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  • : Les Amis de Karl Marx
  • : Rien d’autre qu’un lieu de rencontre pour tous les communistes qui se réclament des principes édictés par Marx, Engels et Lénine et qui proclament la nécessité d’un parti révolutionnaire. Un lieu de rencontre pour tous les militants toujours fidèles à un syndicalisme de lutte de classe.
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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 13:40
1917-2017. (I) Face à la grande boucherie

Les faits sont têtus”, disait Lénine, et la guerre est à l’impérialisme ce que le bubon est à la peste bubonique. La Première Guerre mondiale, cette grande boucherie, fut le chaudron dans lequel les apprentis-sorciers du capitalisme ont cuisiné les tragédies du XXème siècle. Comme les guerres contemporaines provoquées par la cupidité de l’oligarchie mondialisée, le carnage de 14-18 résulta d’une concurrence féroce entre les puissances industrielles, avides de nouveaux marchés. Dans un monde clos, rétréci par l’achèvement des conquêtes coloniales, cette rivalité précipita les puissances européennes dans une orgie de violence.

L’impérialisme est un mot employé à tort et à travers, mais Lénine est l’une des rares têtes politiques à lui avoir donné une définition précise. “L’impérialisme, écrit-il, est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes”. Etrange parfum d’actualité !

Le Lénine qui écrit ces lignes dans L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme (1916) dénonce dans la guerre mondiale la conséquence inéluctable de l’impérialisme. Mais il est isolé dans son propre camp. Hormis Jaurès (assassiné avant le déclenchement des hostilités) et une poignée d’irréductibles, les socialistes européens ont fait chorus avec le bellicisme ambiant. En Allemagne, en France et en Russie, ils ont voté les crédits militaires, reniant leur engagement du “Manifeste de Bâle” adopté en 1912 par le Congrès socialiste international contre la guerre. Lénine ne pardonnera jamais cette trahison aux “opportunistes” de la IIème Internationale.

Cette guerre est une guerre impérialiste, réactionnaire et esclavagiste”, martèle le dirigeant bolchevique. Elle est impérialiste, parce qu’elle trouve sa raison d’être dans l’affrontement des grandes puissances pour la conquête des marchés. Elle est réactionnaire, parce qu’elle vise à asservir toutes les nations du globe au capitalisme occidental. Elle est esclavagiste en ce qu’elle vise à étendre l’esclavage subi par les peuples colonisés. En portant au paroxysme les contradictions du capitalisme, toutefois, la guerre impérialiste crée les conditions de son dépassement. “La société capitaliste a toujours été et demeure en permanence une horreur sans fin. La guerre actuelle, la plus réactionnaire de toutes les guerres, prépare à cette société une fin pleine d’horreur”.

Guerre mondiale, guerre totale, la grande boucherie dénoncée par Lénine annonce le crépuscule du monde bourgeois, elle en révèle la part d’ombre en donnant libre cours au déchaînement de passions meurtrières. Alliant les avantages de “l’ère des masses” et du progrès technologique, elle inaugure la série des grands massacres du XXème siècle. Avec le brassage des tranchées, l’horreur quotidienne devient le lot commun. De chaque individu, ouvrier, bourgeois ou paysan, elle fait un prolétaire dont la force de travail est asservie aux exigences d’une militarisation totale.

“L’union sacrée” contre l’ennemi est censée abolir toute division sociale, mais c’est pour ramener la société “civilisée” dans l’horizon d’un affrontement primaire. La guerre totale souligne la vacuité de l’idéologie démocratique, elle en dissipe le rideau de fumée. A quoi bon ce “progrès universel” hérité des Lumières s’il débouche sur une tuerie de masse ? Sinistre emblème de cette tragédie, le massacre de Verdun (500 000 morts) creuse la tombe de l’optimisme laïc et républicain. La guerre fait table rase des valeurs démocratiques, elle exige l’obéissance aveugle à la hiérarchie, disperse les oripeaux humanistes dont se pare la société bourgeoise. Massacre à la tronçonneuse pour les beaux yeux du capital, la tuerie de 14-18 prononce la déchéance de l’humanisme européen.

La guerre impérialiste, pour ses adversaires, porte à son degré maximum l’hypocrisie bourgeoise et annonce la disparition imminente de la civilisation dont elle est le ressort. Ils condamnent ces sanglantes bacchanales qui immolent quinze millions d’hommes cueillis dans la fleur de la jeunesse, infligeant une saignée sans précédent au monde européen. Mais avec le crépuscule d’une civilisation, ils pronostiquent aussi l’inéluctabilité de la tourmente révolutionnaire. Puisque la guerre est mondiale, croient-ils, elle donnera naissance à une révolution mondiale. Comme beaucoup d’autres, cette espérance sera déçue dès 1920 avec le reflux de la vague révolutionnaire en Europe centrale.

La guerre impérialiste de 14-18 a beau culminer dans l’horreur d’un massacre sans précédent, elle se pare de vertus imaginaires. Il en va ainsi lorsque l’effort de guerre est justifié par l’affrontement entre la république française et l’empire allemand. Cette posture accrédite la fiction d’un camp démocratique opposé, dans une lutte pour la civilisation, au camp du militarisme germanique. Elle jette un voile pudique sur le caractère impérialiste d’une guerre où tous les belligérants aspirent à accaparer de nouveaux marchés. Et lorsque le président Wilson déclare qu’il mène “une guerre pour la démocratie avec l’aide du Tout-Puissant”, il enrobe d’un pathos mystico-humanitaire ses arrière-pensées impérialistes.

Flairant le danger de cette exaltation de la guerre au nom des valeurs de “l’Occident civilisé”, Lénine fustige le wilsonisme, ce précurseur des néo-conservateurs et des impérialistes d’aujourd’hui. Dès 1919, l’hégémonisme US revêt le costume du donneur de leçons, profitant de la destruction mutuelle des puissances européennes. Les faux prestiges d’une justification de la guerre par le droit, la définition univoque du légitime et de l’illégitime qui s’ajuste comme par enchantement aux intérêts anglo-saxons, la mission à vocation planétaire d’un justicier désigné par son “élection divine” et sa “destinée manifeste”, tous les ingrédients de la doxa néo-impérialiste contemporaine sont contenus dans le wilsonisme, comme le poussin dans l’œuf.

Bruno GUIGUE

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 20:01
19 è Rencontre internationale des Partis Communistes et Ouvriers

PADS, Algerian Party for Democracy and Socialism, Contribution to the 19th IMCWP [Fr, Ar]

19 è Rencontre internationale des Partis Communistes et Ouvriers

 

Centième anniversaire de la Révolution d'Octobre 1917

 

2-4 novembre 2017

 

Saint-Pétersbourg

 

La célébration du centième anniversaire de la Révolution socialiste d'Octobre 1917, de la prise du pouvoir par le prolétariat en alliance avec la paysannerie laborieuse est un moment important pour l'ensemble du mouvement communiste international. C'est un moment particulier pour saisir sa portée historique internationale et assimiler les leçons de la conduite des luttes qui a rendu possible cette victoire. Ses enseignement essentiels sont toujours valables comme sources d'inspiration dans notre combat actuel malgré le renversement historiquement temporaire du système socialiste. La restauration du capitalisme est elle-même une source d'enseignements pour nos partis dans notre effort pour passer en revue les causes de la contre-révolution à partir d'une analyse marxiste-léniniste. Cet effort est indispensable pour nous préparer sérieusement à l'accumulation des facteurs d'une nouvelle situation révolutionnaire que rend inévitable l'aiguisement actuel des contradictions fondamentales insurmontables du régime capitaliste, en particulier à son stade impérialiste, à un moment où les rivalités entre Etats impérialistes s'expriment à travers la montée des tensions sur tous les fronts et la multiplication des foyers de guerre, avec le risque d'un cataclysme nucléaire. Les conséquences de la victoire de la contre-révolution nous imposent d'approfondir nos réflexions critiques et autocritiques pour préparer les conditions subjectives, idéologiques et organisationnelles de la contre-offensive du mouvement ouvrier et populaire afin d'abattre ce régime suranné devenu une menace pour la survie de l'humanité tout entière, et abolir l'exploitation de classe.

 

La révolution d'Octobre a été l'oeuvre de millions de prolétaires et de paysans dirigés par le parti bolchévique armé par la théorie révolutionnaire du marxisme conçue comme un guide pour l'action révolutionnaire.  Lénine a élaboré une ligne révolutionnaire en appliquant de façon créatrice le marxisme aux conditions de la Russie tsariste, à partir de l'examen de l'ensemble des rapports de classe caractérisés par la formation d'une classe ouvrière fortement concentrée et par l'existence d'une importante paysannerie opprimée par les vestiges de la féodalité et les grands propriétaires fonciers. La ligne léniniste a formé une avant-garde prolétarienne apte à prendre la tête de la révolution démocratique bourgeoise pour la mener jusqu'au bout et la transformer de façon ininterrompue en révolution socialiste. La tactique élaborée par Lénine à la veille du congrès de 1903 a préparé l'avant-garde prolétarienne à jouer un rôle actif et dirigeant dans les processus révolutionnaires en gestation et non à se mettre à la remorque de la bourgeoisie, à limiter les objectifs de son action à la seule élimination des vestiges de la féodalité et aux seules libertés formelles souhaitées pour la classe ouvrière, conformément aux limites prétendument tracées par les révolutions qui avaient précédé dans l'Europe occidentale, dans le cadre d'une longue étape considérée comme un préalable à celle du socialisme et devant créer les forces productives sans lesquelles le socialisme n'aurait aucune chance selon les conceptions opportunistes des menchéviks. Sous la direction de Lénine, le parti bolchévique a mené de front deux guerres sociales indissolublement liées: la lutte contre l'autocratie et les vestiges du servage en même temps que la lutte de la classe ouvrière contre la bourgeoisie.

