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  • : Les Amis de Karl Marx
  • : Rien d’autre qu’un lieu de rencontre pour tous les communistes qui se réclament des principes édictés par Marx, Engels et Lénine et qui proclament la nécessité d’un parti révolutionnaire. Un lieu de rencontre pour tous les militants toujours fidèles à un syndicalisme de lutte de classe.
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Certaines images, certaines musiques et chansons présentes sur ce site sont la propriété de leurs auteurs et éditeurs. Toutes ces reproductions sont présentées dans un but informatif et non commercial. Cependant, si les auteurs et éditeurs souhaitent les voir supprimées, cela sera fait immédiatement sur simple demande.

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11 janvier 2021 1 11 /01 /janvier /2021 09:41

Un rassemblement de soutien est prévu demain mardi 12 janvier 2021

 

RDV 8h 30 Agence Vincent Auriol

4 rue Jenner 75013 Paris

ligne 6 – Nationale ou Chevaleret

 

Cédric, nous sommes solidaires avec toi dans ton combat qui est le nôtre !

 

Nous    travaillons,    nous    produisons,    nous    décidons !

 

En    avant    pour    de    nouvelles    conquêtes !

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9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 09:07

Cher(e)s camarades,

La campagne internationale de la FSM pour la libération des prisonniers Palestiniens, en particulier les enfants, des prisons israéliennes, qui a débuté le 1er janvier 2021, est une importante campagne internationaliste pour la libération de plus de 155 enfants qui sont actuellement détenus dans les prisons d’occupation. Nous demandons également la libération de 4.500 prisonniers politiques Palestiniens, parmi lesquels des femmes, des personnes âgées, des malades et des handicapés. Leurs droits sont violés par l’état Israélien, il n’y a pas de protection de leur santé avec des soins de santé adéquats et aucune mesure de protection ou de vaccination contre le Coronavirus pendant la Pandémie de COVID-19.

Le 6 janvier, la FSM a adressé un mémorandum au Comité International de la Croix-Rouge en Palestine, pour les prisonniers Palestiniens, en particulier les enfants, demandant leur libération immédiate et la protection de leurs droits, et des manifestations de solidarité ont eu lieu dans trois villes de Palestine et au Liban devant les bureaux de la Croix-Rouge. Nous appelons tous les syndicats militants, membres et amis de la FSM dans le monde entier, à organiser des manifestations au mois de janvier 2021, devant les bureaux de la Croix-Rouge de votre pays, adresser des mémorandums à la Croix-Rouge soutenant la campagne, prendre des photos de vos manifestations et après envoyer ces photos aux Bureaux Centraux de la FSM.

Joignons nos efforts et nos voix, pour défendre la liberté et les droits des enfants Palestiniens, pour défendre les intérêts du peuple Palestinien, des travailleurs de tous les pays, contre toute injustice et action criminelle à l’encontre des travailleurs et de leurs familles.

Que personne ne soit seul dans les luttes!

 

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 13:19

Le Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de Grèce (KKE), Dimitris Koutsoumbas, a fait la déclaration suivante concernant les événements récents aux États-Unis :

"Les événements de Washington, avec l'attaque planifiée du Capitole par des forces réactionnaires d'extrême droite, ne peuvent s'expliquer par le seul caprice de Trump. Ils sont le miroir d'une société en déclin, d'un monde de concurrence féroce, de réalignements des rapports de force, de crises et d'impasses, dont les conséquences doivent être payées par les peuples et qui se manifestent aujourd'hui à l'intérieur même du pays capitaliste le plus puissant au monde.

Ceux qui tombent des nues face à la faillite de la "démocratie américaine" ont peut-être oublié que c'est elle qui a provoqué des dizaines de guerres, la destruction de pays, des coups d'État, le renversement de gouvernements élus et l'effusion de sang des peuples, tant sous les administrations républicaines que démocrates. L'exploitation, la pauvreté, le chômage, la répression, le racisme et les problèmes chroniques du peuple américain lui-même sont l'autre face de cette même médaille.

