mouvement syndical (CGT, FSU) ont subi peu à peu une dérive

similaire de leurs directions qui ont privilégié l'ancrage dans la CES et la stratégie du syndicalisme rassemblé au

sommet avec la CFDT.

Ce syndicalisme d'accompagnement n'a pas été capable de résister au rouleau compresseur anti-social,

débouchant depuis 1995 sur des échecs et des reculs majeurs en dépit de luttes à la base de très grande ampleur

(2003 ou 2010). Il ne résistera pas plus à la guerre sociale qui s'annonce.

Tandis que les congrès de la CGT et de la FSU sont prévus pour 2013, une question centrale se pose donc

au mouvement syndical et à ses bases combatives : les travailleurs peuvent-ils faire l'économie d'organisations

syndicales retournant à leurs fondamentaux de classe, exprimés pendant une longue période par les statuts

confédéraux de la CGT (résistance aux empiétements quotidiens du capital et volonté de renversement du système

capitaliste pour une nouvelle société dans laquelle les travailleurs s’approprieraient les moyens de production et

d'échanges) ?

Ce qui est en jeu dans les congrès qui viennent n’est pas le remplacement de tel ou tel dirigeant par tel ou

tel autre mais le type d’orientation, de militants et de dirigeants dont le mouvement syndical doit se doter pour

mener victorieusement les combats qui viennent. Nous affirmons la nécessité pour nos organisations de renouer

avec la lutte de classe, base de l'unité et des victoires des travailleurs, et à sortir de la fausse unité que représente le

syndicalisme rassemblé pour revenir à la seule unité qui vaille : celle réalisée d’abord en bas et surtout dans la

lutte !

C’est pourquoi nous lançons à tous les militants, à tous les syndiqués et au-delà à tous les salariés un

appel pour que ce débat s’impose dans nos organisations, à tous les niveaux et pour toute la période qui vient !

Front Syndical de Classe, mars 2012

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 09:20

 

Nouvelle-image-8-MARS

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 19:10

 

COMMUNIQUE DU ROCML SUR LA SITUATION INTERNATIONALE

ET LES PREPARATIFS DE GUERRE CONTRE LA SYRIE

 

 

Les vieilles puissances impérialistes euro-atlantiques connaissent un déclin économique historique et traversent une crise sans précédent. Elles sont en outre confrontées à l’essor de nouveaux impérialismes qu’elles ont contribué à créer et à développer. La puissance financière et industrielle de ces pays dits émergents est telle qu’ils sont aujourd’hui en capacité de rivaliser avec les pays impérialistes occidentaux1 pour un repartage du monde. Les évènements de ces dernières années, au Moyen-Orient et en Afrique notamment, sont l’expression de cette lutte acharnée inter impérialiste.

 

Voyant leur hégémonie mise en danger mais encore supérieurs militairement, les pays impérialistes occidentaux recourent quand ils le peuvent à la guerre pour assurer leur pillage et leur domination là où elle est contestée. Domination contestée par les peuples ou bien par des dirigeants bourgeois locaux sensibles aux offres « pacifiques » des nouveaux impérialistes émergents.

 

S’appuyant sur de légitimes mouvements populaires ou en suscitant des insurrections par divers procédés éprouvés de la subversion, ils interviennent militairement. Ils le font au nom des droits humains et de la démocratie, pour installer par la guerre civile ou l’agression extérieure de nouvelles dictatures sous leur contrôle.

 

L’Afghanistan, l’Irak, la Côte d’Ivoire, la Libye ont subi directement des agressions armées extérieures des pays impérialistes car l’opposition interne n’était pas suffisamment sous leur contrôle.

Ailleurs, en présence d’un authentique mouvement populaire prolongé contre des dictatures pro-occidentales, comme en Tunisie et en Egypte, les pays impérialistes occidentaux ont manœuvré politiquement. Ils ont dévoyé et étouffé la révolte pour imposer « démocratiquement » de nouveaux gouvernements à leur solde.

 

Après la Libye, la géostratégie impérialiste euro-atlantique associée aux buts colonialistes de l’Etat sioniste d’Israël se porte aujourd’hui sur l’Iran et la Syrie. Ces pays sont les deux derniers obstacles à leur contrôle du Proche et Moyen Orient. L’agenda impérialiste vise d’abord à soumettre la Syrie avant de s’en prendre à l’Iran.

 

En Syrie, selon les informations sérieuses dont nous disposons, le pouvoir baasiste de Bachar el Assad a été confronté ces dernières années à un réel mouvement populaire revendicatif. Ce mouvement s’opposait à certaines réformes économiques réactionnaires et exprimait des revendications sociales et démocratiques. Conscient des manœuvres de récupération, ce mouvement a toujours affirmé son orientation anti-impérialiste.

 

Dans cette configuration, les impérialistes occidentaux ont alors impulsé sur des bases ethniques et religieuses une rébellion armée. Ils l’ont organisée, financée, entraînée et alimentée en matériel militaire, agissant à partir de pays voisins comme la Turquie et le Liban ou de régions du territoire syrien sous influence islamiste.

Pilonnant l’opinion internationale avec leurs médias, les pays impérialistes mettent tout en œuvre pour arriver, comme en Libye, à renverser le régime de Bachar el Assad qui est une entrave à leur domination du Moyen Orient. Une intervention militaire ouverte est possible.

 

Naturellement, le ROCML condamne les objectifs et les actes des impérialistes euro-atlantiques contre la Syrie et son peuple.

 

Le ROCML soutient le mouvement ouvrier et populaire syrien. Mouvement qui lutte pour ses revendications sociales et politiques. Mouvement qui s’oppose aux manœuvres réactionnaires intérieures et appelle le peuple syrien à se mobiliser et à s’unir contre l’agression impérialiste qui se prépare contre son pays.

 

Les communistes et les anti-impérialistes de France doivent s’opposer à la politique de l’Etat français menée par Sarkozy et soutenue par la gauche et la gauche de la gauche. Politique destinée à préparer l’opinion à une nouvelle intervention militaire contre un pays qui refuse de se plier aux diktats de l’impérialisme euro-atlantique et sioniste.

 

Le ROCML s’associera à toute initiative unitaire pour s’opposer aux préparatifs de guerre de l’impérialisme français contre la Syrie.

 

 

 

Le ROCML, le 28 février 2012

 

1 Entre d’une part l’ancien camp impérialiste euro-atlantique et nippon lui-même divisé, et les nouveaux impérialismes dits pays émergents que sont la Chine, la Russie, le Brésil et l’Inde (BRIC).

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 11:18

SARKO BAIONA (1)

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