 

La formation d'une telle avant-garde pleine d'abnégation, mue par un très fort esprit de sacrifices et devant entraîner l'ensemble de la classe ouvrière et à travers celle-ci toute la population laborieuse, a été le fruit de la lutte idéologique menée de façon implacable par Lénine contre le menchévisme et les différentes variantes de l'opportunisme. Sans l'immense travail théorique effectué par Lénine et l'imprégnation du parti bolchévique par la stratégie révolutionnaire découlant de ce travail, la révolution d'Octobre aurait été impossible. Le rôle du parti en tant que force dirigeante organisée sur la base des principes du centralisme démocratique et d'une discipline de fer, l'aptitude de la classe ouvrière à assumer un rôle dirigeant malgré son infériorité numérique dans la société russe, grâce à son alliance avec la paysannerie laborieuse, la théorie du maillon faible de la chaîne impérialiste, la mise en lumière de la loi du développement inégal, la thèse de la possibilité de construire le socialisme en un seul pays, le refus de soutenir son gouvernement dans la guerre impérialiste, la lutte sans merci contre le social-chauvinisme, l'affirmation en actes de l'internationalisme prolétarien et l'appel du parti bolchévique à travailler à la défaite militaire de son propre pays pour mettre fin à la boucherie mondiale et hâter la chute du régime réactionnaire, l'élaboration de mots tactiques d'ordre souples tenant compte de l'état d'esprit des travailleurs, des leçons que ces derniers tirent de leur expérience au cours des luttes, la capacité à utiliser toutes les formes de luttes et à passer rapidement de l'une à l'autre, à combiner travail légal et illégal, luttes parlementaires, y compris dans les parlements les plus réactionnaires et les plus anti-démocratiques - comme la Douma-  et luttes extra-parlementaires, grèves économiques et grèves politiques, transformation des grèves en insurrection, c'est tout cela qui a permis au parti bolchévique de conquérir la majorité au sein de la classe ouvrière et des masses populaires, de prendre le pouvoir. Cette ligne offensive dans son essence a forgé une armée de militants, de cadres et de révolutionnaires professionnels résolus à prendre la tête de la révolution. Elle l'a préparée a adhérer immédiatement en avril 1917 à l'analyse léniniste de classe de la dualité des pouvoirs opposant le gouvernement provisoire de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers aux soviets, à la mise en lumière par Lénine de la signification historique des soviets. Apparus en 1905 et largement ancrés après février 1917 dans les usines, parmi les soldats et les paysans, les soviets ont préfiguré les organes de la dictature du prolétariat et la forme de l'Etat prolétarien en alliance avec la paysannerie. Le parti bolchévique éduqué par Lénine a très vite adopté et popularisé dans le travail de propagande le mot d'ordre de "tout le pouvoir aux soviets", comme mot d'ordre préparant les masses, à travers leur expérience des luttes et des déconvenues, à la prise du pouvoir. 

 

Contrairement à ce que prétend la propagande mensongère de la bourgeoisie mondiale la révolution d'octobre ne fut pas  le résultat d'une action conspirative menée par une minorité usant de violence pour s'imposer à la majorité. Elle a été l'aboutissement de la crise d'un régime réactionnaire si désuet et décrépit qu'il a dressé contre lui une immense force de destruction. Le régime soviétique issu de l'insurrection victorieuse du 25 octobre jouissait de l'appui de l'immense majorité de la population. Sans cela, sans les sacrifices de centaines de milliers d'ouvrier et de paysans, il n'aurait jamais mis en déroute la contre-révolution interne barbare et les troupes des 14 pays interventionnistes menés par les plus grandes puissances de l'époque, les USA, l'Allemagne, la France, l'Angleterre, le Japon, interventionnistes qui ont ravagé la Russie.

Après octobre 1917, de nouveaux rapports de classe se sont formés grâce à la conquête du pouvoir par le prolétariat et le renversement de l'Etat de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers. La Russie soviétique, devenue le pays le plus démocratique au monde, a pu résoudre de nombreux problèmes dans un même processus: décret sur la paix, sur la nationalisation des terres et leur remise aux paysans, contrôle des usines par les ouvriers puis nationalisation, application aux peuples opprimés par la Russie tsariste du droit à disposer d'eux-mêmes, journée de 8 heures, égalité de l'homme et de la femme, séparation de l'Eglise et de l'Etat, suppression de l'analphabétisme et développement de l'instruction publique, promotion des langues maternelles des peuples auparavant opprimés par le régime autocratique. Le pouvoir soviétique, la propriété sociale des moyens de production et d'échange, la planification centrale, l'enthousiasme et l'esprit de sacrifices de millions d'homme convaincus par leur propre expérience qu'ils oeuvraient désormais pour eux-mêmes et non pour la bourgeoisie ont permis à l'URSS de rattraper en 10 ans un retard d'un siècle sur les pays capitalistes développés de l'Europe de l'ouest. Les menchéviks anciens et nouveaux conseillent systématiquement d'attendre un prétendu plein développement des forces productives avant d'inscrire le socialisme à l'ordre du jour. L'URSS a pu se hisser en moins de 30 ans au rang de 2ème puissance mondiale grâce à une industrialisation accélérée fondée sur l'industrie lourde et la production des moyens de production, à la modernisation de l'agriculture, l'essor des sciences et des techniques. Le but de la production n'était plus la recherche du profit mais la satisfaction des besoins matériels et moraux croissants du peuple laborieux, la préservation de son indépendance face aux dangers d'intervention impérialiste.

L'URSS avait toujours prôné la paix entre les nations sans cependant renoncer à se doter des moyens de se défendre contre ses ennemis impérialistes perfides

 

La révolution d'Octobre a eu une immense répercussion dans le monde. Elle a stimulé la combativité de la classe ouvrière dans les pays capitalistes, des plus développés aux plus retardataires. Elle a partout suscité la formation de partis communistes et provoqué la faillite de la 2ème Internationale devenue aux mains des opportunistes l'instrument idéologique de la bourgeoisie au sein de la classe ouvrière. L'URSS a été l'artisan principal de la destruction du nazisme et du fascisme, vaincus grâce à l'héroïsme de ses peuples qui défendaient au prix de leur vie leur liberté et leurs conquêtes sociales.

Son existence, l'extension du camp socialiste ont créé à l'échelle mondiale un rapport des forces favorable à la classe ouvrière et aux peuples opprimés. La bourgeoisie a dû faire des concessions aux travailleurs pour ne pas perdre le pouvoir. Le système colonial a été ébranlé. Les peuples colonisés ont pu arracher leur indépendance politique. L'aide de l'URSS aux pays libérés a permis d'entrevoir la possibilité de brûler l'étape capitaliste et de passer au socialisme.

La parité réalisée par l'URSS dans le domaine des armes a dissuadé l'éclatement d'une nouvelle guerre mondiale.

 

A l'inverse, le renversement du socialisme a donné libre cours à la destruction des acquis du développement, à l'annulation des conquêtes sociales des travailleurs, à la régression de la condition de la femme, au retour de la misère la plus extrême et de l'obscurantisme religieux, aux ingérences militaires et aux guerres pour le repartage du monde et le contrôle des sources d'énergie.

 

Malgré l'encerclement impérialiste, le travail de subversion des Etats impérialistes, ce renversement n'était pas inévitable. Nous devons étudier les erreurs commises qui ont été exploitées par les classes déchues. Nous devons examiner les tactiques mises en oeuvre par les représentants des classes expropriées qui ont su s'adapter aux nouvelles réalités pour combattre de l'intérieur le socialisme en s'infiltrant dans les organes de l'Etat et du parti, en sabotant ou en paralysant la dynamique du socialisme.

Le dénigrement de la période de Staline, l'affirmation en 1960 de la victoire définitive et irréversible du socialisme en URSS, du remplacement de la dictature du prolétariat par l'Etat du "peuple tout entier" alors qu'à l'intérieur de l'URSS les agissements des partisans du retour au capitalisme n'avaient pas cessé, le but fantaisiste de l'instauration du communisme en 1980, ces proclamations étaient de la poudre aux yeux. Elles ont endormi la vigilance des militants communistes et des travailleurs. Elles ont créé un climat d'euphorie prédisant une victoire garantie du socialisme. Les  mises en garde de Lénine sur les difficultés que le socialisme - première phase du communisme - allait rencontrer pendant encore longtemps face à la force de l'habitude et de la petite production privée qui engendre inévitablement le capitalisme, face aux carriéristes qui infiltrent l'Etat soviétique pour le miner de l'intérieur, face aussi aux rapaces impérialistes qui entourent l'URSS, n'ont pas été entendues. Les révisionnistes ont pu restaurer en 1966 les catégories marchandes et assigné aux entreprises le profit comme but de leurs activités. Cette orientation contre-révolutionnaire a cassé la planification, désorganisé la production, entraîné de graves pertes matérielles et morales. L'enthousiasme des travailleurs, leur dévouement pour bâtir de nouveaux rapports entre les hommes fondés sur l'entraide et la fraternité sur le socle de la propriété sociale ont été sapés à la racine.