C'est pourquoi le "retour à la normale" ne permettra pas de s'attaquer à ces impasses et à ces énormes contradictions. Les peuples du monde entier, et bien sûr le peuple américain, doivent être vigilants afin d'éviter que cette crise aux États-Unis ne devienne le point de départ ou le déclencheur d'un nouveau cycle d'intensification de l'agression impérialiste américaine".

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1 janvier 2021 5 01 /01 /janvier /2021 20:34
Bonne Année 2021 avec des luttes victorieuses pour la Classe Ouvrière partout dans le monde !

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 21:50

Stop aux agressions fascistes du régime turc !


Mardi 23 juin, un drone de combat de l’armée turque a délibérément visé et tué trois femmes kurdes, dans le village de Helincê, à Kobanê. Zehra Berkel, Hebûn Mele Khelil et Emine Weysi étaient des activistes du mouvement des femmes Kongreya Star. La première était de plus coordinatrice du mouvement au niveau régional.


Cette attaque lâche vise non seulement Kobanê, le symbole de la résistance kurde contre Daesh, mais aussi les femmes qui sont au centre de la révolution sociale menée depuis 2012 au Rojava, une expérience démocratique unique au monde, basée sur le communalisme, la démocratie, l’égalité des genres, le pluralisme ethnique et l’écologie.

Des valeurs qui font peur à la Turquie.


Le régime turc a toujours ciblé les femmes afin d’atteindre le cœur de la résistance kurde. Il l’a fait à Paris, en janvier 2013, avec l’assassinat des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, puis à Silopi, en janvier 2016, en exécutant les activistes Sêvê Demir, Pakize Nayır et Fatma Uyar. Plus récemment, en octobre 2019, le régime fasciste d’Erdogan a exécuté, par la main de ses mercenaires djihadistes lâchés au nord de la Syrie, la dirigeante politique Hevrîn Khalaf. Ces crimes odieux ne sont que quelques-uns de la longue liste des féminicides commis par la Turquie au cours des dernières décennies, dans sa sale guerre contre les Kurdes.


Le massacre des trois femmes s’inscrit dans une répression et une guerre tous azimuts et sans merci menées par la Turquie d’Erdogan pour anéantir le peuple kurde. Au nord de la Syrie, dans les territoires occupés par le régime turc, en violation totale du droit international, les Kurdes et les autres composantes ethniques de la région sont meurtris par les violations et exactions quotidiennes commis par l’armée turque et ses mercenaires djihadistes. Au Nord-Kurdistan, les élus et militants du Parti démocratique des Peuples (HDP) subissent une répression systématique destinée à empêcher toute expression  politique du peuple kurde : pas un jour ne se passe sans des destitutions d’élus, des arrestations, des détentions et de lourdes condamnations prononcées par une justice aux ordres du dictateur Erdogan.


Depuis quelques années, le régime fasciste turc ne cache aucunement ses ambitions néo-ottomanes, cherchant à reconstituer les frontières définies par le Misak-i Milli (Pacte national, adopté en 1920 par le parlement ottoman). Cela se traduit par des campagnes d’invasion dans les régions kurdes du nord de la Syrie, ainsi qu’au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). L’armée turque dispose déjà de nombreuses bases dans cette région où elle mène, à sa guise, des incursions terrestres et aériennes, prenant pour prétexte la présence du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Les raids aériens quotidiens effectués par la Turquie depuis le 15 juin dernier ont fait jusqu’à présent au moins 8 morts ainsi que de nombreux blessés au Sud-Kurdistan.


La Russie qui contrôle l’espace aérien au-dessus de Kobanê, ainsi que la coalition internationale, sont autant responsables que la Turquie du massacre ciblé des trois activistes kurdes. En laissant faire la Turquie et en gardant le silence face à ses crimes de guerre, la communauté internationale encourage le régime d’Erdogan dans son fascisme expansionniste.


Le monde qui applaudit les Kurdes pour leur victoire contre Daesh n’a pas le droit de garder le silence contre les agressions et les crimes de guerre de la Turquie.


