Prêts pour le 20ème Téléthon ?

 

Les vendredi 8 et samedi 9 décembre prochains va se tenir une fois encore, l’une des plus importantes opérations de solidarité de France : le Téléthon en faveur de la recherche contre les myopathies. L’année dernière, plus de 22 000 manifestations ont permis de récolter 104 millions d’Euros.

Si l’on en croit un journal phare de la presse régionale, « le développement du missile M51, aura coûté quelques 57 milliards d’Euros, et sa production 3 milliards d’Euros. Globalement, les missiles stratégiques et leurs charges consomment environ 20% des crédits d’équipement de la Défense. »

Toujours selon la même source, M. Georges Le Guelte, directeur de la recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), s’interroge : « Pourquoi construire un missile à très longue portée comme le M51 ? Contre qui peut-il servir ? Il me semble qu’il ne peut viser que la Chine. Mais, je ne vois pas pourquoi, dans le contexte international actuel, nous serions attaqués par la Chine. Ce qui amène effectivement à s’interroger sur l’utilité de cet engin. »

Nous serions injustes en ne reconnaissant pas le dévouement et le courage de tous les bénévoles qui tentent avec les faibles moyens dont ils disposent de parer au plus pressé. Mais, nous refusons de détourner notre regard du rôle que nos exploiteurs et les gouvernements à leur botte ont toujours voulu faire jouer au mouvement humanitaire. C'est-à-dire, le partage de la misère sociale et la soumission au système en place.

Il nous est impossible de ne pas constater que les associations caritatives et humanitaires servent objectivement de soupape de sécurité à ceux qui préfèrent engraisser les actionnaires et les marchants de mort plutôt que d’organiser la juste répartition des richesses.

Le financement de la recherche médicale, l’accès aux soins gratuits pour tous, une protection sociale en phase avec les besoins de la population sont autant de choix budgétaires et sociétaux que les salariés de ce pays doivent exiger de la part des gouvernements en place et à venir.

Boucau le 6 décembre 2006