 

 

Une grande leçon se dégage, la lutte pour affermir le socialisme est longue et difficile. Elle implique la plus grand vigilance contre les signes de déviation, la révision des principes de fonctionnement de l'Etat prolétarien dans un contexte international encore dominé par le capitalisme, l'affaiblissement de la planification centrale et de la propriété sociale des moyens de production, la        violation des normes de la démocratie prolétarienne.

Notre époque demeure celle du passage au socialisme, quelles que soient les défaites momentanées que puissent subir notre mouvement en raison de la force et de la ruse de nos adversaires; en raison aussi des erreurs ou des indécisions et des hésitations, du poids de l'esprit menchéviste qui paralyse les rangs du mouvement communiste international.

 

Le sentiment de découragement qui s'est emparé de larges catégories de travailleurs depuis le renversement de l'Etat soviétique ne doit pas nous cacher que les conditions d'une nouvelle situation révolutionnaire s'accumulent peu à peu. Et la situation peut connaître une accélération et des bonds inattendus.

 

Par apport à 1917 les effectifs du prolétariat se sont multipliés de plusieurs fois à l'échelle mondiale. Tous les pays sont enserrés dans les mailles du système capitaliste-impérialiste. Toute crise survenant dans l'un de ses lieux se propage à grande vitesse aux quatre coins du monde. La pression intolérable de la bourgeoisie monopoliste à la recherche du moyen de relever ses taux de profit n'épargne aucune couche sociale. Le fossoyeur de la bourgeoisie est numériquement plus important qu'il y a cent ans. L'histoire poursuit sa marche en avant vers l'abolition révolutionnaire du capitalisme.

La contradiction entre d'un côté, l'esprit de résignation qui semble dominer au sein de la classe ouvrière, objet d'un travail de propagande massif et permanent pour l'éloigner de l'idéologie socialistes, et de l'autre la férocité de l'exploitation qu'elle subit, cette contradiction ne peut durer indéfiniment. Elle éclatera avec d'autant plus de force que les travailleurs constatent que leur part dans les richesses qu'ils produisent diminue, pendant que celle de leurs exploiteurs atteint des sommets sans cesse dépassés, que leur travail a créé des moyens fabuleux qui leur permettraient, si le système capitaliste était remplacé par le système socialiste, de vivre mieux sans absolument craindre le lendemain, d'avoir un logement confortable, d'être soignés, d'accéder à l'instruction, à l'art et à la culture, aux loisirs, de donner la possibilité à tout enfant qui contient en lui un Raphaël ou un Beethoven de le devenir, à tout enfant sauvé de la rue ou d'une favela de devenir un grand constructeur d'engins spatiaux, etc.

 

Dans les luttes quotidiennes, pour de meilleures conditions de vie des travailleurs, pour l'emploi, pour la paix dans le monde, nous ne devons pas cesser une seconde de faire la propagande pour le socialisme, d'expliquer les causes du renversement du socialisme, de pousser les exploités à s'organiser, à lutter, à tisser des liens de solidarité entre eux et à l'échelle mondiale, à éviter les pièges des conflits ethniques, nationaux et religieux que leur tendent leurs exploiteurs, à rejoindre le parti communiste pour abattre le régime capitaliste.

 

L'humanité n'a aucun avenir radieux à attendre du capitalisme. Rien ne pourra sauver ce système périmé du soulèvement révolutionnaire des classes qu'il exploite et opprime.

 

L'avenir des peuples est dans le socialisme.

 

Vive le Centième anniversaire de la Grande Révolution Socialiste d'Octobre 1917!

 

Vive l'internationalisme prolétarien!


 

 

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 20:29
Intervention de Cuba à l’ONU sur le Blocus, le 1er Novembre 2017

INTERVENTION DE M. BRUNO RODRÍGUEZ PARRILLA, MINISTRE CUBAIN DES RELATIONS EXTÉRIEURES, SUR LE POINT : « NÉCESSITÉ DE LEVER LE BLOCUS ÉCONOMIQUE, COMMERCIAL ET FINANCIER APPLIQUÉ À CUBA PAR LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE », À LA SOIXANTE-DOUZIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES, New York, le 1er novembre 2017

Monsieur le Président ;

Messieurs les représentants permanents ;

Chers délégués ;

Etats-Uniens et Cubains résidant aux États-Unis présents dans cette salle,

Je tiens tout d’abord, au nom du peuple et du gouvernement cubains, à exprimer au peuple et au gouvernement étatsuniens, au maire de New York, M. Bill de Blasio, au gouverneur Andrew Cuomo et aux autres autorités de la ville, ainsi qu’à ses habitants et tout particulièrement aux proches des victimes, mes condoléances les plus sincères pour les pertes causées par l’acte terroriste d’hier après-midi.

J’exprime aussi mes condoléances aux peuples et gouvernements argentins et belges.

Monsieur le Président,

Je condamne avec la plus vive énergie les déclarations irrespectueuses, offensantes et interventionnistes que l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies a faites contre Cuba et contre son gouvernement voilà quelques minutes à peine.

Je tiens à lui rappeler que les États-Unis, où se commettent des violations flagrantes des droits de l’homme qui suscitent une profonde préoccupation dans la communauté internationale, n’ont pas la moindre autorité morale pour critiquer Cuba, un petit pays solidaire dont l’état de services dans ce domaine est largement reconnu et où vit un peuple noble, travailleur et amical.

D’autant qu’elle parle au nom du chef d’un Empire qui est responsable de la plupart des guerres en cours sur la planète, qui assassine des innocents, qui est le facteur essentiel de l’instabilité mondiale, qui fait peser de très graves menaces sur la paix et la sécurité internationales, qui bafoue le droit international et la Charte des Nations Unies qu’elle vient cyniquement d’invoquer.

Vous avez fait erreur dans votre première phrase, madame l’ambassadrice : ce ne sont pas cinquante-cinq sessions de l’ONU, mais seulement vingt-six.

Vous mentez, selon la coutume qui prévaut aujourd’hui dans la politique étasunienne.

En revanche, voilà largement plus d’un siècle que tout a commencé ! Dès avant même la création de la Nation cubaine. Quand le peuple cubain s’est soulevé pour la première fois en 1868 à la conquête de son indépendance, les visées d’annexion et de domination des États-Unis, alors sur la voie de l’impérialisme, étaient déjà bel et bien une réalité pour mon pays.

En 1898, recourant à un prétexte – ce qui est typique dans leur histoire moderne – à savoir l’explosion du bâtiment Le Maine dans le port de La Havane, les États-Unis sont entrés dans mon pays en tant qu’alliés des forces indépendantistes cubaines, mais ils ont occupé ensuite le pays comme envahisseurs, nous ont imposé l’Amendement Platt, ont restreint l’indépendance et la souveraineté de Cuba, ont réalisé à nouveau trois interventions militaires, bref nous ont imposé pendant soixante ans leur domination absolue, et ce jusqu’au 1er janvier 1959 où elle a pris fin grâce la victoire de l’Armée rebelle et au triomphe de la Révolution, ce même Révolution qui continue de livrer aujourd’hui le même genre de lutte qui a inspiré notre peuple depuis maintenant plus de cent ans (applaudissements).

Vous mentez, vous avez cité une phrase qui attribue censément à une source cubaine une affirmation sur la crise d’Octobre, sur la crise des Missiles. Je vous invite à nous dire quelle est cette source, d’où vient cette affirmation, à présenter des preuves. Tout ceci ressemble à un tweet, dans le style de ceux qui prolifèrent dans votre pays en ces temps de haine, de division et de politique retorse (applaudissements).

Dès le triomphe de la Révolution cubaine, le gouvernement étasunien s’est fixé comme objectif de « changer le régime ». Comme vous le voyez, la politique annoncée le 16 juin par le président Trump n’est absolument pas nouvelle : c’est une politique on ne peut plus vieille, ancrée dans le passé !

Vous avez mentionné l’ambassadeur étasunien Stevenson. Mais vous avez oublié de rappeler le triste rôle qu’il a dû jouer quand, trompé par son propre gouvernement, il a présenté à une séance du Conseil de sécurité des photos d’avions censément cubains, mais en fait étasuniens, peints aux couleurs des forces de l’air cubaines, qui, le 15 avril 1961, ont bombardé La Havane et causé de nombreuses victimes, en guise de prélude à l’invasion de Playa Giron, appelée aussi de la baie des Cochons.

Ces bombardements, ce mensonge involontaire de l’ambassadeur Stevenson – involontaire parce que son gouvernement l’a trompé – ont eu lieu avant même que la Révolution cubaine ait déclaré son caractère socialiste.

Vous avez évoqué la crise des Missiles. Tenez, puisqu’on parle de nouveau ces jours-ci de l’assassinat du président Kennedy, dont votre gouvernement a occulté depuis trop longtemps la vérité au peuple étasunien, eh ! bien, déclassifiez donc les documents. Tous les documents !