Ensemble, élevons la voix pour dénoncer le fascisme turc et ses crimes, et soutenir la résistance du peuple kurde.


26/06/2020

16 rue d’Enghien 75010 Paris - 0952510934 – www.cdkf.fr - info@cdkf.fr - @Le_CDKF

 

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 21:44

Non à l'annexion !
Non à l'effacement du peuple palestinien !


Avec le soutien actif des États-Unis de Donald Trump, le gouvernement israélien dirigé par Netanyahou et Gantz annonce vouloir engager dès le 1er juillet l’annexion pure et simple d’une grande partie des territoires palestiniens occupés de Cisjordanie, en violation flagrante du droit international.


Il y a déjà l’occupation, la colonisation, l’apartheid, l’emprisonnement massif de tout un peuple. Avec le projet d’annexion d’une partie de la Cisjordanie, un pas terrible est franchi.


Israël piétine le droit international et viole délibérément la charte et les résolutions de l’ONU. Le gouvernement israélien nie le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et veut légaliser le fait accompli. En Palestine ce qui se joue c’est le monde dans lequel nous voulons vivre, un monde fait d’égalité et de justice.


Partout dans le monde, des voix de plus en plus puissantes de la société civile se font entendre pour dire non à cette politique, y compris en Israël où des manifestations importantes ont eu lieu.


La France doit empêcher ce projet d’annexion de se réaliser, en application du Droit et pour respecter ses obligations internationales. Il est temps de passer des déclarations et des condamnations verbales aux actes et aux sanctions.


Nous exigeons la suspension :


- de l’Accord d’Association entre l’Union Européenne et Israël, tant qu’Israël ne respectera pas le droit international ; l’Etat d’Israël ayant changé ses frontières et intégré à son économie des territoires qui ne lui appartiennent pas, tous les volets de l’accord d’association, y compris les accords douaniers et de libre-échange, doivent être reconsidérés ;


- de toute coopération militaire et sécuritaire avec l’État d’Israël ; il faut reconsidérer l’ensemble des coopérations compte tenu de la nouvelle situation créée par l’annexion.


La France avec d’autres États européens qui y sont prêts doit reconnaître l’État de Palestine, dans la suite logique de l’admission de la Palestine à l’ONU en novembre 2012.


Faire respecter les droits fondamentaux des Palestiniens c’est faire respecter le droit partout dans le monde et refuser la loi du plus fort.


Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à tout mettre en oeuvre pour s’opposer à cette annexion.


Il lance un appel pour participer aux manifestations et rassemblements partout en France et à utiliser tous les moyens (pétitions, interpellations des élus, …) pour créer un rapport de force amenant le gouvernement français et l’Union Européenne à s’opposer à cette annexion et à faire respecter le droit international et à sanctionner l’occupant.


26.06.2020


Signataires membres du Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens


Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les
Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba - Association des Libertés, Droits de l'Homme et non-violence - Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Confédération générale du Travail (CGT) – Droit-Solidarité – Ensemble ! - Europe Écologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - le Mouvement de la Paix - les Femmes en noir (FEN) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Égalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Socialistes pour la Paix (SPP) – Sortir du colonialisme - Syndicat national des enseignements de second degré (SNES/FSU) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) -Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 18:52

 

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17 juin 2020 3 17 /06 /juin /2020 18:18

Ce manuel élémentaire reproduit les notes prises par un de ses élèves aux cours professés par Georges Politzer à l'Université Ouvrière en l'année scolaire 1935-1936. Pour en comprendre le caractère et la portée, il est nécessaire de préciser d'abord le but et la méthode de notre maître.

 

On sait que l'Université Ouvrière avait été fondée en 1932 par un petit groupe de professeurs pour enseigner la science marxiste aux travailleurs manuels et leur donner une méthode de raisonnement qui leur permette de comprendre notre temps et de guider leur action, aussi bien dans leur technique que dans le domaine politique et social.

 

Dès le début, Georges Politzer se chargea d'enseigner à l'Université Ouvrière la philosophie marxiste, le matérialisme dialectique : tâche d'autant plus nécessaire que l'enseignement officiel continuait d'ignorer ou de dénaturer cette philosophie.