Mais si vous tenez à parler de ce point, je vous suggère alors de lire Entraîné à assassiner Castro, d’un agent de la CIA, Veciana, qui raconte son entretien avec son collègue David Phillips et avec Lee Harvey Oswald, à Dallas, dans la troisième semaine de septembre 1963…

L’histoire des USA vis-à-vis de Cuba est tissée de mensonges et d’agressions : l’opération Northwoods, l’opération Mangouste… Tenez, on vient de déclassifier un document selon lequel, lors de la crise des Missile, les États-Unis tenaient prêts 261 000 soldats pour envahir directement Cuba. La CIA disposait en Floride de la plus grande base jamais créée à cette date, avec plus de sept cents fonctionnaires, jusqu’à l’ouverture à Saigon d’une base encore plus grande.

Vous reprenez le style d’Alice dans son pays des merveilles : condamner d’abord, juger ensuite.

Je parle au nom de mon peuple, et je parle aussi pour ceux qui ne peuvent pas appeler le président Trump et son ambassadrice par leur nom, mais qui sentent et pensent comme moi. Du moins avez-vous reconnu que votre pays est absolument isolé non seulement dans cette salle, mais dans le monde. Oui, vous êtes absolument seuls sur ce point du blocus contre Cuba ! (Applaudissement.) Vous ignorez le poids de la vérité, vous sous-estimez la force d’une idée juste même au fond d’une caverne, plus forte qu’une armée, comme le disait José Martí qui avait écrit dans une lettre inachevée qu’il portait sur lui au moment de sa mort au combat : « Je cours désormais tous les jours le risque de donner ma vie pour mon pays et pour mon devoir… qui est d’empêcher à temps, par l’indépendance de Cuba, que les États-Unis ne s’étendent dans les Antilles et ne retombent, avec cette force de plus, sur nos terres d’Amérique. »

Oui, madame l’ambassadrice, tout a commencé bien avant vingt-six ans, et même bien avant cinquante-cinq. De pair avec l’agression militaire, la fabrication de prétextes, les plans d’invasion directe, les mesures d’asphyxie de notre économie, le terrorisme d’État, la déstabilisation et la subversion, les États-Unis se sont proposé – et je cite ici l’infâme mémorandum secret rédigé le 6 avril 1960 par le sous-secrétaire d’État Lester Mallory – « de provoquer le désenchantement et la désaffection basés sur l’insatisfaction et les difficultés économiques. […] en refusant à Cuba de l’argent et des livraisons afin de réduire les salaires nominaux et réels, de provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement ». Tel est bien le point de départ du blocus !

Le 17 décembre 2014, le président Raúl Castro et le président Barack Obama ont surpris le monde par un communiqué gros d’espoir, le président des États-Unis allant jusqu’à déclarer que le blocus était un fiasco, qu’il était périmé, qu’il était inefficace quant aux objectifs que poursuivait son pays, qu’il faisait du mal au peuple cubain et qu’il isolait le gouvernement étasunien. Il l’a jugé ensuite incapable de faire progresser les intérêts de son pays, insensé, inviable et un fardeau pour ses concitoyens.

Bien qu’il n’ait jamais reconnu que le blocus était une violation flagrante, massive et systématique des droits humains des Cubains, une transgression du droit international et un acte génocidaire, bien qu’il n’ait pas renoncé non plus au droit que s’arroge son pays de nous asservir, il avait toutefois déclaré à plusieurs reprises qu’il était décidé à recourir à ses prérogatives présidentielles et à travailler auprès du Congrès pour en obtenir la levée.

L’abstention des États-Unis en 2016 au cours du vote de cette résolution – un geste que madame l’ambassadrice vient de tourner en dérision – a été un reflet pratique de cette volonté du président Obama.

Durant cette période-là, les relations diplomatiques, le dialogue et la coopération dans des secteurs d’intérêt mutuel avaient enregistré des progrès sensibles. En revanche, le blocus s’était maintenu tel quel pour l’essentiel, même si l’administration Obama avait adopté quelques mesures visant à en modifier d’une façon très limitée, mais toutefois positive, l’application. Ainsi, même si les Étatsuniens n’avaient toujours pas le droit de faire du tourisme à Cuba – ce qui constitue une violation de leurs droits et de leurs libertés civiles, ce que madame l’ambassadrice se garde bien de mentionner – les autorisations de voyage dans les catégories préétablies avaient été élargies.

Des résultats tangibles avaient été atteints en matière de coopération bilatérale mutuellement avantageuse dans des domaines aussi importants que le combat contre le terrorisme, le trafic de drogues ou la criminalité numérique.

Monsieur le Président,

Le 16 juin dernier, Donald Trump, président des États-Unis, a, en émettant une nouvelle directive au sujet de Cuba, a affirmé que le blocus constituait l’axe essentiel de sa politique envers nous et il a annoncé un train de mesures visant à le durcir.

Devant un parterre composé entre autres de batistiens, d’annexionnistes et de terroristes invétérés, le président étasunien a prononcé un discours passé de mode, hostile, digne de la pire époque de la Guerre froide, reprenant des prétextes éculés sur les violations de droits de l’homme à Cuba pour justifier le renforcement du blocus. Nous venons d’en entendre ici-même, ce matin, l’écho, la caisse de résonance…

Or, le président Trump n’a pas la moindre autorité morale pour mettre Cuba en cause. Il est à la tête d’une administration de millionnaires qui applique des mesures sauvages contre les familles à moindre revenu, les pauvres, les minorités et les immigrants. Il poursuit un programme qui attise la haine et la division. Il prône, sous couvert de patriotisme, un exceptionnalisme et un suprémacisme périlleux qui provoqueront toujours plus de violence. Il ignore la volonté de deux tiers des Étasuniens et des Cubains résidents aux USA qui demandent la levée du blocus.

Sa politique corrompue, séquestrée au nom des « intérêts spéciaux », autrement dit les intérêts et l’argent des compagnies – la carence de garanties en matière d’éducation, de santé et de sécurité sociale, les restrictions à la syndicalisation, la discrimination pour des motifs de sexe portent préjudice aux Étatsuniens.

Le recours à la torture, l’assassinat d’Afro-Étasuniens par la police, les massacres de civils par les troupes étasuniennes, l’usage indiscriminé et racialement différencié de la peine de mort, les assassinats, la répression et la surveillance policière contre les migrants, la séparation de familles, la détention ou la déportation de mineurs, les mesures brutales dont l’administration menace les enfants d’immigrants illégaux qui ont grandi et se sont élevées aux États-Unis, méritent tout autant d’être condamnés.

Votre administration, madame l’ambassadrice, n’a pas été élue par le peuple.

Vous venez de nous dire votre rêve. Eh ! bien, je préfère faire mien celui de Martin Luther King : « Je fais le rêve qu’un jour cette nation se lèvera et vivra le vrai sens de sa foi : ’Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux’. […] Que la liberté retentisse ! » (Applaudissements.)

Vous avez dit aussi que vous reconnaissiez que l’avenir de l’île était aux mains du peuple cubain. C’est là un mensonge éhonté : les dirigeants étasuniens ne l’ont jamais reconnu ! Tout au long de notre histoire, les États-Unis ont cherché à nous imposer leur domination et leur hégémonie.

La politique que le président Trump a annoncée vis-à-vis de Cuba se propose de ramener les relations bilatérales à un passé de confrontation, juste pour satisfaire les intérêts sordides de l’extrême droite étasunienne et ceux d’une minorité fossile d’origine cubaine en Floride.

Le « Mémorandum présidentiel de sécurité nationale relatif au renforcement de la politique des États-Unis envers Cuba », signé par Donald Trump en juin 2017, comprend, entre autres mesures, de nouvelles prohibitions aux relations économiques, commerciales et financières des sociétés étasuniennes avec des entreprises cubaines.

Il restreint de plus la liberté de voyage des Étasuniens, puisqu’il élimine les voyages individuels dans le cadre des catégories d’échanges « interpersonnels » et renforce les mesures de surveillance sur les autres visiteurs en provenance des USA.

Ces dernières semaines, le président Donald Trump a réitéré à quatre reprises, dont ici même devant cette Assemblée en septembre, que son administration ne lèvera pas le blocus tant que Cuba n’opérera pas des changements intérieurs.

Réaffirmons donc une fois de plus que Cuba n’acceptera jamais de conditions ni de diktats. Rappelons-lui aussi que cette politique, appliquée par une dizaine de ses prédécesseurs, n’a jamais fonctionné et qu’elle ne fonctionnera jamais. Comme les autres, elle rejoindra les oubliettes de l’Histoire.

Plus récemment, alléguant des problèmes de santé de quelques diplomates en poste à La Havane, l’administration Trump a – sans posséder la moindre preuve concernant les causes et origines de ces problèmes, sans attendre les résultats des investigations en cours, de sorte que parler d’ « attaques » ou d’ « incidents » est tout simplement un mensonge – adopté de nouvelles mesures politiques contre Cuba, aggravant ainsi le blocus et lésant l’ensemble des relations bilatérales.

Ainsi, elle a suspendu la délivrance de visas aux voyageurs et migrants à son consulat de La Havane, ce qui enfreint le droit des citoyens de voyager librement et de visiter les USA pour une brève période de temps, comme l’ont fait cette année-ci plus de 163 000 Cubains, ou entrave sérieusement la réunification de familles dans le cadre de l’accord bilatéral qui prévoit la délivrance d’au moins vingt mille visas d’émigration par an. Par ailleurs, le fait que les voyageurs doivent obtenir un entretien dans les consulats étasuniens de pays tiers et que les émigrants doivent se présenter à la section consulaire de Bogota enchérira énormément les démarches et les interdit à une bonne partie d’entre eux. Que fait-on donc de leurs droits si chers au discours étasunien !