 

Aucun de ceux qui eurent le privilège d'assister à ces cours — il parlait chaque année devant un nombreux auditoire où se mêlaient tous les âges et toutes les professions, mais où dominaient les jeunes ouvriers — n'oubliera l’impression profonde que tous ressentaient devant ce grand garçon roux, si enthousiaste et si savant, si consciencieux et si fraternel, si attentif à mettre à la portée d'un public inexpérimenté une matière aride et ingrate.

 

Son autorité imposait à son cours une discipline agréable, qui savait être sévère, mais restait toujours juste, et il se dégageait de sa personne une telle puissance de vie, un tel rayonnement qu'il était admiré et aimé de tous ses élèves.

 

Pour se faire bien comprendre, Politzer supprimait d'abord de son vocabulaire tout /argon philosophique, tous les termes techniques que peuvent seuls entendre les initiés. Il ne voulait employer que des mots simples et connus de tous. Lorsqu'il était obligé de se servir d'un terme particulier, il ne manquait pas de l'expliquer longuement par des exemples familiers. Si, dans les discussions, quelqu'un de ses élèves employait des mots savants, il le reprenait et se moquait de lui avec cette ironie mordante que connaissaient bien tous ceux qui l'ont approché.

 

Il voulait être simple et clair et taisait toujours appel au bon sens, sans jamais rien sacrifier pourtant de la justesse et de la vérité des idées et des théories qu'il exposait. Il savait rendre ses cours extrêmement vivants en faisant participer l'auditoire à des discussions, avant et après la leçon. Voici comment il procédait : à la fin de chaque leçon, il donnait ce qu'il appelait une ou deux questions de contrôle ; elles avaient pour objet de résumer la leçon ou d'en appliquer le contenu à quelque sujet particulier. Les élèves n'étaient pas obligés de traiter le sujet, mais nombreux étaient ceux qui s'y astreignaient et apportaient un devoir écrit au début du cours suivant. Il demandait alors qui avait tait le devoir ; on levait la main, et il choisissait quelques-uns d'entre nous pour lire notre texte et le compléter au besoin d'explications orales. Politzer critiquait ou félicitait et provoquait entre les élèves une brève discussion; puis il concluait en tirant les enseignements de la discussion. Cela durait environ une demi-heure et permettait à ceux qui avaient manqué le cours précédent de combler la lacune et de faire la liaison avec ce qu'ils avaient appris auparavant; cela permettait aussi au professeur de voir dans quelle mesure il avait été compris ; il insistait au besoin sur les points délicats ou obscurs.

 

Il commençait alors la leçon du jour, qui durait environ une heure ; puis les élèves posaient des questions sur ce qui venait d'être dit. Ces questions étaient généralement intéressantes et judicieuses; Politzer en profitait pour apporter des précisions et reprendre l'essentiel du cours sous un angle différent.

 

Georges Politzer, qui avait une connaissance approfondie de son sujet et une intelligence d'une admirable souplesse, se préoccupait avant tout des réactions de son auditoire : il prenait chaque fois la « température » générale et vérifiait constamment le degré d'assimilation de ses élèves. Aussi était-il suivi par eux avec un intérêt passionné. Il a contribué à former des milliers de militants, et nombreux parmi eux sont ceux qui occupent aujourd'hui des postes « responsables ».

 

Nous qui comprenions la valeur de cet enseignement et qui songions à tous ceux qui ne pouvaient l'entendre, et particulièrement à nos camarades de province, nous souhaitions la publication de ses cours. Il promettait d'y penser, mais, au milieu de son immense travail, il ne trouvait jamais le temps de réaliser ce projet.