Porter préjudice aux personnes et aux familles pour atteindre des objectifs politiques en violation de l’ordre constitutionnel cubain est injustifiable.

L’administration Trump, afin de limiter les voyages et de causer des préjudices au tourisme international à Cuba, a aussi émis une mise en garde infondée et retorse aux Étatsuniens pour qu’ils évitent de visiter notre pays.

En expulsant sans la moindre justification le personnel de notre consulat général à Washington, le seul existant aux USA, l’administration Trump a limité gravement ses capacités de prêter service aux voyageurs étatsuniens, et notamment aux Cubains résidents qui ont absolument le droit de visiter leur pays et d’avoir avec lui des relations normales.

Elle a aussi réduit arbitrairement le personnel de notre ambassade, ce qui a eu pour conséquence la fermeture de son bureau économico-commercial, dans le but politique retors de priver d’interlocuteurs les entreprises étasuniennes qui souhaitent explorer les possibilités d’affaires existant encore dans le cadre restreint du blocus.

Mais comment s’étonner, après avoir entendu ici madame l’ambassadrice et d’autres dirigeants auparavant, que le président des États-Unis ne fasse pas cas de la communauté internationale qui soutenait unanimement les progrès bilatéraux qu’il annule maintenant et qui réclame tout aussi unanimement la levée immédiate, totale et inconditionnelle du blocus !

Monsieur le président,

Le président Raúl Castro Ruz a affirmé le 14 juillet dernier :

« Nous réaffirmons que n’importe quelle stratégie qui prétendrait détruire la Révolution, que ce soit par la coercition et les pressions, que ce soit par des méthodes subtiles, est vouée à l’échec… Cuba est décidée à continuer de négocier avec les États-Unis les questions bilatérales en souffrance, à condition que ce soit sur des bases d’égalité et de respect de la souveraineté et de l’indépendance de notre pays, et de poursuivre un dialogue respectueux et une coopération sur des points d’intérêt commun avec l’administration étasunienne. »

« Cuba et les États-Unis peuvent coopérer et coexister en respectant leurs différences et en favorisant tout ce qui est bénéfique aux deux pays et aux deux peuples, mais qu’on n’attende pas pour autant que notre pays fasse des concessions sur des points qui relèvent essentiellement de sa souveraineté et de son indépendance… qu’il transige sur ses principes ou qu’il accepte des conditions, de quelque type qu’elle soient, ce que nous n’avons jamais fait au cours de notre Histoire. » (Applaudissements.)

Monsieur le Président,

Cuba soumet aujourd’hui pour la vingt-sixième fois d’affilée à l’Assemblée générale des Nations Unies le projet de résolution intitulé : « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».

Ce document prend, dans la conjoncture actuelle, une importance spéciale, compte tenu du recul qu’impliquent les actions de la nouvelle administration étasunienne.

Le blocus constitue le plus grand obstacle au développement économique et social de notre pays et à la mise en œuvre de notre Plan national, lequel s’inscrit dans le droit fil du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. Il constitue la principale entrave au développement des relations économiques, commerciales et financière de Cuba avec les États-Unis et avec le reste du monde.

D’après les calculs rigoureux faits par des institutions cubaines, le blocus a, d’avril 2016 à avril 2017, causé à l’économie cubaine des pertes se chiffrant à 4 305 000 000 de dollars.

Pour qu’on se fasse une idée de l’incidence réelle de ces pertes, il suffit de dire qu’elles représentent environ le double de l’investissement direct étranger dont Cuba a besoin pour promouvoir le développement substantiel de son économie.

Les pertes accumulées se montent à 822 280 000 000 de dollars, compte tenu de la dépréciation de l’or. À prix courants, elles équivalent à 130 178 000 000 de dollars.

Des dizaines de banques de pays tiers ont été victimes durant cette dernière période de la traque persistante à laquelle les USA se livrent contre nos transactions financières.

Le blocus est contraire au droit international et son application agressivement extraterritoriale lèse la souveraineté de tous les États, ainsi que des intérêts économiques et entrepreneuriaux sous toutes les latitudes.

Monsieur le Président,

Le blocus constitue – ce que madame l’ambassadrice s’est bien gardée de dire – une violation flagrante, massive et systématique des droits humains des Cubains et s’avère un acte de génocide aux termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, de 1948. Il entrave la coopération humanitaire internationale que Cuba offre à quatre-vingt-un pays du Sud.

Les dommages humains que cette politique a causés sont incalculables. Il n’existe aucune famille cubaine ni aucun service social qui n’ait été touché par les privations et les conséquences qu’entraîne le blocus. L’émigration cubaine souffre aussi de discrimination et de préjugés.

Durant cette dernière période, MEDICUBA S.A., l’entreprise cubaine chargée de l’import-export de produits médicaux, s’est adressée à plusieurs reprises, à des fins d’achats, à dix-huit compagnies étasuniennes qui soit n’ont pas répondu soit ont refusé.

La société étasunienne Promega, reconnue à l’échelle internationale pour ses kits diagnostiques qui permettent de déterminer la charge virale chez des sidaïques, des patients souffrant de l’hépatite C ou de maladies rénales, a, en juin 2017, refusé de les vendre à MEDICUBA au motif des sanctions commerciales du département du Trésor qui le lui interdisent.

À cette même date, et sous le même prétexte, la société New England Biolabs Inc., qui vend un large assortiment d’enzymes, comme la protéinase K, un réactif qui permet de diagnostiquer des maladies virales comme la dengue, la Zika et la chikungunya, ainsi que d’autre enzymes polyvalentes pour le diagnostic de malformations congénitales du fœtus, et de déterminer la compatibilité entre le donneur et le patient en attente d’une greffe du rein, de la moelle osseuse, du foie, entre autres organes, a refusé de les vendre à Cuba.

De même, sous ce même argument, elle a refusé de fournir à Cuba des livraisons de nature absolument humanitaire.

En avril 2017, la société allemande Eckert & Ziegler Radiopharma Gmbh a refusé de vendre à MEDICUBA S.A. le générateur Ge-68/Ga-68 Gallia Pharm GMP et ses composants, utilisé pour diagnostiquer le cancer de la prostate au motif que les normes du blocus lui interdisent de vendre à Cuba, aussi bien directement que par intermédiaire.

Le service de cardiologique de l’hôpital général Hermanos Ameijeiras, à La Havane, a besoin d’un dispositif d’aide à la circulation, largement utilisé en cas de choc cardiogénique, en cardiologie interventionniste et en électrophysiologie, et qui permet la récupération après une crise cardiaque et prolonge par conséquent la vie du patient. La société étasunienne Abiomed, leader dans ce secteur, qui dispose du système Impella, idéal dans le traitement de ce cas, n’a toujours pas répondu à la commande que MEDICUBA S.A. lui a passée en septembre 2016 et en février 2017 afin de pouvoir l’introduire dans le système de santé cubain.

Monsieur le Président,

La façon interventionniste et inacceptable dont madame l’ambassadrice des États-Unis a parlé du gouvernement bolivarien du Venezuela est une offense à la conscience de l’humanité. Mais aussi une offense à son peuple héroïque, à son union civico-militaire, au gouvernement bolivarien et chaviste dirigé par le président Nicolás Maduro Moros.

L’administration étasunienne ment quand elle qualifie le Venezuela, qui est, et ce n’est pas un hasard, la première réserve certifiée d’hydrocarbures sur notre planète, de « menace à la sécurité nationale des États-Unis ».

Comme l’a affirmé le Libertador Simón Bolívar, « les Etats-Unis semblent destinés par la providence à couvrir l’Amérique de misères au nom de la liberté ». C’est là la meilleure réponse à madame l’ambassadrice.

Quant à nous, conformément à notre Constitution, nous sommes en plein processus électoral à Cuba, un processus absolument honnête, où personne n’achète de sièges, où aucun « intérêt spécial » ne prévaut, où aucune campagne mensongère ne se déroule parce que l’argent y est roi, où personne ne manipule la volonté des électeurs, où personne n’attise la division ni la haine.

Monsieur le Président,

Nous remercions profondément les gouvernements, les peuples, les parlements, les forces politiques, les mouvements sociaux, les représentants de la société civile, les organisations internationales et régionale qui ont contribué année après année, par leur vote et leurs déclarations, à justifier qu’il était juste et urgent de lever le blocus.

Nous savons aussi gré à la vaste majorité du peuple étasunien d’appuyer ce noble objectif.

Nous remercions tout spécialement tous ceux qui ont exprimé leur inquiétude et leur rejet des mesures de coercition annoncées par l’administration étasunienne.

Le peuple cubain ne renoncera jamais à sa décision de bâtir une nation souveraine, indépendante, socialiste, démocratique, prospère et durable (applaudissements).

Nous persisterons, grâce au consensus de notre peuple et à l’engagement patriotique des plus jeunes, dans notre lutte anti-impérialiste et la défense de notre indépendance, pour laquelle des dizaines de milliers de Cubains sont tombés et pour laquelle nous avons couru les pires risques, comme nous l’avons prouvé à Playa Girón et face à toutes les menaces.

Nous serons éternellement fidèles à l’héritage de José Martí et de Fidel Castro Ruz (applaudissements).