 

C'est alors qu'au cours de ma deuxième année de philosophie à l'Université Ouvrière, où l'on avait créé un cours supérieur, j'eus l'occasion de demander à Politzer de me corriger des devoirs, et je lui remis, à sa demande, mes cahiers de cours. Il les trouva bien faits, et je lui proposai de rédiger, d'après mes notes, les leçons du cours élémentaire. Il m'y encouragea, en me promettant de les revoir et de les corriger. Il n'en trouva malheureusement pas le temps. Ses occupations étant de plus en plus lourdes, il laissa le cours supérieur de philosophie à notre ami René Maublanc. Je mis celui-ci au courant de nos projets et lui demandai de revoir les premières leçons que j'avais rédigées. Il accepta avec empressement et m'encouragea à terminer ce travail que nous devions ensuite présenter à Georges Politzer. Mais la guerre survint: Politzer devait trouver une mort héroïque dans la lutte contre l'occupant hitlérien.

 

Bien que notre professeur ne soit plus là pour mettre au point un travail qu'il avait approuvé et encouragé, nous avons cru utile de le publier d'après mes notes de cours.

 

Georges Politzer, qui commençait chaque année son cours de philosophie à l'Université Ouvrière en fixant le véritable sens du mot matérialisme et en protestant contre les déformations calomnieuses que certains lui font subir, rappelait énergiquement que le philosophe matérialiste ne manque pas d'idéal et qu'il est prêt à combattre pour faire triompher cet idéal. Il a su, depuis lors, le prouver par son sacrifice, et sa mort héroïque illustre ce cours initial, où il affirmait l'union, dans le marxisme, de la théorie et de la pratique. Il n'est pas inutile d'insister sur ce dévouement à un idéal, cette abnégation et cette haute valeur morale à une époque où, de nouveau, on ose présenter le marxisme comme « une doctrine qui transforme l'homme en une machine ou un animal à peine supérieur au gorille ou au chimpanzé » (Sermon de carême à Notre-Dame de Paris, prononcé, le 18 février 1945, par le R. P. Panici.)

 

Nous ne protesterons jamais assez contre de tels outrages à la mémoire de nos camarades. Rappelons seulement à ceux qui ont l'audace de les prononcer l'exemple de Georges Politzer, de Gabriel Péri, de Jacques Solomon, de Jacques Decour, qui étaient des marxistes et qui professaient à l'Université Ouvrière de Paris : tous de bons camarades, simples, généreux ; fraternels, qui n'hésitaient pas à consacrer une bonne partie de leur temps à venir dans un quartier perdu enseigner aux ouvriers la philosophie, l'économie politique, l'histoire ou les sciences.

 

L'Université Ouvrière fut dissoute en 1939. Elle a reparu, au lendemain de la Libération, sous le nom d'Université Nouvelle. Une nouvelle équipe de professeurs dévoués, faisant la relève des fusillés, est venue reprendre l'œuvre interrompue.

 

Rien ne peut nous encourager davantage dans cette tâche essentielle que de rendre hommage à l'un des fondateurs et animateurs de l'Université Ouvrière, et aucun hommage ne nous semble plus juste et plus utile que de publier les Principes élémentaires de philosophie de Georges Politzer.

 

Maurice Le Goas

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16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 18:58

Biographie de Georges Politzer

On l'a souvent dit : Georges Politzer, c'est avant tout le Rire. Le Rire de défi, non pas du rebelle, mais du révolutionnaire, non pas de l'anarchiste, mais du marxiste, qui se gausse des efforts du vieux monde pour échapper à la condamnation de l'histoire. Le Rire vainqueur jusque dans les chaînes, face à Pucheu et aux tortionnaires de la Gestapo, le Rire vainqueur face au peloton d'exécution...

Georges Politzer était né en 1903. Il avait vu le jour dans une petite ville du nord de la Hongrie, Navyvarod ; mais, à 17 ans, il avait dû quitter ce pays tombé au pouvoir de la réaction, et qui persécutait son père. Il avait opté pour la France, et par choix de l'intelligence et du cœur, il était Français de la tête aux pieds. Nul n'a mieux parlé que lui des gloires de l'esprit français. Au foyer paternel, c'est en lisant Voltaire et Diderot qu'il avait appris notre langue, et au Quartier Latin, il ne mit que cinq ans pour conquérir tous ses titres, jusqu'à l'agrégation de philosophie.