Monsieur le Président,

Chers représentants permanents,

Chers délégués,

Notre peuple suit ce débat avec espoir. C’est en son nom que je vous demande de voter le projet de résolution A/72/L.30 : « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».

Je vous remercie.

(Applaudissements prolongés. Vivats à Cuba. Cris de : « Cuba, oui, blocus, non ! »)


 

Votes aux Assemblées Générales des Nations-Unies sur la nécessité de cesser le blocus des Etats-Unis contre Cuba
AnnéeDatePourContreAbstentionPays votant contre
199224 Novembre59272Etats-Unis, Israel
19933 Novembre88457Etats-Unis, Israel, Albanie, Paraguay
199426 Octobre101248Etats-Unis, Israel
19952 Novembre117338Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
199612 Novembre137325Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1997Octobre143317Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1998Octobre157212Etats-Unis, Israel
1999Novembre15528Etats-Unis, Israel
2000Novembre16734Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2001Novembre16733Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2002Novembre17334Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2003Novembre17932Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2004Octobre17947Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2005Novembre18241Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2006Novembre18341Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2007Novembre18441Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2008Octobre18532Etats-Unis, Israel, Palau
2009Octobre18732Etats-Unis, Israel, Palau
2010Octobre18723Etats-Unis, Israel
201125 Octobre18623Etats-Unis, Israel
201213 Novembre18832Etats-Unis, Israël, Palau
201329 Octobre18823Etats-Unis, Israël
201428 Octobre18823Etats-Unis, Israël
201527 Octobre19120Etats-Unis, Israël
201626 Octobre19102
Etats-Unis, Israël
 
2017Novembre19120Etats-Unis, Israël

 
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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 18:05

Ce vendredi 3 novembre 2017 sur le coup de 17 heures, nous étions bien seuls par ce bel après-midi d'automne à fleurir la plaque apposée à l'entrée de l'avenue Lénine à Tarnos.

 

Malgré notre appel, sans préalable ni exclusive, à célébrer le 100ème anniversaire de la Révolution d'Octobre 1917, la division a pris le pas, une fois encore, sur la nécessité absolue de faire face ensemble à la machine de guerre capitaliste patronat-gouvernement.

 

A Paris, aujourd'hui et dans les jours qui viennent, pléthore de chapelles se réclamant du marxisme-léninisme vont célébrer, chacune de leur côté, le triomphe des bolcheviks de Pétrograd.

Toutes, la main sur le cœur, vont entonner le couplet sur la nécessité d'unir tous les communistes !...

 

Mais, c'est au cri de « Vive l'unité ! » qu'elles perpétuent la division et obèrent ainsi l'avenir en retardant l'explosion de la colère des travailleurs.

 

…Camarades, construisons au plus vite, la plate-forme communiste révolutionnaire qu'attend le peuple laborieux de France pour renverser cul par dessus tête ses exploiteurs et instaurer une société socialiste nouvelle, plus juste, plus fraternelle, plus humaine.

 

Vive la Révolution d'Octobre 1917 !

 

 

Boucau-Tarnos le 4 novembre 2017

 

 

 

 

 

 

 

m

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 17:59

Célébrons ensemble le centième anniversaire de la Révolution d'Octobre 1917,

Camarades,

 

Il y a 100 ans, au moment où des millions d’hommes étaient précipités dans le carnage universel de la première guerre mondiale, éclatait en Russie la grande révolution d'Octobre.

Les impérialismes s’affrontaient avec le sang des peuples. Tout n’était que soumission à l’ordre capitaliste. Même la IIe Internationale avait sombré dans “l’union sacrée” qui disait “Prolétaires de tous les pays, massacrez-vous!”. Le monde était dans la nuit.


 

Et le soleil se leva à Petrograd. Lénine et les Bolcheviks réalisèrent le vieux rêve qui semblait enterré dans les champs de batailles avec les corps déchiquetés de millions d’hommes.

Ils firent la révolution. Ils entamèrent la construction du socialisme. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité les travailleurs étaient au pouvoir.

Quelques soient les raisons de la victoire provisoire de la contre révolution en URSS, les conquêtes d'Octobre 1917 n'ont pas été une vue de l'esprit pour le peuple russe enfin libéré du servage tsariste.

Aujourd'hui, la contre révolution s’attaque aux conquêtes sociales et démocratiques des travailleurs. Le capitalisme continue d’ensanglanter la planète avec ses guerres impérialistes ; la course aux profits d’un système qui épuise l’homme et la nature menace plus que jamais la survie de l’Humanité.

Mais, rien n'est inéluctable et le premier message des révolutionnaires d'Octobre a été de démontrer que le seul combat perdu d'avance est celui que l'on ne livre pas !

 

« Les Amis de Karl Marx » déposeront le VENDREDI 3 NOVEMBRE 2017 à 17 heures devant la plaque de l'Avenue Lénine à Tarnos une gerbe à la mémoire de ceux qui « ébranlèrent le monde. »

Excluant tout esprit de chapelle, les AKM appellent les anticapitalistes révolutionnaires se réclamant encore et toujours d'Octobre 1917 à se joindre à eux. (RV Square Albert Mora à Tarnos)

 

Salutations Communistes

 

http://lesamisdekarlmarx.over-blog.com akmarx1917@orange.fr

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 22:57

Communiqué sur la situation en Catalogne


 

Le 27 octobre 2017, le président de la généralité de Catalogne a proclamé l’indépendance de la région et son détachement du royaume d’Espagne. C’est désormais un véritable bras de fer qui s’engage avec le pouvoir central de Madrid qui n’a pas hésité depuis le départ à utiliser massivement la force, la brutalité policière, le chantage et les arrestations de militants indépendantistes.

Nous condamnons fermement les mesures de répression et de rétorsions prises par le gouvernement de Mariano Rajoy qui nie le droit à la nation catalane de disposer d’elle-même et d’édifier son propre état. Aucune disposition juridique ou institutionnelle ne peut justifier la négation de ce droit.

Conformément au droit des nations à disposer d’elles-mêmes le ROC-ML soutien les droits démocratiques de nation catalane y compris la possibilité (et non l’obligation) de se séparer de l’État espagnol et de constituer un État indépendant.

Les communistes reconnaissent ce droit, mais ils n’oublient pas que la bourgeoisie pour son propre intérêt peut à tout moment trahir les peuples et chercher un compromis avec la bourgeoisie dominante. Les prolétaires d’Espagne doivent rester unis sans distinction de nationalité, au-delà des barrières nationales, pour défendre leurs intérêts et renverser la société capitaliste.

Sur la position que doivent adopter les travailleurs vis à vis des revendications nationales, dans le cas de l’Espagne, pays impérialiste, la position des travailleurs espagnols doit être de soutenir les revendications des peuples opprimés par leur propre impérialisme, que ce soit à l’intérieur des frontières de l’État ou à l’extérieur. Quant aux travailleurs catalans ils ne doivent pas oublier dans cette lutte que leur véritable adversaire demeure la bourgeoisie. Qu’ils doivent préserver l’unité entre les ouvriers de la nation opprimée et ceux de la nation oppressive. La confiance entre les peuples d’Espagne et l’unité de la classe ouvrière dans les actions passent par reconnaissance des droits du peuple catalan sans conditions.

Le problème national ne saurait trouver sa solution définitive sous le capitalisme et seul le prolétariat au pouvoir peut résoudre cette question, comme l’a démontré la révolution d’Octobre dont on fête le centenaire.

Soutien au peuple Catalan dans sa lutte contre l’État répressif espagnol !

Pour le droit à l’autodétermination des peuples en Catalogne comme partout dans le monde !


 

1er Novembre 2017

ROCML


 

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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 17:42
 

L’ÉTAT BOURGEOIS EN CRISE TOMBE LE MASQUE

Le gouvernement de Mariano Rajoy s’attaque violemment aux droits du peuple de Catalogne


Face aux événements qui se déroulent aujourd’hui en Catalogne,
Le
Secrétariat Politique du Comité Central du PCPE approuve ce qui suit

DÉCLARATION:
Le
SP du CC du PCPE exprime sa solidarité avec toutes les personnes qui sont directement victimes aujourd’hui de la répression d’État et, en général, avec le peuple de Catalogne à qui l’on refuse l’exercice d’un droit aussi inaliénable que le droit de décider de son propre avenir.
Ce scénario répressif est un saut qualitatif dans le processus, progressif et accéléré, de liquidation des libertés formelles en Espagne, qui est déjà allé très loin avec l’approbation de lois de plus en plus restrictives ces dernières années. Chaque jour qui passe, l’actuelle dictature du capital fait tomber le masque de la démocratie bourgeoise et tombe dans un régime aux caractéristiques de plus en plus autoritaires et antidémocratiques.

Le capitalisme espagnol, représenté aujourd’hui par le gouvernement du PP, fait face à une crise profonde de ses mécanismes de légitimation qui menace la stabilité de son hégémonie actuelle. La corruption des parties du système, le discrédit de la monarchie, la soumission instrumentale du pouvoir judiciaire, associée à une crise économique et sociale profonde dans lequel leur puissance de classe s’est installée. Dans cette situation, l’actuel gouvernement PP choisit de provoquer une aggravation du conflit politique actuel du bloc au pouvoir, enveloppé dans le patriotisme et la défense de l’obsolète constitution de 1978, pour lancer un processus de liquidation des droits sociaux, civils et des relations de travail qui ont été conquises après des décennies de lutte intense de la classe ouvrière et des secteurs populaires de l’ensemble des peuples et des nations d’Espagne.

Aujourd’hui, cette action du gouvernement de Rajoy est lancée contre le droit de décider du peuple catalan et, de fait, impose la liquidation de la Generalitat (Généralité de Catalogne). Demain ce sera le droits de réunion et de démonstration, et donc, étape par étape, tomberont la négociation collective, le droit de grève, … toujours sous le beau discours de « la défense de la loi ». Pour cela, ils ont adopté des lois comme la Mordaza et les successives contre-réformes du travail; Pour les appliquer!

À ce stade du développement de la lutte des classes, qui a lieu dans des conditions de crise profonde à la pointe de l’Etat bourgeois, le PCPE est très clair sur ses positions. Notre poste de combat est dans la rue, mobilisé et à dénoncer ce qui se passe, et en passant à la classe ouvrière et aux gens l’idée qu’il ne s’agit pas seulement d’une attaque contre le peuple catalan. Aujourd’hui, ce sont eux, mais demain nous serons tous ceux qui s’opposeront d’une manière ou d’une autre à leurs plans de plus grande réduction des libertés et d’augmentation de la surexploitation. C’est pourquoi cette lutte est celle de toute la classe ouvrière et de tous les secteurs populaires de l’Etat espagnol, aux côtés de la classe ouvrière catalane qui exige l’exercice de ses droits.


POUR LE DROIT À L’AUTODÉTERMINATION DES PEUPLES
POUR LES DROITS ET LES LIBERTÉS DE LA CLASSE OUVRIERE
POUR LA RÉPUBLIQUE SOCIALISTE CONFEDERAL
A BAS LA MONARCHIE, A BAS LE GOUVERNEMENT BOURGEOIS !

Traduction G pour www.initiative-communiste.fr

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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 15:35
Déclaration du Secrétariat de l'Initiative Communiste Européenne sur l'éducation

L'Initiative Communiste Européenne a publié le 9 octobre une déclaration sur l'éducation indiquant leur position contre les réformes promues par l'Union Européenne et les gouvernements bourgeois de renforcement de l'intervention des entreprises dans l'éducation. Traduction NK pour « Solidarité Internationale PCF – Vivelepcf »

Le texte intégral de cette déclaration est le suivant:


L'Initiative Communiste Européenne, qui regroupe 29 partis communistes et ouvriers, met en lumière le problème majeur de l'éducation qui concerne les élèves et les étudiants, les parents et les enseignants, l'ensemble des peuples. L'éducation doit être un droit et non un privilège ou une marchandise pour quelques-uns.


En réalité, il a été démontré que le système éducatif sous le capitalisme ne fournit pas une véritable éducation et est très coûteux. Il reflète et renforce l'idéologie dominante de la société sur laquelle il est basé.


La mission du système éducatif sous le capitalisme est de préparer idéologiquement les travailleurs de demain afin qu'ils soient assimilés au système d'exploitation dès le plus jeune âge, et qu'ils s'adaptent aux besoins de la rentabilité des monopoles. Dans la société capitaliste, les systèmes éducatifs sont des outils essentiels pour le maintien d'une société de classe, pour les intérêts de la classe capitaliste dirigeante dont le rôle est de perpétuer l'exploitation.


Les réformes réactionnaires promues par l'UE et les gouvernements bourgeois renforcent la pénétration et l'intervention des entreprises à tous les niveaux de l'éducation, la dépense publique diminue, la commercialisation de l'éducation est florissante et le contenu et les résultats de la recherche sont contrôlés par ces forces.


Les théories antiscientifiques et même obscurantistes sur la nature et la société, tout comme la tentative de discréditer et de dissimuler la théorie de l’évolution, reproduisent les relations inégales entre hommes et femmes qui dominent déjà le système éducatif. La fragmentation des connaissances et des « compétences » entravent le développement de la pensée critique et de la compréhension scientifique.


L'expérience nous montre qu'un plan est en cours, visant à coopter et convertir les enfants de la classe ouvrière et des couches populaires en partisans de l'UE et de l'OTAN à travers des programmes désignés et le financement de leçons, de projets, de voyages qui font la propagande des «valeurs» du capital et de ses organisations.


Dans chaque pays, la classe ouvrière et les familles des couches populaires et leurs enfants paient les graves conséquences de la ligne politique anti-populaire des gouvernements bourgeois. Le manque d'enseignants et d'infrastructures continue et s'intensifie.


Le système éducatif dans le capitalisme a profondément un caractère de classe et vise à produire des travailleurs obéissants qui ne contesteront pas le système d'exploitation. Le poison de l'anticommunisme est utilisé dans de nombreux livres scolaires. Le socialisme et l'histoire du mouvement communiste sont déformés et calomniés, tout comme l'histoire et les luttes du mouvement ouvrier. Il y a une tentative sournoise et anhistorique d'assimiler le communisme au monstre du fascisme. Cette année nous célébrons le 100ème anniversaire de la Grande Révolution d'Octobre qui a mis en évidence une organisation supérieure de la société, le socialisme, qui a aboli l'exploitation de l'humanité.


L'éradication radicale du terrible héritage de l'analphabétisme, la sauvegarde d'une éducation de haut niveau exclusivement publique et gratuite pour tous, le développement de la théorie et de la pratique éducatives et l'élimination du chômage font partie des grandes réalisations du socialisme. Les problèmes liés à l'infrastructure éducative, à la fourniture de repas, à l'hébergement des étudiants, etc., qui ne sont pas résolus par le capitalisme, ont été résolus par le socialisme.


L'Initiative communiste européenne insiste sur la nécessité de renforcer la lutte contre les changements réactionnaires qui sont favorisés par les noyaux impérialistes et les gouvernements bourgeois, contre le sous-financement chronique de l'éducation, contre la falsification de l'histoire et contre la promotion des théories antiscientifiques dans les écoles.
Nous appelons les élèves des écoles, des lycées, et des universités, leurs parents et leurs enseignants, le mouvement ouvrier à lutter aux côtés des communistes pour intensifier la lutte pour le droit des enfants à une véritable éducation, conforme aux exigences de notre temps, comme un moyen d'améliorer la vie de l'humanité et non comme un outil visant à perpétuer l'exploitation capitaliste et la rentabilité de la classe bourgeoise.

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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 18:23
"L'exemple immense du Che perdure et se multiplie chaque jour", discours de Miguel Diaz-Canel, cérémonie officielle de Cuba

C’est avec une émotion profonde que nous sommes réunis sur cet espace sacré de la Patrie pour rendre hommage aux protagonistes de l’une des gestes internationalistes d’une signification extrême, exemple de lutte pour la libération des peuples soumis à l'impérialisme.

L'épopée écrite par le commandant Ernesto Guevara et son armée, peu nombreuse mais aguerrie, durant les onze mois de campagne en Bolivie bouleverse aujourd'hui les hommes et les femmes sensibles du monde entier, a déclaré le membre du Bureau politique du Parti et premier vice-président du Conseil d'État et du Conseil des ministres, Miguel Díaz Canel-Bermudez.

« Parcourir les lieux où il s’est débattu entre la vie et la mort, déterminé dans son engagement rédempteur, nous montre son altruisme, la profondeur de ses convictions, sa lignée, sa dimension révolutionnaire et internationaliste », a-t-il ajouté.

« Aujourd'hui, nous commémorons le 50e anniversaire de sa chute en combat, qui eut lieu le 8 octobre 1967. Sans se rendre, après une résistance héroïque, blessé, avec une arme inutilisable, il a fini par être capturé. Ses geôliers n’ont pas hésité face à la dignité de sa lignée révolutionnaire, et l’ont vilement assassiné, mais, l'Histoire ne garde de ces meurtriers que leur lâcheté, tandis que l'exemple immense du Che perdure et se multiplie chaque jour. »

En annonçant l’amère et douloureuse nouvelle au peuple de Cuba, Fidel a qualifié avec pertinence le Che comme le plus extraordinaire de nos compagnons de la Révolution, a rappelé Diaz-Canel.

Il unissait à ses caractéristiques personnelles des convictions et des valeurs forgées dans la lutte, qui en faisaient, sans vouloir l’idéaliser, un révolutionnaire exceptionnel, un homme spécial avec une façon très originale de faire face à la vie, a-t-il ajouté.

Fidel, Raul, Almeida, Camilo, Ramiro, d’autres compagnons de la lutte au sein de la guérilla et dans le travail, ainsi que le peuple cubain, ont apprécié et reconnu chez Ernesto sa simplicité, sa sincérité, sa camaraderie, sa disposition téméraire à toujours faire le plus difficile, son prestige en tant que chef, maître et artiste de la guerre révolutionnaire, infatigable dans son dévouement et sa volonté de lutter jusqu’à vaincre ou mourir pour la liberté des peuples, a déclaré le premier vice-président cubain dans son discours.

Le Che n'est pas mort comme le souhaitaient ses assassins, dit-il. Sa figure ne cesse de croître avec le temps alors que de nouvelles générations de Cubains, qui grandissent sous son influence et celle de son héritage, découvrent, reconnaissent et assument son paradigme de révolutionnaire. Ils s’approprient son appel constant à la consécration à l’étude, au travail et à l’accomplissement du devoir. Son modèle d'homme altruiste devient un idéal à suivre.