Georges Politzer avait en lui l'étoffe d'un philosophe de génie, tout comme son ami et compagnon de supplice Jacques Solomon était un spécialiste hors ligne de la physique théorique.

Politzer a certes évolué, depuis qu'en 1926 il se débattait encore avec une certaine forme de pensée idéaliste. Il a lutté, il a progressé en suant d'ahan. Et au bout du chemin, c'est le marxisme qu'il a rencontré.

Quand au début des années 30, l'Université ouvrière de Paris eut été fondée dans les vieux locaux de l'avenue Mathurin-Moreau, elle eut un grand nombre de professeurs remarquables et même illustres, mais aucun cours n'enthousiasmait les élèves, ouvriers, employés et intellectuels, autant que le cours de Georges Politzer sur le matérialisme dialectique. Les problèmes les plus difficiles devenaient grâce à lui clairs et simples, sans jamais perdre leur statut philosophique, leur dignité théorique, et une ironie impitoyable mettait à nu l'inconsistance des points de vue des adversaires. Disciple de Marx et de Lénine, Politzer était à la fois un polémiste redoutable et un penseur d'une culture et d'une compétence inattaquables.

Aujourd'hui, le marxisme a conquis droit de cité à l'Université, Marx et Lénine sont au programme des concours. De gros ouvrages universitaires sont consacrés à la philosophie soviétique. Mais il y a quarante ans, il en allait tout autrement : Auguste Cornu faisait figure de pionnier, voire d'enfant perdu, en soutenant en Sorbonne une thèse sur la formation des idées du jeune Marx. Les travaux et les exposés philosophiques de Georges Politzer ont représenté en France, avec les recherches d'Auguste Cornu, la première tentative importante d'éclairer les questions centrales de la philosophie à la lumière du matérialisme dialectique.

Il est difficile de faire comprendre quel vent salubre balaya tout à coup les miasmes des marécages académiques quand, en 1929, le philosophe à cheveux roux, semblable à quelque jeune dieu auréolé d'un feu purificateur, lança tout à coup son brûlot contre la pensée idéaliste officielle : « La fin d'une parade philosophique : le bergsonisme. » Jusqu'à la guerre, Politzer allait continuer la polémique victorieuse contre tous les adversaires du marxisme, qui à ses yeux se confondait avec le rationalisme moderne, et simultanément assumer avec éclat la défense des traditions progressistes de l'histoire française de la philosophie, à commencer par la grande tradition de Descartes.

Politzer s'intéressait vivement aux problèmes de psychologie. On lui doit la tentative de créer une psychologie nouvelle, qu'il nommait « concrète », par opposition à la psychologie idéaliste traditionnelle. Au début, il subissait dans une certaine mesure l'influence de la méthode psychanalytique de Freud, qui le séduisait par sa tendance à étudier l'homme vivant tout entier, et non les fonctions psychologiques prises à part. Mais bientôt, dès 1928, il comprit ce qu'il y avait de contestable dans le freudisme et il s'en sépara dans sa Critique des fondements de la psychologie. L'effort de Politzer pour souligner la valeur sociale de la personnalité garantit la durée à son œuvre de psychologue.

Il avait enseigné au lycée de Cherbourg, puis à Evreux, enfin au lycée de Saint-Maur. En même temps, il avait créé et il dirigeait — avec tant de passion que souvent il y passait toute la nuit — le Centre de documentation du Parti communiste français. Il devient économiste. Ses chroniques de l'Humanité sont lues par un public toujours plus vaste.

Le journalisme l'attire. Celui qui écrit ces lignes le sait bien, car il se rappelle avec quel joyeux empressement, entre 1937 et 1939, Georges Politzer venait parfois le remplacer pour quelques jours au poste de rédacteur en chef du quotidien communiste. Maurice Thorez se prend d'affection pour ce militant exceptionnel.