En tant que dirigeant et ministre, le Che a été capable d’appliquer de nouvelles méthodes de direction dans l'industrie, d’impliquer ses subordonnés par son exemple et avec un rigoureux système de contrôle et de discipline. En outre, il a constamment favorisé la qualification des travailleurs et le perfectionnement des cadres. Il a créé des usines et il a également formé des révolutionnaires, a déclaré Diaz-Canel.

Ce fut un chercheur infatigable des vérités et des raisons pour aller de l’avant dans la construction socialiste. En plus d'être un chef et un guérillero, ce fut un penseur révolutionnaire, un humaniste, un intellectuel, qui a compris la nécessité de réfléchir à la révolution, le socialisme, la société et l'homme à Cuba, a-t-il déclaré en faisant référence au commandant Guevara.

« Il s'est impliqué dans notre Histoire en tant que héros du [débarquement] du Granma, de la Sierra [Maestra], de l'invasion [par Playa Giron] et de la bataille de Santa Clara, comme l'un de ses dirigeants les plus visionnaires et les plus prestigieux et aussi comme un chroniqueur et un spécialiste de celle-ci, car il avait compris que l'Histoire est riche en enseignements. »

Le Che nous a alertés que le présent ne pouvait pas devenir le retour du passé et que, pour construire l'avenir, nous devions rester toujours unis, a-t-il ajouté.

C'est une réalité, a-t-il poursuivi, que de nos jours le Che constitue un géant moral pour des personnes d’âges divers et pour les jeunes dans le monde, lesquels trouvent dans sa volonté de fer, dans son sens de l'honneur et de la dignité, dans l'audace et l'austérité qui l’ont caractérisé l'inspiration pour construire un monde meilleur.

« C'est pourquoi Fidel, lors de la veillée solennelle organisée à l’occasion de sa chute en combat, présenta le Che comme un véritable modèle de révolutionnaire, comme l’homme nouveau auquel nous devions aspirer. »

Ce que nous ne devons permettre en aucun cas, c'est qu’il devienne un slogan vide, une simple répétition de mots. Il doit être assumé par engagement, par inspiration, par conviction. Il faut donner un véritable contenu à l'exhortation d’être comme lui, qui nous permette d'assumer chaque défi dans la vie.

Nous avons grandi en sachant qu'il avait été assassiné, qu’il était tombé héroïquement, toujours en combat, digne et résolu face à ses geôliers, avec sa dernière pensée pour Fidel et pour ce peuple qui l’aime comme un fils et qui était dans l'incertitude de savoir où il se trouvait, tout en conservant l'espoir qu’un jour il reviendrait, a déclaré Díaz-Canel.

« Et il est revenu, après des recherches intenses, bouleversantes, réalisées par une formidable équipe de scientifiques. Ses restes ont été trouvés et ramenés dans la Patrie le 12 juillet 1997. »

Le vice-président cubain a également rappelé les paroles de la fille du Che, Aleidita et de Fidel à cette occasion, lorsque ses restes et ceux des autres guérilleros ont été inhumés sur cette Place il y a 20 ans.

Par ailleurs, a-t-il dit, nous vivons dans un monde plein de contradictions et d'incertitudes, dans une situation caractérisée par des menaces croissantes à la paix, où prévalent des intérêts puissants de domination, où on porte atteinte à la survie de l'espèce humaine, où l'ordre économique est injuste et excluant. Dans cet état de crise, le capitalisme néolibéral tente de s’implanter, en transformant les valeurs des peuples en quelque chose d'ancien et d’inutile.

Ce qui se passe en Amérique latine est un exemple de ces processus de colonisation et, dans le cas de notre pays, cela exprime l'intérêt marqué d'une reconquête politique et économique qui ouvre la porte au capitalisme brutal, a déclaré le membre du Bureau politique.

Dans la République sœur du Venezuela, des intérêts politiques tentent d'empêcher le libre exercice de la détermination des Vénézuéliens, alors que les États-Unis appliquent des sanctions injustes. Fidèles à notre vocation internationaliste, nous renouvelons une nouvelle fois la solidarité de Cuba au peuple bolivarien et chaviste et au gouvernement dirigé par Nicolas Maduro, a-t-il déclaré.

« Ensemble, ces événements sont un exemple clair de ce que le Che avait déclaré à savoir que l’on ne peut pas faire confiance à l'impérialisme, pas même un tout petit peu, rien. »

Fidèles à son héritage et à Fidel, nous réaffirmons que Cuba ne fera aucune concession concernant sa souveraineté et son indépendance et ne négociera pas ses principes et n'acceptera pas non plus de conditions, car c'est le peuple cubain qui décide des changements, a-t-il déclaré.

Cet hommage traditionnel est effectué pour la première fois sans la présence physique de Fidel, a-t-il rappelé.

Fidel et le Che seront toujours présents car, du fait qu’ils partagent leurs idées, la connaissance approfondie des souffrances du monde, la rébellion, l'anti-impérialisme et le latino-américanisme, ils apparaissent comme de solides et inébranlables exemples pour livrer les batailles de notre temps en faveur de la souveraineté et la paix de tous les peuples du monde, l'égalité de tous les êtres humains, la justice sociale, la véritable émancipation et le socialisme, a déclaré Díaz-Canel.

Ainsi, l'héritage de leurs exemples est présent dans l'attitude de notre peuple lors du passage de l'ouragan Irma et de la phase postérieure de récupération, expression de valeurs reçues en héritage, a-t-il ajouté.

Aujourd'hui, en ce lieu, depuis cette Place et ce mémorial, un espace pour s’engager et rendre hommage à travers des résultats et un site de visite obligée pour ceux qui croient, aspirent et se battent pour un monde meilleur, nous pouvons affirmer que l'exemple peut multiplier les volontés et que l'avenir nous appartient, a-t-il affirmé.

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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 18:18
Hommage à Che Guevara par le PC du Venezuela - 50ème anniversaire de son assassinat

Che Guevara : toujours vivant, les yeux tournés vers le futur 

Par Natalya M. Garcia, pour Tribuna Popular, organe du Parti communiste du Venezuela, traduction MlJ pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf », 8 octobre 2017

D’Ernesto « Che » Guevara, on ne peut jamais parlé au passé. De l’Argentin de naissance, le rôle dans la lutte des classes, en tant que force motrice de l’histoire, est reconnu par les travailleurs conscients de leur classe et organisés et par les peuples du monde entier.

C’est jeune et déterminé qu’Ernesto entreprit ses premiers voyages à travers l’Amérique Latine. A chaque étape, il découvrait, par lui-même, les réalités et faiblesses de chaque endroit qu’il parcourait. Cette expérience allait servir à l’endurcir sans qu’il perde jamais sa tendresse.   

Ces voyages allaient le conduire, en juillet 1955, jusqu’à sa rencontre avec Fidel, par une nuit froide, au Mexique. De là, Fidel, exilé de Cuba après avoir passé près de deux ans en prison, commençait juste à préparer, avec son frère Raul, ce qui serait l’expédition révolutionnaire du Granma. Plus tard, le Che devait résumer cette rencontre ainsi : « quelques heures plus tard cette nuit-là, à l’aube, j’étais de toutes les expéditions à venir ».

Communiste, il s’avéra être un combattant dévoué à sa cause pour la liberté, l’indépendance et le bonheur du peuple. Et, n’en déplaise aux opportunistes, le Che s’est toujours reposé sur les fondements du matérialisme historique et du matérialisme dialectique.

Après avoir débarqué du bateau Granma, le Che a assumé plusieurs responsabilités, de médecin à commandant de la huitième colonne de l’armée rebelle, et après le triomphe de la révolution, le 1er janvier 1959, de la tête du département de l’industrialisation, à celle de l’Institut national de la réforme agraire, jusqu’à la présidence de la Banque nationale et au ministère de l’industrie dans le gouvernement révolutionnaire. Toujours conscient de la mission qui lui était assignée.

« L’ennemi ne veut pas que nous planifions. Il ne veut pas que nous nous organisions. Il ne veut pas que nous stabilisions notre économie et il lutte avec toutes ses forces contre cela … parce que c’est précisément dans l’anarchie de la production capitaliste que celles-ci pressent le jus des travailleurs, là aussi que se forment les mentalités qui poussent chacun à tenter de se battre seul, à coups de coude, de pied ou donnés de la tête […] sans se rendre compte que si tous étaient ensemble et coordonnés, ils constitueraient une force immense et pourraient avancer bien plus loin, dans l’intérêt de tous ». Sous ces prémisses, a été construit le paradigme de l’homme révolutionnaire.

A cause de la clarté de ses idéaux et de l’harmonie entre la théorie et la pratique dans ses actes, l’ennemi a déployé ses forces contre lui, jusqu’à l’assassiner, il y a cinquante ans, le 9 octobre 1967. Même après sa mort, la bourgeoisie a poursuivi son attaque, essayant par tous les moyens d’empêcher la classe ouvrière de s’identifier à l’exemple du Che et en faisant même tout pour que sa figure se limite à un simple portrait estampillé sur des articles commerciaux.  

L’impérialisme peut être sûr de s’être débarrassé physiquement du Che. Mais il n’empêchera jamais sa figure de grandir tant que s’aiguiseront les contradictions, qu’existeront l’exploitation et l’injustice, le chômage, la pauvreté, la faim et la misère dans la société. Son exemple continuera de désigner la véritable révolution prolétarienne et populaire.   

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