Arrive la drôle de guerre. Mobilisé à Paris, à l'Ecole militaire, Politzer reste aux côtés de la direction clandestine du Parti communiste. Le 6 juin 1940, c'est lui qui transmet à de Monzie, agissant au nom du gouvernement, les propositions historiques du Parti communiste pour l'organisation de la défense de Paris par l'appel au peuple.

Avec son admirable compagne, Maïe Politzer, qui devait disparaître dans l'horreur des camps nazis, Politzer fut de 1940 à 1942 l'âme de la Résistance universitaire. C'est peu de dire qu'il montra toujours un courage à toute épreuve : il faudrait parler de son étonnant sang-froid, de sa crânerie superbe.

Dès sa démobilisation en juillet 1940, Politzer prépare avec Jacques Solomon et Daniel Decour-demanche l'édition d'un bulletin clandestin s'adressant aux membres de l'enseignement secondaire et supérieur. Tout de suite après l'arrestation de Paul Langevin par la Gestapo au mois d'octobre sort le n°1 de L'Université libre. Le journal relate l'emprisonnement de l'illustre physicien et les autres exactions commises par l'envahisseur fasciste; il ajoute :

Au travers de tous ces événements, l'Université s'est ressaisie ; elle s'est forgée une unanimité de pensée, de volonté, comme jamais dans son histoire pourtant glorieuse. Elle est unanime dans sa volonté de continuer, envers et contre tous, la grande tradition de culture dans la liberté qui fut et qui reste celle de l'Université française.

Désormais, L'Université libre ne cessera plus le combat contre l'ingérence de l'ennemi dans les affaires de l'Université, contre les arrestations d'enseignants israélites et d'étudiants, contre la modification rétrograde des programmes, contre la prétendue « révolution nationale » qui n'est qu'une entreprise de réaction au service de l'impérialisme nazi. Le journal anime sans crainte la résistance à l'ennemi dans les lycées et dans l'enseignement supérieur. La collection de L'Université libre en 1940-1941 est le plus éclatant témoignage de la participation des communistes au combat libérateur dès les débuts de l'occupation. Il sort exactement huit numéros du journal avant janvier 1941, vingt numéros avant juin.

Quand l'agression hitlérienne contre l'Union soviétique se produit, le n° 22 de L'Université libre, datée du 1er juillet 1941, sous le titre « Le tombeau de Hitler », annonce la victoire certaine de « l'armée unie d'un peuple uni », de « l'armée nouvelle d'une société nouvelle ».

Dès mars 1941 a circulé dans les milieux patriotes un pamphlet antinazi d'une vigueur et d'un mordant exceptionnels. Il se présentait sans nom d'auteur, mais le style en était reconnu de tout le monde. Chacun savait que Révolution et contre-révolution au XX° siècle était l'œuvre de Politzer. La brochure, imprimée en janvier-février, avait quarante-cinq pages. C'était une éclatante réplique au discours que le Reichsleiter Rosenberg avait prononcé à la Chambre des députés, à la fin de novembre 1940, pour un « règlement de comptes avec les idées de 1789 » et qui avait paru sous le titre : Sang et or, ou l'Or vaincu par le sang.

Politzer y démontrait que la démocratie n'était pas morte, qu'elle n'avait pas été enterrée par les victoires de Hitler. Il précisait que le caractère étriqué et la corruption de la démocratie bourgeoise sont imputables au capitalisme, tandis que le renversement du capitalisme et la réalisation du socialisme permettent la démocratie véritable :

A la vérité, écrivait-il, il n'y a pas de puissance au monde qui puisse faire oublier la science et la raison, sauvegardées et protégées par l'Union soviétique, qui crée la civilisation exempte de barbarie, la civilisation socialiste.

Lorsque dans un manifeste du 15 mai 1941, le Comité central du Parti communiste français eut appelé à la formation d'un large Front national pour la liberté et l'indépendance de la France, Politzer, ainsi que J. Solomon et D. Decourdemanche, redoubla d'efforts pour obtenir l'adhésion des patriotes non communistes appartenant à l'élite du monde intellectuel.

En février 1942, Politzer était arrêté, dans le gigantesque coup de filet qui, de janvier à mars, coûta la liberté à environ cent quarante patriotes communistes.

Pas un mot ne sortit de sa bouche, au milieu des supplices. Sa femme a raconté dans une lettre :

A plusieurs reprises, les officiers de la Gestapo lui ont demandé d'accepter de travailler à réformer la jeunesse française, lui promettant notre libération immédiate et une vie large et heureuse pour toute notre famille... Ils lui ont donné huit jours pour réfléchir. Puis, un jour, il a été appelé et, ayant maintenu sa position, on lui a répondu qu'il serait fusillé dans les jours qui suivraient... Avant d'être fusillé, il a pu passer vingt minutes dans ma cellule. Il était sublime. Jamais son visage n'avait été aussi lumineux. Un calme rayonnant se dégageait de lui et toute son attitude était impressionnante, même pour ses bourreaux. Il m'a dit tout son bonheur de mourir pour son Parti et pour la France. Il était particulièrement heureux de mourir sur le sol français. Vous savez combien cela comptait pour lui.

Ce ne fut pas la moindre infamie de la IV° République que le refus obstiné opposé en 1954-1955 par les ministres successifs des Anciens Combattants à la demande d'attribution posthume du titre d'interné résistant à Georges Politzer. Le premier de ces ministres, aujourd'hui bien oublié, était un réactionnaire, André Mutter, membre du gouvernement Laniel, le second, un gaulliste sans éclat, s'appelait Raymond Triboulet, et il était couvert par un président du Conseil du nom d'Edgar Faure. Il fallut en 1956 un jugement du tribunal administratif, rendu après les plaidoiries de Me Bruguier et de Me de Moro-Giafferi, pour réparer la conduite misérable de ces hommes de néant.

Peu importent ces mesquineries au souvenir de Georges Politzer. Son exemple a inspiré et inspirera des générations d'intellectuels.

Politzer occupait une position universitaire solide, et qui serait facilement devenue brillante; sa valeur était hautement reconnue par les spécialistes. Mais en même temps, c'était un intellectuel d'un type nouveau, lié corps et âme à la classe ouvrière et à ses luttes, se sentant responsable devant le Parti à un égal degré pour les tâches pratiques qui s'imposent quotidiennement à tout militant et pour les œuvres élevées qui sont de l'ordre de la pensée.

Par toute leur activité dans les Maisons de la culture, au Groupe d'études matérialistes de Paul Langevin, à l'Université ouvrière, et par la plume comme sous la forme orale, Politzer et Solomon ont montré comment faire connaître le marxisme aux intellectuels, aux savants, aux étudiants. Aux vacances de 1938, entre deux courses de haute montagne, dans un chalet au pied du glacier des Bossons, ils amorçaient une traduction de la Dialectique de la nature. Les hautes questions philosophiques ne s'effaçaient jamais de leur horizon. Ils étaient convaincus que le sort de leur Parti était intrinsèquement lié à celui de la vérité elle-même.

Dans la pratique, cette conviction se traduisait notamment par le souci constant de vivre avec le Parti, avec les membres du Parti. La conduite de nos deux amis était diamétralement opposée à l'attitude prétentieuse des intellectuels qui s'érigent en donneurs de leçons, en mentors des masses, alors qu'en réalité ils obéissent aux influences bourgeoises. Politzer a dit :

L'indépendance intellectuelle, l'esprit critique ne consiste pas à céder à la réaction, mais au contraire à ne pas lui céder.

Cette maxime, croyons-nous, résume assez bien tout son enseignement. Puissent de jeunes intellectuels, toujours plus nombreux, accomplir toujours mieux le testament du héros tombé en mai 1942 !

Georges Cogniot

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8 juin 2020 1 08 /06 /juin /2020 21:26

Déclaration du ministère des Relations Extérieures

Cuba a invariablement apporté son soutien à la paix en Colombie. Photo: Ariel Cecilio Lemus

Cuba a invariablement apporté son soutien à la paix en Colombie. Photo: Ariel Cecilio Lemus

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